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Bonus-malus : Mercedes avait tendu un piège à Ferrari

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 30/07/2018 à 11:34 GMT+2

GRAND PRIX DE HONGRIE - Lewis Hamilton (Mercedes) a passé un dimanche tranquille en tête. Bien aidé par Valtteri Bottas (Mercedes) qui s'est occupé de bloquer Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen (Ferrari).

Lewis Hamilton (Mercedes) et Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix de Hongrie 2018

Crédit: Getty Images

La note : 3/5

Valtteri Bottas (Mercedes) et Kimi Räikkönen (Ferrari) ont agité la course à coup d'arrêts au stand, et d'accrochages pour le premier nommé. On retiendra aussi la belle remontée de Daniel Ricciardo (Red Bull), de P12 à P4.

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

Ce Grand Prix de Hongrie fut comme il l'avait espéré une guerre de positions, avec une prime à la première place. Rouler dans le "clean air" était un avantage décisif dans la gestion de la température des pneus. Valtteri Bottas a fait le reste en mettant Sebastian Vettel (Ferrari) suffisamment à distance avant de devoir rentrer.
Voilà le Britannique nanti de 24 points d'avance sur Vettel en tête du championnat, un record cette saison. Un défi au passé : jamais il n'a été champion les années de ses victoires précédentes en Hongrie (2007, 2009, 2012, 2013, 2016).

Le battu : Sebastian Vettel (Ferrari)

Il a, certes, été bloqué par Valtteri Bottas, mais il n'a pas imprimé le rythmé espéré avec ses pneus "tendre" qu'il a dû pousser jusqu'au 40e tour pour faire douter Lewis Hamilton. Sept points de plus concédés au championnat qui le laissent avec presque un break de retard.

Les consignés : Valtteri Bottas (Mercedes) et Kimi Räikkönen (Ferrari)

Encore une fois ! Leurs statuts de n°2 est le secret le moins bien gardé du paddock et c'est finalement le principal enseignement de cette 12e manche du Mondial. Mercedes s'est ralliée à la vision de la course par équipe de Ferrari, et ça n'a rien d'illogique ou déloyal.
Bottas a fait le bouchon en encaissant presque une demi-seconde par tour sur son relais d'ouverture, et l'on doute que la différence de talent avec le Britannique explique tout. D'autant qu'il avait une W09 bien plus efficace sur le sec et par forte chaleur avant que la pluie ne s'en mêle en qualification. Mais comme à Silverstone, il n'avait pas de quoi tenir la distance.
Pour Iceman, c'est plus complexe. Il avait tout pour faire mieux que Vettel : un départ du bon côté de la piste en "ultra tendre". Mais il s'est fait taxer dès le virage n°2 en se mettant dans la boîte de vitesses de la Mercedes de Bottas. Dès lors, son job a consisté à avancer l'arrêt de son compatriote en stoppant plus tôt. L'absence de débat avec son ingénieur sur la question a montré que la stratégie était prévue comme telle.

L'énervé : Max Verstappen (Red Bull)

Stoppé au 6e tour par son MGU-H, le Néerlandais s'est lâché à la radio. Quatrième abandon de la saison et la quatrième place au championnat de Bottas qui s'éloigne.

Le performer : Pierre Gasly (Toro Rosso)

P6 en qualification, P6 en course. Devant lui, Daniel Ricciardo (Red Bull) a juste remplacé Max Verstappen (Red Bull). Un résultat mérité pour le Français reçu en héros par son équipe. Une bouffée d'air aussi pour Toro Rosso, qui consolide sa huitième place au championnat du monde des constructeurs. "Nous en avions besoin après une série de Grands Prix compliqués, avec une voiture en déficit de performance et pas toujours simple à régler", a réagi le Normand.

La question : Bottas devait-il être plus durement sanctionné ?

Infliger dix secondes de pénalité en sachant que ça ne changera pas le résultat final du pilote revient à sévir virtuellement. Le Finlandais a tenté de résister à Vettel au 65e tour mais il avait l'excuse d'un aileron avant cassé. Qu'il n'avait plus cinq boucles plus tard lorsque Daniel Ricciardo (Red Bull) l'a attaqué. Il tournait 3"5 moins vite et savait le combat perdu d'avance au freinage du n°1. Il a quand même challengé l'Australien. Sans appui, il a perdu l'avant. C'était prévisible, mais excusable, selon des commissaires bien gentils.

Le bonus : Fernando Alonso (McLaren)

Au rendez-vous du Hungaroring, comme l'an dernier. Le jour de ses 37 ans, "Nando" est allé chercher quatre points qui rapproche l'écurie de Woking à six points de la sixième place de Force India au championnat du monde des constructeurs.

Le malus : Renault

Elle a totalement gâché la belle qualification de Carlos Sainz (P5). La RS18 surchauffe les pneus par forte chaleur mais c'était une erreur de le faire démarrer en "tendre". D'entrée, l'Espagnol a perdu deux places, puis le trafic a fait le reste. "Notre choix de pneumatiques était trop conservateur au départ. La stratégie et l’équilibre de la voiture n’étaient pas bons", a constaté Cyril Abiteboul, le directeur d'équipe. Un échec technique et stratégique.

Le tweet : Robin comme papa

La déclaration : Pierre Gasly (Toro Rosso)

A un moment, je suis revenu sur une Williams et on lui a agité le drapeau bleu parce j'allais lui prendre un tour. C'est la première fois depuis que je suis en F1 qu'on agitait le drapeau bleu pour un autre et pas pour moi.
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