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Grand Prix de Bahreïn - Un doublé Ferrari pour Charles Leclerc et Carlos Sainz, Max Verstappen abandonne

Jeremie Bernigole

Mis à jour 20/03/2022 à 23:41 GMT+1

GRAND PRIX DE BAHREÏN - Quelle première course ! Relativement classique dans son scénario pendant très longtemps, le Grand Prix d'ouverture a offert un final incroyable avec le doublé Ferrari, Charles Leclerc devant Carlos Sainz mais surtout l'abandon de Max Verstappen (Red Bull). Lewis Hamilton (Mercedes) s'est lui offert un podium vraiment inespéré dans l'ultime tour.

Leclerc : "Signer un doublé avec l'équipe, c'est absolument incroyable"

La renaissance de Ferrari ! Pour la première fois depuis Singapour 2019, la Scuderia a placé ses pilotes aux deux premières places du Grand Prix de Bahreïn. Impérial pendant 57 tours, Charles Leclerc a signé sa troisième victoire en carrière devant son coéquipier Carlos Sainz. Lewis Hamilton (Mercedes) a profité des méandres des Red Bull pour grimper sur le podium, suivi par George Russell (Mercedes). Quelle entame de saison !

Une première depuis 2019 pour Ferrari

Trois ans que les tifosi attendaient ce moment. Trois ans qu'ils espéraient revoir le cheval cabré en haut de l'affiche. Trois ans qu'ils subissaient les moqueries accompagnant la chute des Italiens. Cette époque semble révolue. Le Grand Prix de Bahreïn est l'acte fondateur de la renaissance d'une écurie, alors que s'ouvre devant elle une nouvelle ère en Formule 1.
"One, two, BABY !" s'est exclamé Charles Leclerc après avoir franchi la ligne d'arrivée, les mécaniciens hurlant leur joie, suspendus au grillage. A Bahreïn, la Scuderia a retrouvé une altitude qui lui était promise depuis les essais d'avant-saison. Ses pilotes ont trusté les meilleures places, Carlos Sainz sécurisant la deuxième position après l'abandon de Max Verstappen (Red Bull).
En délicatesse avec sa direction assistée, le volant de plus en plus dur, le Néerlandais a jeté l'éponge dans les ultimes boucles. Non sans faire part de sa colère et de son incompréhension à la radio. Il avait livré une bataille intense avec le poleman monégasque. Une passe d'armes magnifique, à coups de "à moi la première place, non à moi", qui laisse présager de merveilleux moments cette saison, si Red Bull résout ses problèmes de fiabilité.

La catastrophe Red Bull

Parce que la monoplace frappée du numéro 1, celui du champion du monde en titre, n'est pas la seule de l'écurie à avoir connu moults problèmes. Celle de Pierre Gasly (Alpha Tauri), petite soeur de la firme au taureau, a pris feu au 46e tour. Après la relance de la course, dans les derniers hectomètres, Sergio Pérez (Red Bull) est parti en tête-à-queue alors que la troisième place lui tendait les bras.
L'écurie de Milton Keynes a tout perdu en quelques boucles. Elle était tout de même loin de Ferrari, Leclerc reléguant très facilement Verstappen à plus de quatre secondes. Mais ce dernier a failli surprendre le Monégasque. Le Néerlandais était colère car il a bien vu que son rival ne lâcherait rien. A la radio, il a donné le ton d'une saison qui s'annonce extraordinaire : "C'est la deuxième fois que vous me demandez d'y aller tranquille sur les pneus et que je me retrouve derrière lui. Je ne le ferai plus jamais !" Une nouvelle rivalité, déjà entrevue en 2019, se présente sous nos yeux.
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Hamilton, Verstappen, Russell : les salaires des 20 pilotes de 2022

Ceux des fans de Formule 1 étaient également rivés sur les premiers tours de roue de George Russell. Le néo-pilote Mercedes a terminé au pied du podium, devant les étonnants Kevin Magnussen (Haas) et Valtteri Bottas (Alfa Romeo). Enfin, étonnants, oui et non. Les écuries du Danois et du Finlandais n'ont pas brillé l'an dernier, mais elles sont équipées d'un moteur Ferrari qui s'impose comme la référence cette saison. Tout s'explique !
Performantes en 2021, les McLaren ont vite déchanté, Daniel Ricciardo (P14) et Lando Norris (P15) terminant dans la seconde partie du classement. Alpine, elle, entretient la flamme. Ses pilotes Esteban Ocon, septième, et Fernando Alonso, neuvième, ont ramené huit points aux Tricolores. Mention spéciale à Guanyu Zhou, qui a inscrit ses premières unités après une course solide conclue au 10e rang.
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