Grand Prix de Grande-Bretagne - Libres 3 : Max Verstappen devant Sergio Pérez (Red Bull) et Charles Leclerc (Ferrari)

Max Verstappen reste rarement en retrait deux journées de suite. Sur la réserve vendredi en raison d'un manque de temps pour faire le tour des réglages de sa Red Bull, le champion du monde en titre a repris sa place préférée, la première, lors des essais libres 3 du Grand Prix de Grande-Bretagne, samedi sur le circuit de Silverstone.

Grâce à un tour bouclé en pneus "tendre" en 1'27"901 à la 45e des 60 minutes d'essais, avec les meilleurs partiels dans les trois secteurs à la clé, le Néerlandais a pris ses distances sur la concurrence, son coéquipier Sergio Pérez en premier lieu, les Ferrari et les Mercedes ensuite. Mais aussi la McLaren de Lando Norris, dans le paquet de tête vendredi.

Aux commandes d'une RB18 toujours dépourvue de marsouinage, le Batave a laissé la monoplace sœur de "Checo" Pérez à 0 "410 et la Ferrari de Charles Leclerc à 0"447 ; des écarts que l'on peut juger conséquents.

Dans le match la veille, Mercedes n'est pas parvenue à répondre jusqu'au bout aux machines autrichienne et italienne. La feuille des temps fait apparaître George Russell au quatrième rang à 0"525 et son coéquipier Lewis Hamilton au cinquième, à 0"587, mais il ne faut pas s'arrêter là. Lors de la première série de tours de simulation de qualification, Lewis Hamilton a donné la réplique à Max Verstappen en approchant à 0"102 le chrono de référence réalisé par le Batave (1'28"386), avec en sus le meilleur temps intermédiaire dans le secteur 3.

Et lors de la second tentative, le septuple champion du monde a stoppé deux fois de suite son tour dans le premier secteur. "Ça rebondit beaucoup", a-t-il expliqué à la radio, dix minutes plus tard. Effectivement, la W13 n°44, jusque-là collée au sol, était affectée par une instabilité du train avant.

Curieusement, la situation s'est effectivement dégradée pour les pilotes des Flèches d'argent au course de la séance. George Russell a d'abord signalé qu'il n'y avait "pas de rebonds" à la 22e minute, puis il a rouvert son canal radio pour rapporter "une pointe de rebond à l'entrée du n°6" 21 minutes plus tard.

Les Mercedes à l'affût sans savoir ce qu'elles réservent au public anglais en qualification (à partir de 16h), Carlos Sainz (Ferrari) a en revanche clairement fait un pas en arrière en termes de position. "Les problèmes que l'on a eus hier ne se sont pas arrangés", a d'emblée expliqué l'Espagnol, passé du haut du tableau vendredi à la sixième place samedi. A 0"788 de la Red Bull n°1.

Dans la bagarre également la veille (3e des essais libres 2), Lando Norris (McLaren) a lui aussi subi un déclassement en terminant septième, à 1"201, un souffle devant Valtteri Bottas (Alfa Romeo) et 0"4 devant le surprenant Mick Schumacher (Haas), qui n'a que quatre Grands Prix pour sauver sa place, et le vétéran Fernando Alonso (Alpine).

Il faut donc chercher dans la seconde partie du classement pour retrouver les deux Français en lice, partis pour vivre un week-end très différent. En effet, si Esteban Ocon (Alpine), onzième, a toutes les chances de passer en Q3, Pierre Gasly reste désespérément loin du compte. Seulement 15e, le Rouenais continue de subir le manque de compétitivité de son AlphaTauri, à l'image de son coéquipier Yuki Tsunoda, situé deux positions derrière lui.