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GP de Bahreïn - Pour Hamilton et Mercedes, le chantier est géant : "Ferrari et Red Bull sont dans une ligue à part"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 19/03/2022 à 22:20 GMT+1

GRAND PRIX DE BAHREÏN - Cinquième sur la grille de départ à Sakhir à pratiquement 0"7 de la Ferrari de Charles Leclerc, en pole position juste devant la Red Bull de Max Verstappen, Lewis Hamilton sait que son écurie est face à une montagne de problèmes à résoudre pour rendre la W13 compétitive. En termes d'équilibre, de puissance et d'aérodynamique.

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Lewis Hamilton n'est même pas déçu. Samedi à Sakhir, il a réservé pour sa Mercedes le cinquième emplacement sur la grille de départ du Grand Prix de Bahreïn, la première des 23 manches du Championnat du monde 2022, et il s'en sort bien.
Rejeté à 0"680 de la Ferrari de Charles Leclerc, en pole position, il a officialisé les difficultés de son équipe à maîtriser l'équilibre de la nouvelle W13, véritable énigme pour le staff technique de l'écurie allemande, sinon monoplace mal née.
Alors qu'il s'était battu pratiquement chaque week-end de course pour partir en tête en 2021, le septuple champion du monde se retrouve dans la peau d'un challenger promis aux accessits, car débloquer le potentiel de la Flèche d'argent ne sera pas simple. Son nouveau coéquipier, George Russell, a parlé d'un possible délai de cinq mois pour cela vendredi, et rien n'est là pour le contredire.
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"Je l'avais dit avant ce week-end"

"La session a été éprouvante, je suis vraiment fier de ce que nous avons réalisé, étant donné les problèmes de la semaine passée, a déclaré le Britannique de 37 ans, à propos des tests de pré-saison sur le circuit bahreïni. Les gars devant (Ferrari, Red Bull) sont dans une ligue à part en ce moment mais il reste beaucoup à faire dimanche, au départ et avec la stratégie. J'espère donc au moins rester avec eux et dans la bagarre."
"Nous ne sommes pas assez rapides pour gagner mais je l'avais dit avant ce week-end", a-t-il insisté. Depuis les premiers essais à Montmelo, en février, Red Bull se plaît à accuser la firme à l'Etoile de faire du catastrophisme et ce samedi a définitivement acté que ce n'était pas du bluff, contrairement aux trois dernières années lors desquelles l'équipe de Brackley avait caché son jeu avant de sortir du bois. "Nous étions encore plus retardés la semaine passée, nous avons progressé et nous sommes plus près désormais, a constaté #LH44. J'espère que nous allons faire d'autres avancées et que, peu à peu, nous pourrons chasser ces gars. L'amélioration arrivera par des efforts collectifs."
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Russell à une seconde d'Hamilton

Lewis Hamilton a connu cette situation à deux reprises dans sa carrière : en 2009 chez McLaren, qui avait produit une mauvaise monoplace mais qu'il s'était acharné à améliorer avec l'équipe jusqu'à en faire une machine gagnante, et en 2017, lorsque Mercedes avait appelé sa W08 la "diva", une auto compétitive mais insaisissable. Là encore jusqu'à ce que l'Anglais ne finisse par l'amadouer.
George Russell, lui, n'en est pas là. Débarqué de chez Williams après trois années de hauts et de bas, le jeune britannique est un peu perdu face à cette montagne de problèmes, dont le "marsouinage" ou "pompage" n'est pas le seul souci du châssis, loin s'en faut. Après avoir roulé devant son leader lors des essais libres, il a découvert une réalité crue samedi en qualification. Son classement à la neuvième place à 1"658 de Charles Leclerc (Ferrari) et surtout une seconde pleine de son coéquipier fut un choc.
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"Nous avons plus de traînée que quiconque"

"J'ai roulé une seconde moins vite en Q3 qu'en Q2 ; avec seulement un set de pneus neufs pour la Q3, j'ai essayé quelque chose de différent dans mon tour de lancement et ça n'a pas fonctionné, a-t-il regretté. Je suis content d'avoir essayé car nous voulons nous battre avec Ferrari et Red Bull. Nous n'avions qu'un essai, c'était peut-être trop risqué mais nous sommes là pour nous battre pour des podiums, des victoires et pas P5 et P6. La vitesse de notre voiture est assurément inférieure à celles de Ferrari et de Red Bull, et devant le reste du peloton, mon but sera donc de rester devant ce groupe dimanche."
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Bahreïn 2022
"Nous devons être réalistes : notre niveau de performance est celui de la troisième équipe, a concédé Toto Wolff. Lewis a mis la voiture où il fallait et nous avons probablement mal guidé George dans son run car nous lui avons conseillé d'attaquer plus fort dans son tour de préparation et il n'avait plus de grip quand il était sur le fil du rasoir. C'est difficile de juger notre moteur : nos données montrent que nous avons plus de traînée que quiconque, et vous pouvez voir qu'on perd dans la ligne droite principale, mais pas tellement ailleurs sur le tour. Nous ferons une évaluation après deux courses pour savoir si nous manquons de puissance. Objectivement, il nous manque une demi-seconde par tour."
L'équipe Mercedes, octuple championne du monde en titre, est bien face au chantier tant redouté et les 23 dates-record du calendrier 2022 ne seront pas de trop pour espérer jouer sur les deux tableaux cette saison.
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