Formule 1 | Hamilton vs Verstappen, difficultés d'Alonso : Le Grand Prix de Hongrie en questions

Des étincelles ? Pas forcément. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ces deux-là se sont rarement retrouvés dans une telle configuration (Hamilton devant Verstappen) sur la grille de départ, tout au long de leur carrière. Ce n'est arrivé que six fois et le Britannique a presque toujours été en mesure de garder son avantage... sauf en 2021, année où les performances des deux monoplaces étaient très proches. En Espagne, le Néerlandais avait réussi à déborder son rival.

Les deux pilotes sont d'excellents "starters" mais McLaren a démontré, à Silverstone, que le pilote Red Bull n'était pas infaillible. On peut néanmoins imaginer que le Britannique tentera, très tôt, de lui fermer la porte à l'intérieur, puisque le premier emplacement se situe sur le côté gauche alors que le premier virage tourne à droite.

Soyons terre à terre : en termes de rythme, Hamilton pourra difficilement résister à Verstappen, même si l'écart est moins important qu'en début de saison, selon le Britannique. Pour retarder l'échéance, le champion du monde devra être capable de se créer une marge avant l'autorisation du DRS. Sans cela, et alors que le leader du Mondial s'est montré performant dans tous les secteurs en qualification - sans pouvoir les aligner sur un seul et même tour - le différentiel de vitesse de pointe (3 à 4 km/h au bout d'une courte ligne droite de 788m) risque d'être fatal.

Malgré son épatant rebond à Silverstone, Woking n'était pas très confiante à son arrivée au Hungaroring. Sur le papier, le tourniquet hongrois et ses virages lents devaient appuyer sur les points faibles de la MCL60. Les jolis coups de Lando Norris et Oscar Piastri, tous deux en deuxième ligne, démontrent que les évolutions considérables apportées depuis trois Grands Prix (pontons, fond plat, aileron avant) ont à la fois gommé ces lacunes et augmenté le niveau de performances global de la voiture. Samedi après midi, les monoplaces "papaye" étaient d'ailleurs les meilleures dans les portions rapides.

Hinwil a bouclé sa meilleure qualification de l'année, avec Guanyu Zhou cinquième et Valtteri Bottas septième. Alfa a tout misé sur l'équilibre de sa monoplace avec les trois composés de pneus, en vue de la qualification. En partant aussi du principe qu'il est difficile de dépasser en Hongrie. Dans des propos relayés par Motorsport.com, Charles Leclerc a révélé que Ferrari s'attendait à de telles performances de la C43. Dans un premier temps, le Monégasque, lui, n'y croyait pas.

Dès le début de saison, le double champion du monde avait coché Monaco, la Hongrie et Singapour parmi les lieux où il avait le plus de chances de gagner. Il lui sera bien difficile de décrocher son 33e succès en carrière au Hungaroring en s'élançant seulement 8e. L'Espagnol s'était plaint de l'introduction de pneus plus robustes par Pirelli dès Silverstone, estimant ce changement injuste. Visiblement, sa monture n'a pas apprécié cette nouveauté.

Pas forcément. Le tour d'Esteban Ocon en qualification était plus que correct et les relais effectués vendredi n'étaient pas rassurants. L'écurie française est tout simplement à sa place. Red Bull, Mercedes, McLaren, Ferrari et Aston Martin ont bien plus de certitudes.

L'Australien a très bien joué le coup en qualification puisque battre son coéquipier pour 13 millièmes en Q1 lui a permis d'accéder à la Q2. Quatre positions séparent les deux hommes sur la grille. Battre le Japonais en course avec si peu de connaissances sur l'AlphaTauri et si peu de préparation physique serait une sacrée performance.

Extinction des feux à 15h00 pour 70 tours.