Les Red Bull enfermées

Sebastian Vettel et Mark Webber ont payé cash leurs qualifications moyenne voire médiocre, dimanche au Hungaroring. Parti 4e, Sebastian Vettel a tenté de passer Romain Grosjean (Lotus) au virage N.1, et a ouvert la porte de la troisième place à Jenson Button (McLaren). Une fois débarrassé du Britannique mais passé par Kimi Räikkönen (Lotus), à l'orée du troisième relais, l'Allemand a chassé Romain Grosjean (Lotus) pour le podium. En vain.

"Notre rythme d'ensemble était meilleur que ce résultat ne le suggère", a insisté le double champion du monde en titre, qui n'a toujours pas gagné en Hongrie. "Je suis resté bloqué derrière Jenson [Button] dans le premier relais ; il était plus lent que moi et nous avons perdu du temps, mais bien sûr on ne peut simplement s'arrêter et repartir avec une piste dégagée ; quand il y a du trafic, il n'y a rien à faire."

"Dans la chaleur, la course fut longue et éprouvante", a admis Christian Horner, le directeur de l'équipe. "Seb a challengé Grosjean à la sortie du virage N.1 et est allé loin sur la bordure, ce qui a permis à Button de passer à l'extérieur du N.2. Après nous avons perdu pas mal de temps derrière Jenson dans le premier et le deuxième relais."

"Les pneus n'étaient pas mal à la fin, mais nous pensions devoir essayer quelque chose", a repris Vettel, qui avait déjà supplié son staff à la radio, derrière Button. "On ne va pas tenter n'importe quoi. On va regarder ça", lui avait répondu son ingénieur français, Guillaume Rocquelin. En fin de course, RBR l'a passé sur trois arrêts, dans l'espoir de vivre un final du type du GP du Canada. "Les pneus avant auraient pu s'écrouler, mais ça n'est pas arrivé", a confié le pilote de la RB8 N.1, à propos des pilotes sur deux arrêts, c'est-à-dire Hamilton, Räikkönen et Grosjean, qu'il n'a jamais pu rattraper. "Notre cadence en course était très bonne, ça ne tient donc qu'à nous de faire mieux en qualification et au départ ; ce sera alors une course différente", a-t-il conclu.

Onzième sur la grille, Mark Webber a fini huitième, en gagnant trois places... au départ. Le grand australien a lui aussi tourné le problème dans tous les sens. "Nous espérions que des gens auraient des petits soucis de pneus à la fin. Nous étions cinquièmes, avec une belle marge, mais il y a eu plein de fois cette année où les pneus avaient arrêté de fonctionner vers la fin de la course", a-t-il dit. "Aujourd'hui, ça n'a pas vraiment marché de cette façon et nous avons perdu des places en essayant des choses différentes (ndlr : un départ en 'medium', une stratégie à trois arrêts). J'étais plus rapide dans les derniers tours, mais c'est dur de passer ici et je n'ai pu faire le boulot, nous avons marqué de bons points et c'est très ouvert pour le reste de l'année."

"Avec Mark, nous avons commencé à voir des signes de problèmes de différentiel vers le tour 45 et, bien qu'il ait rejoint Senna, il n'a pas été capable de le passer", a révélé Chris Horner. "Néanmoins, nous atteignons la pause estivale avec 53 points d'avance au championnat Constructeurs et aux deuxième et troisième places au championnat Pilotes, à neuf courses de la fin. Tout le monde mérite cette pause pour revenir régénéré dans un mois à Spa."