Toto Wolff (Mercedes) : "Nous nous sommes fait bouffer dans les lignes droites"

Impossible de nier l'évidence une fois de plus. Après la victoire offerte sur un plateau par Sebastian Vettel à Lewis Hamilton en Allemagne et la performance du Britannique sur le tourniquet hongrois, Mercedes a encaissé une lourde défaite, quantifiable en chevaux et en km/h, face à Ferrari dimanche à Spa-Francorchamps.

Sur le tracé du Grand Prix de Belgique où la puissance est reine, la Flèche d'argent n°44, pourtant pourvue de l'ultime version moteur, s'est fait proprement déposer dès les première secondes de la 13e manche du Mondial.

Dès l'entame de la ligne droite de 751 mètres de Kemmel, le poleman et leader Lewis Hamilton a aperçu une fusée rouge frappée du n°5 le déborder - sans DRS - et ne l'a revue qu'à l'arrivée. Relégué à trois secondes de Sebastian Vettel pendant la majeure partie de l'épreuve malgré une attaque totale, il a fini à onze secondes, dépité.

Pour Toto Wolff, la démonstration a été cinglante et le résultat ne sonne plus comme un avertissement mais une confirmation de la supériorité de Maranello sur Brixworth, l'entité "moteur" de la firme à l'Etoile en Angleterre.

"Nous nous sommes fait bouffer dans les lignes droites", a reconnu sans détour le directeur d'équipe de Mercedes, dans des propos rapportés par la châine britannique SkySports. "C'est un sentiment décourageant. Nous n'étions pas assez bons. Notre voiture n'est pas la plus rapide et vous pouvez voir son large déficit."

"Nous manquons de traction. Nous ne sommes tout simplement pas où nous devrions être dans les virages lents. Nous cloquions les pneus. Je ne vois rien de positif aujourd'hui", a-t-il conclu.