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Un point entre Vettel et Hamilton : la F1 vit l'un des championnats les plus serrés de son histoire

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 18/07/2017 à 08:27 GMT+2

GRAND PRIX DE GRANDE-BRETAGNE - En revenant à un point du leader du Mondial Sebastian Vettel (Ferrari) à mi-saison, Lewis Hamilton (Mercedes) a relancé le suspense. Peu de championnats ont été aussi disputés depuis 1950. Pour preuve, voici les situations les plus serrées à mi-parcours, et ce qu'il en est advenu.

Sebastian Vettel (Ferrari) et Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Grande-Bretagne 2017

Crédit: Getty Images

1951 - France (GP n°4 sur 8) - Fangio leader pour un point devant Farina
Le barème des origines resserre immanquablement les valeurs en offrant 8, 6, 4, 3 et 2 points aux pilotes du Top 5 plus un point à l'auteur du meilleur temps en course. Au soir de l'épreuve à Reims, Juan Manuel Fangio (Alfa Romeo) est suivi au plus près par Giuseppe Farina (Alfa Romeo), encore le seul champion du monde de l'histoire. Dans les quatre courses suivantes, l'argentin doit surtout contenir le retour d'Alberto Ascari (Ferrari). Il remportera brillamment le premier de ses cinq titres en enlevant la dernière course et laissera son rival malheureux à 6 points.
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Juan Manuel Fangio (Alfa Romeo) au Grand Prix d'Espagne 1951

Crédit: Getty Images

1956 - Belgique (GP n°5 sur 9) - Moss et Collins dos à égalité
Stirling Moss (Maserati) et Peter Collins (Ferrari) sont coleaders d'un championnat très disputé, en compagnie du Français Jean Behra et de Juan Manuel Fangio. Ce dernier remporte son 4e titre pour 3 points au détriment de Moss.
1958 - France (GP n°6 sur 11) - Moss et Hawthorn à égalité
Stirling Moss (Cooper) est en tête au soir de l'épreuve de Reims, la dernière de la carrière de Juan Manuel Fangio, mais Mike Hawthorn (Ferrari) prend le leadership et ne le lâchera plus. Il empoche le titre pour un point. Moss est bien le "champion sans couronne", vice-champion du monde pour la quatrième année consécutive…
1960 - Belgique (GP n°5 sur 10) - McLaren leader un point devant Brabham
Pilote-ingénieur, futur fondateur de l'écurie de Woking, Bruce Mclaren (Cooper) remporte les deux premières courses avant de s'écrouler. Jack Brabham (Cooper) met le rouleau-compresseur en route : cinq victoires consécutives plus tard, il est champion. Il clôt la saison avec 9 points de plus que McLaren.
1973 - France (GP n°8 sur 15) - Stewart leader avec un point de plus que Fittipaldi
Le Castellet est le point de bascule : Jackie Stewart (Tyrrell) déloge Emerson Fittipaldi de la tête du championnat du monde et ne la quittera plus. Il plie l'affaire à deux courses de la fin et termine 16 longueurs devant le Brésilien.
1974 - Pays-Bas (GP n°8 sur 15) - Fittipaldi, un point devant Lauda
Emerson Fittipaldi (McLaren) est encore là, Niki Lauda (Ferrari) est sur ses talons mais il ne va pas tenir la distance. Cinq résultats nuls pour conclure l'exercice, c'est beaucoup trop et son coéquipier Clay Reggazzoni prend le relais. Mais "Emmo" tient bon et se couronne au dernier Grand Prix avec 3 points de marge sur le Suisse.
1977 - France (GP n°9 sur 17) - Lauda, un point devant Andretti et Scheckter
Quatre ans après, le circuit varois est à nouveau le tournant du championnat. Niki Lauda (Ferrari) fera preuve de régularité pour écarter ses deux rivaux. Champion deux courses avant la fin, il laissera Jody Scheckter (Wolff) à 17 longueur.
1985 - Grande-Bretagne (GP n°8 sur 16) - Alboreto, deux points devant Prost
Michele Alboreto est le premier Italien leader du Mondial depuis Lorenzo Bandini, lui pilote Ferrari, en 1966. A mi-chemin, il tient en respect Alain Prost (McLaren), qui a essuyé plus d'abandon. Mais la mécanique transalpine montre sa fragilité en seconde partie de Mondial. Aucun point dans les 5 derniers GP alors que le Français score 4 fois. "Le Professeur" est champion à 2 GP de la fin de la saison, et finit avec 20 unités de plus qu'Alboreto.
1986 - France (GP n°8 sur 16) - Prost, un point de plus que Mansell
Le Français de McLaren a fort à faire dans une bataille à quatre qui comprend aussi Ayrton Senna (Lotus) et Nelson Piquet (Williams), le coéquipier de Nigel Mansell. Il cède les commandes du Mondial au Britannique après la manche varoise et la retrouve au tout dernier moment, en Australie. Pour deux points.
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Ayrton Senna (Lotus), Alain Prost (McLaren), Nigel Mansell, Nelson Piquet (Williams) au Grand Prix du Portugal 1986

Crédit: Getty Images

1990 - Grande-Bretagne (GP n°8 sur 16) - Prost deux points devant Senna
Après 6 saisons chez McLaren, Alain Prost est passé chez l'ennemi et mène pour la première fois le Mondial avec Ferrari. Il a gagné trois fois de suite pour en arriver là mais la satisfaction est de courte durée : Ayrton Senna reprend au Grand Prix suivant pour ceindre logiquement la couronne, en dépit d'un bac à gravier japonais peu glorieux, lors de l'avant dernière manche. Senna finit 7 points devant Prost.
2008 - Grande-Bretagne (GP n°9 sur 18) - Hamilton et Räikkönen à égalité
Une égalité parfaite pour un duel en trompe l'œil puisque Felipe Massa, coéquipier de Kimi Räikkönen chez Ferrari, est aussi dans la course. Leader du Mondial lors de la seconde partie de la saison, le Britannique repousse in extremis le Brésilien à l'issue d'un thriller à Sao Paulo. Un point qui change tout.
Lewis Hamilton (McLaren) au Grand Prix du Brésil 2008
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