GP de Las Vegas | Frédéric Vasseur (Ferrari) furieux : "La journée de Sainz est foutue, ça va nous coûter une fortune"

Un temps, les spectateurs ont pu croire à un nouveau problème de fiabilité chez Ferrari, moins de deux semaines après celui qui a coûté le Grand Prix du Brésil à Charles Leclerc. Mais cette fois, l'écurie italienne n'était pour rien dans l'immobilisation de la SF-23 de Carlos Sainz, devant le Bellagio, quelques minutes seulement après le début de la première séance d'essais libres du Grand Prix de Las Vegas. La monoplace de l'Espagnol a tout simplement été la première victime d'un couvercle de valve d'eau mal scellé qui a purement et simplement détruit sa monoplace.

De quoi sérieusement fâcher Frédéric Vasseur, patron de la Scuderia. "La monocoque, le moteur, la batterie ont complètement été endommagés, a-t-il détaillé en conférence de presse. Et je trouve ça tout simplement inacceptable." Du point de vue de la sécurité, l'incident aurait pu entraîner des conséquences beaucoup plus lourdes. Même si Carlos Sainz, probablement surpris par la violence d'un choc inattendu, a eu besoin de plusieurs minutes pour retrouver son souffle.

Sportivement, en revanche, l'impact est déjà considérable. "C'est un coup dur pour nous, a ajouté le dirigeant français. Ça va nous coûter une fortune. La séance de Carlos est foutue. Nous n'allons certainement pas participer à la deuxième séance, il faut changer le châssis." Tous les pilotes ont estimé avoir besoin d'un maximum de temps pour mieux comprendre la piste à l'adhérence plus que précaire. Sainz devra vraisemblablement se contenter de la session du vendredi soir. A moins que la reprogrammation du deuxième entraînement à 11h15 (heure française) offre un temps de réparation suffisant à la Scuderia.

Un désastre pour Ferrari, qui espère compter sur les conditions particulières et une faible dégradation des pneumatiques pour titiller Max Verstappen (Red Bull). La Scuderia n'a même pas bénéficié d'une dérogation afin d'éviter une pénalité à Sainz après un dépassement du quota de batteries autorisées sur une saison pour remplacer celle ayant été endommagée par l'accident... un comble.

"Le spectacle est le spectacle et tout se passe bien, a modéré Vasseur. Mais je trouve ça tout simplement inacceptable pour la F1 d'aujourd'hui." Visiblement échaudé, malgré le soutien moral de son ami Toto Wolff, le patron de l'écurie italienne a quitté la conférence de presse bien plus tôt que prévu.