Grand Prix de Malaisie : entre Redbull et Renault, les piques continuent
Mis à jour 05/06/2015 à 16:54 GMT+2
Rien ne peut apparemment plus remettre Redbull et Renault sur le chemin d'une entente cordiale. Comme l'ont montré leurs directeurs respectifs vendredi à Sepang.
Abiteboul assume ses critiques
La conférence de presse de la FIA réservée le vendredi aux directeurs d'équipe, managers et techniciens, avait prévu de placer Cyril Abiteboul (Renault) entre Christian Horner (Red Bull) et Franz Tost (Toro Rosso) à Sepang. Notre partenaire F1i, présent sur tous les Grands Prix, a pu constater que les trois hommes n'avaient rien à se dire ou presque…
Pierre van Vliet, le PDG de F1i Group, a ainsi questionné le Français qui dirige l'activité moteur du Losange : "Est-il vrai que votre hiérarchie chez Renault vous a demandé de répondre aux critiques de Red Bull ? Sinon, pourquoi être si agressif publiquement ?"
"D'évidence, je ne pense pas qu'il y avait beaucoup d'enthousiasme dans les bureaux lundi et je ne pense pas que ce soit une surprise, mais la première déception vient des performances du moteur sur l'ensemble du weekend", a exposé Cyril Abiteboul, qui n'a pas cache un certain malaise après un week-end australien calamiteux (Ricciardo 6e à un tour). Avant de reconnaître que sa déclaration suite aux plaintes du directeur technique de RBR – "Adrian Newey est un menteur" – était "quelque chose à mettre derrière soi, quelque chose qui est arrivé pendant le week-end." Et que "non", il n'avait pas dit ça suite à une instruction de l'entreprise…
Renault aimerait avoir son moteur "sous contrôle"
Viry-Châtillon n'a pas mis en piste une version 2015 compétitive et fiable de son V6 à Melbourne, et à entendre Cyril Abiteboul ça va prendre un certain temps. "La première des priorités est de faire fonctionner correctement le moteur", a-t-il confirmé. Il a ensuite parlé de l'objectif "d'avoir le moteur sous contrôle", ce qui en dit long sur l'effort de maîtrise à réaliser, notamment en matière de décharge de la puissance et de souplesse de conduite. Avant de penser à combler les 100 chevaux de retard sur le Mercedes.
Horner "déprimé" par les progrès invisibles du V6 Renault
De son côté Christain Horner l'a redit : "Nous avons fait un pas en arrière" à Melbourne, avant de confier à l'évocation des lignes droites de Sepang (2 fois 1800m) et de Shanghai (800m et 1200m), visitées dans deux semaines : "Vous êtes juste en train de me déprimer !" Puis de se montrer ironique envers son voisin : "Ça s'améliore, puisque Cyril nous le dit."
Du mieux en piste ? Prudence…
Mercedes avait collé plus de 30 secondes à la Ferrari de Vettel (3e) à Melbourne et les essais du vendredi restent pour la concurrence le plus sûr moyen d'espérer car les W06 tournent souvent avec beaucoup d'essence. En essais ibres 2, Daniil Kvyat (Red Bull) s'est approché à 0"556 du champion du monde, vendredi. Même si samedi montrera sans doute une autre réalité, Horner en a profité pour faire un peu de com : "Renault a étudié ses problèmes, a maintenant vraiment commencé à les comprendre et nous en avons même vu une avancée positive." Il faut préciser que le pilote russe a été gêné en fin de seconde session par un ennui de… moteur.
Racheter Toro Rosso ?
La question d'une prise de contrôle de l'écurie italienne par Renault a été posée à Cyril Abiteboul. Qui a précisé que ce serait peut-être à l'ordre du jour une fois le groupe propulseur opérationnel au niveau où l'espère Viry-Châtillon. "Si nous pouvons faire ça, nous pourrons alors revoir la situation d'un point de vue marketing et dans une perspective stratégique et voir s'il y a quelque chose de mieux à faire qu'actuellement, de plus de Formule 1 (passer fournisseur de moteurs à constructeur) à moins de Formule 1 (se retirer)."
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