Charles Leclerc (Ferrari) héritier de pole"pas confiant" : la Red Bull est "bien meilleure"

Vingt pole positions, ça commence à être une belle collection. Même si la dernière en date relève d'un héritage. Néanmoins, Charles Leclerc et Ferrari continuent de rouler dans le cadre du règlement, sans s'octroyer une pignonnerie de boîte de vitesses toute neuve, faisant fi du quota de pièces allouées pour la saison, au contraire de Max Verstappen (Red Bull).

Le Monégasque n'était peut-être pas le plus rapide en piste vendredi à Spa-Francorchamps, lorsque s'est jouée la pole position du Grand Prix de Belgique, mais il peut nourrir la satisfaction de se tenir à un plan, comme son équipe. L'an dernier, des casses mécaniques à répétition l'avaient handicapé à plusieurs reprises. Aujourd'hui, il savoure ce cercle vertueux retrouvé, et ça vaut récompense.

Auteur du deuxième temps en Q3, à 0"280 du chrono de son rival de l'an passé, "Charlot" n'a pourtant pas connu un après-midi tout tranquille. Dans les variations d'altitude de la vallée ardennaise, il a fallu jongler avec les types de gommes, passer des sculptées aux lisses, et être en piste au moment où l'adhérence offrait des améliorations providentielles.

"Cela n'a pas été une mauvaise qualification pour nous, surtout dans ces conditions où il est toujours difficile de tout mettre en place, a effectivement commenté le pilote de la Principauté, à sa descente de voiture. J'ai beaucoup travaillé dans ces conditions (de piste "grasse") car je n'étais pas à l'aise il y a quelques courses. Cela semble avoir porté ses fruits."

Le plus rapide de la Q1, il a passé difficilement le cut en Q2, au dernier moment. En frôlant même la correctionnelle. Comme Max Verstappen, passé avec le dixième et dernier temps. Mais pour une autre raison : Kevin Magnussen (Haas) l'a copieusement bloqué comme il peut le faire, ruinant son premier tour chrono. C'est alors passé, lors de la seconde tentative.

"C'était vraiment délicat, a-t-il confirmé. Je n'ai pas fait de tour très tôt, et puis on a eu la pression pour faire un tour. Ce n'était pas facile, mais tout s'est bien passé."

Lors de la partie décisive de qualification, il n'a pas non plus trouvé le timing optimal. "Nous sommes allés un peu trop tôt en piste en Q3, mais la pole position n'était vraiment pas pour nous aujourd'hui, a-t-il reconnu. Verstappen était trop rapide. Nous aurions pu être plus proche. Mais nous avons une bonne position de départ pour dimanche."

Pour l'heure, il savoure, et dimanche sera une autre histoire. D'autant que la course "sprint" de samedi apportera peut-être ses enseignements, s'il ne pleut pas. Elle est en effet pressentie sur les radars des instituts de météo, qui prévoient un retour à un ciel clément, bien que nuageux, dimanche.

Dans l'attente de savoir si le ciel l'aidera, le vice-champion du monde 2022 ne tire pas de plan sur la comète. Les pilotes de Milton Keynes et leurs machines à laminer les records seront les premières à battre. Sergio Pérez, deuxième sur la grille tout d'abord, et plus probablement l'infernal Max Verstappen, parti de la 14e place pour un véritable triomphe devant ses fans de l'Orange Army, l'an passé.

"Je ne suis pas confiant, surtout avec ces deux gars de Red Bull derrière moi, a admis sans difficulté le pilote de la SF23 n°16. Ils ont une bien meilleure voiture que la nôtre. Cette pole position nous donne une chance, mais dire que nous voulons gagner est probablement un peu optimiste..."