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Grand Prix de Bahreïn - Charles Leclerc (Ferrari) : "Les deux dernières années ont été incroyablement difficiles"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 19/03/2022 à 19:22 GMT+1

GRAND PRIX DE BAHREÏN - Bien plus qu'une pole position. En battant Max Verstappen (Red Bull) samedi en Q3, Charles Leclerc a prouvé que la Scuderia Ferrari était bien de retour au premier plan cette saison, prête pour les plus grands défis. Après deux saisons décevantes voire préoccupantes, le Monégasque et l'équipe italienne ont tout pour bousculer la hiérachie des dernières saisons.

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Ferrari est exacte au rendez-vous qu'elle avait fixé à ses fans et ses adversaires depuis deux longues saisons de frustration. Samedi à Sakhir, la "rossa" n°16 de Charles Leclerc s'est positionnée en tête de la grille de départ du Grand Prix de Bahreïn, prouvant que la révolution des monoplaces à effet de sol pourrait bien être une révolution rouge. En comprenant que le Monégasque avait battu pour de bon le champion du monde en titre Max Verstappen et sa Red Bull, pour 0"123, les hommes de la Scuderia ont explosé de joie comme rarement. Comme lorsque l'on sent que quelque chose a changé, qu'on s'est délester d'un énorme fardeau et que l'espoir de briller sur chaque circuit est désormais possible ; pas uniquement dans des circonstances exceptionnelles.
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L'an passé, le pilote de la Principauté avait arraché deux pole positions, sur des tracés aussi différents que Monaco et Bakou, en accomplissant un exploit personnel. Il avait été le premier à briser la domination de Red Bull et Mercedes, et seul Lando Norris, pour McLaren, y était ensuite parvenu. Samedi, l'équipe italienne a montré qu'il faudrait compter sur elle pour donner la réplique à Max Verstappen et Red Bull tout au long de la saison.

"Nous pensions que Red Bull serait plus rapide"

Après l'histoire du moteur truqué qui l'avait fait reculer de 70 chevaux - soit deux ans de développement - fin 2019, Ferrari avait conclu en 2020 sa saison la plus catastrophique depuis 1980 (6e), et entamé son redressement en 2021 en revenant sur le podium du championnat du monde Constructeurs.
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Sa dixième pole position en poche, Charles Leclerc n'a pu s'empêcher de repenser à tous ces moments pénibles. "C'est génial !, s'est exclamé "Charlot". Nous étions assez optimistes sur le fait que cette nouvelle opportunité (du règlement 2022) était une chance de revenir devant et nous avons travaillé extrêmement dur pour nous retrouver en position de nous battre pour des places meilleures".
"Les deux dernières années ont été incroyablement difficiles pour l'équipe", a ajouté le premier poleman rouge d'un Grand Prix d'ouverture depuis Melbourne 2007 avec Kimi Räikkönen, dernier champion du monde de Maranello en date...
"Nous pensions que Red Bull serait plus rapide que nous en qualification mais - cela a été la bonne surprise pour nous - cela n'a pas été le cas, a-t-il ajouté. Cela a été une qualification très compliquée, je n'étais pas complètement heureux de mon pilotage mais je suis parvenu à sortir ce tour en Q3."
Le plus rapide lors des essais libres 2 vendredi, en Q1 avant son gros coup en Q3, le natif de Monte-Carlo a confirmé le statut de favori pour la victoire qu'il avait lui-même accepté vendredi. "Nous devons maintenant conclure le week-end avec un gros résultat, et ça ne va pas être facile", a-t-il prévenu. Pour s'en convaincre, il ne faut pas aller chercher plus loin que Sakhir. En 2019, il avait signé la pole position et filait vers la victoire lorsqu'un problème de combustion sur un cylindre de son V6 l'avait condamné à la troisième marche du podium.

Un pilotage pas encore au point

"La dégradation des pneus est un sujet ici, le poids en hausse un autre, a-t-il souligné. Ce n'est pas rien, le poids des monoplaces est passé de 746 à 798 kg cet hiver. Nous devons nous concentrer là-dessus pour réussir une bonne course. Je reste prudent. Il y a de la place (pour gagner) mais la course va être longue et tout peut arriver. Bien sûr, il reste des améliorations à effectuer, y compris du point de vue du pilotage qui est totalement différent de la saison passée. Les tests ont servi à ça. J'ai essayé différents styles et je dois encore trouver la formule parfaite. Et j'espère bien que nous allons progresser."
Une chose est sûre, Ferrari n'a pas trouvé de formule magique pour en arriver là car on se souvient des images incroyables de la F1 75 chahutée de haut en bas dans la ligne droite de Montmelo lors des premiers tests de pré-saison. Depuis, elle a résolu ce terrible "marsouinage" qui affecte encore la Mercedes et réduit Lewis Hamilton et George Russell aux rôles de figurants.
Et pour Charles Leclerc, l'autre satisfaction est qu'il a marqué son territoire. "Il y avait un dixième que Charles a été capable d'aller chercher à la fin, a avoué Carlos Sainz, cinquième du Mondial 2021, deux crans devant lui. Il a été devant tout le week-end et il mérite sa pole position et l'équipe a fait du bon boulot." Et d'ajouter qu'il n'avait "pas encore bien compris" la F1 75. Le Monégasque a pris le leadership a plusieurs niveaux et il compte bien le garder.
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