Alonso en pole

Silverstone Arena - 5,891 km
Pluie - Air à 17°C, piste à 22°C

Fernando Alonso (Ferrari) savait qu'il faudrait piloter en funambule pour espérer quelque chose sous les trombes d'eau. En fin d'essais libres 2, il avait légèrement tapé. Il avait surtout vérifié tout ce qu'il pouvait tirer de ses pneus, sur une piste détrempé voire inondée. En Q2, il a chaussé des "inter" avant de vite réaliser sa méprise. Puis, c'est lui qui a alerté la direction de course en Q2, en déclarant : "Ce sont des conditions de drapeau rouge." En excellent pilote et fin stratège : à cet instant, il comptait parmi les éliminés et n'avait aucun espoir de passer le cut si la session ne s'arrêtait pas. Elle le fût le plus logiquement, pendant plus d'une heure et demie. En Q3, l'Espagnol a opté pour des "intermédiaire", quand d'autres misaient sur des "pluie". Il a lui aussi survécu à quelques belles équerres, dont une à la fin de son tour "full attack", pour signer la pole, sous le damier. En 1'51"746, soit 0"047 de mieux que Mark Webber (Red Bull).

Fernando Alonso (Ferrari, pole position) : "Il n'y avait pas de secret, les conditions étaient piégeuses pour tous. Il fallait être calme dans ces moments difficiles. Nous étions en positions 15 et 16 au drapeau rouge en Q2. Ce n'était pas facile. Les choix étaient compliqués en Q2 et Q3 : nous avons pris des "inter" (en Q3), et quand nous avons vu que tout le monde en faisait de même, ça nous a un peu calmés. Ce n'était pas facile d'accomplir un tour dans ces conditionssans commettre une énorme erreur. Je suis content de cette pole position, qui arrive après presque deux ans. Pour Ferrari, c'est un long moment. Nous verrons les conditions en course, mais cette pole position est probablement la moins importante de l'année car le peloton va se mélanger en quelques tours. Mais en termes de visibilité, c'est toujours bien de partir devant."

Mark Webber (Red Bull, 2e) : "Ce fut une séance éprouvante. Faire un bon tour comme l'a fait Alonso s'avère très compliqué à certains endroits. Dans une séance comme celle-là, on ne sait pas ce qu'il va arriver et on se concentre sur soit. Quand on a cinq ou dix secondes d'écart d'une session à l'autre, ça met une énorme pression sur le pilote pour qu'il se sente confortable dans la voiture. On était au coude à coude avec Fernando pour la pole mais je nous avons fait un beau tour."

Michael Schumacher (Mercedes, 3e) : "Nous paraissons raisonnablement compétitifs, en 'inter' comme en 'pluie'. La pluie est donc la bienvenue dimanche ! Ce fut une session excitante, spécialement la Q2. Il n'y avait pas tellement de visibilité, ça n'a pas aidé. Mais la pause nous a permis de nous refaire, de revenir dans le rythme. Je suis ravi d'être troisième."

Première pole de Fernando Alonso et de Ferrari depuis le 25 septembre 2010, à Singapour.

Avec sa 5e place sur la grille, Felipe Massa (Ferrari) a signé sa meilleure qualification 2012 et s'est acheté un peu de tranquillité.

Jenson Button (McLaren), qualifié 18e. Le champion du monde 2009 a rechuté après deux Q3 consécutive. Une élimination si précoce ne lui était jamais arrivée depuis son arrivée chez McLaren, en 2010. Il est mal parti pour monter sur son premier podium domestique.

Romain Grosjean (Lotus) venait de réaliser le meilleur chrono lorsqu'il a continué d'attaquer, pour jauger encore et encore la piste. Il a fini sa Q2 comme sa course à Sepang : dans les graviers. "On va regarder les données, mais c'est vrai que c'est bizarre : j'ai bloqué les roues arrière. Je n'avais pas fait une erreur jusque là, et elle arrive malheureusement au mauvais moment", a-t-il dit. Session de bonne facture pour Jean-Eric Vergne (STR). Charles Pic (Marussia) hors des 107% en Q1.

Décisions prises à Valence et appliquées à Silverstone : Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) reculé de 10 places sur la grille suite à son accrochage avec Heikki Kovalainen (Caterham), Kamui Kobayashi (Sauber) rétrogradé de 5 places pour avoir percuté Felipe Massa (Ferrari).

Décisions prises à Silverstone : pénalité de 5 places sur la grille pour Nico Hülkenberg (Force India) suite à un changement de boîte de vitesses, intervenu avant les Libres 3. Idem pour Charles Pic (Marussia).