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Renault flingue Racing Point et la "Formule 1 des faussaires"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 28/08/2020 à 18:44 GMT+2

GRAND PRIX DE BELGIQUE - Cyril Abiteboul, directeur d'équipe de Renault, s'est expliqué vendredi dans le paddock de Spa-Francorchamps sur la raison du retrait de l'appel quant au jugement de l'affaire des écopes de freins de la Racing Point. Le Losange a obtenu ce qu'il voulait : un sport authentique.

Cyril Abiteboul (Renault) au Grand Prix d'Espagne 2020

Crédit: Getty Images

Le retrait mardi de l'appel interjeté par Renault à propos des sanctions infligées à Racing Point pour utilisation des écopes de freins arrière de la Mercedes de 2019 sur sa RP20 cette saison, avait pu surprendre. L'écurie française avait jugé que la sanction de 15 points au Championnat du monde des constructeurs et l'amende de 400 000 euros d'amende pas assez sévère. Cyril Abiteboul, le patron de l'équipe d'Enstone et Viry-Châtillon, s'en est expliqué, vendredi à Spa-Francorchamps, où a lieu le Grand Prix de Belgique.
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"Je comprends que ce soit un peu étonnant, a admis le patron français au micro de Canal+. En fait, il y a encore des éléments qui manquent, et que nous-mêmes on ne peut pas communiquer. Il y a eu un intense travail avec la FIA, avec Formula One, pour s'assurer que finalement on partageait la même vision de la Formule 1, qui est une Formule 1 en gros de constructeurs, pas constructeurs au sens marques automobiles, mais où chaque équipe doit être finalement une équipe indépendante, doit être capable de venir avec son propre concept aérodynamique, qui doit être un concept aérodynamique unique. Qu'on se transforme pas en un championnat de faussaires, où on prend la meilleure monoplace du moment et on s'arrange pour en faire la meilleure copie possible. Ça, ça ne nous intéresse pas."

Pièces d'origine, constructeur authentique

"On a échangé, on s'est assuré que l'ensemble des parties prenantes avaient le même avis et que le règlement allait pouvoir évoluer en ce sens, et c'est ce qui va se passer, a-t-il poursuivi. On a obtenu des garanties. Ce n'est pas encore possible de le voter car on est dans une espèce de trou de gouvernance entre deux Accords Concorde, mais ça va être le cas."
"Encore une fois, Je me satisfaisais que Renault ait été à l'instigation non pas d'une réclamation uniquement, mais d'un process d'évolution des règlement dans un sens qui nous convient", a-t-il conclu.
En réalité, ce cas des écopes de freins est symbolique car Renault et de nombreuses autres équipes - dont Ferrari qui a maintenu son appel - sont persuadées que la Racing Point RP20 embarque d'autres pièces empruntées à la Mercedes W10 de 2019. C'est ce principe de mutualisation généralisée de pièces que Renault a voulu stopper pour en revenir à un sport de constructeur à part entière, dont la présence en Formule 1 est une vitrine du savoir-faire.
Le 11 août, le directeur technique Châssis de Renault, Pat Fry, a demandé à Nikolas Tombazis, le responsable technique des monoplaces de la FIA, de préciser une série de points concernant les échanges que peuvent avoir deux équipes partageant une soufflerie (ndlr : Mercedes et Racing Point par exemple) et plus généralement les informations qu'elles peuvent faire circuler entre elles à propos des "pièces listées" qu'une équipe doit dessiner et produire elle-même pour avoir le statut de constructeur.
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