Bonus-malus : Hamilton maudit, Ricciardo enfin verni, Rosberg en mode survie

Le sport, c'est des coups de théâtre et Sebastian Vettel a fait fort. C'est aussi de la cruauté et pour le coup on a été servi avec Lewis Hamilton. Des risques également, que Nico Rosberg a bien assumés. Un renouvellement des vainqueurs enfin, même si on aurait aimé une explication entre les Red Bull. Pour tout ça, Sepang 2016 restera un bon cru.

L'Australien est resté derrière le leader lors de la voiture de sécurité virtuelle au tour 9 et il a déroulé sa stratégie initiale. Sans s'occuper de la complainte de Max Verstappen dans ses roues au tour 40. La boucle suivante lui a donné raison en le propulsant en "finale" pour la victoire contre son coéquipier. Sa victoire n'est que justice après les revers de Montmelo et à Monaco.

Sur le podium, il a refait le coup de la bottine. Ce fut drôle parce que d'un coup, son boss Christian Horner a regretté d'être venu l'accompagner. Il a bu le minimum et on le comprend... Max Verstappen a fait signe... "Non merci !" Mais il a dû se plier au rituel. De là, Nico Rosberg ne pouvait y couper...

Un abandon comme un coup de poignard dans le dos, une énorme déception conclue par la théorie du complot glissée sous forme de question ouverte au micro de la BBC : le Britannique a pris un coup de chaud mais il ne va gamberger que cinq jours avant les prochains tours de roue, à Suzuka. Sa saison est pour l'instant ingrate avec tant d'incidents moteur mais 23 points à combler en cinq Grands Prix, ça n'a rien d'impossible.

Premier Top 5 depuis Montmelo, le 15 mai dernier, pour le Finlandais de Williams. A la base de ce tour de force, un choix de pneu "medium" pour l'amener jusqu'au 30e tour et finir en "dur". Un après-midi de supplices justement récompensé.

Max Verstappen (Red Bull) sur Kimi Räikkönen (Ferrari) pendant la voiture de sécurité virtuelle, au tour 5. Le Néerlandais est un incroyable opportuniste !

"Je dédie ma victoire à Jules Bianchi. J'ai attendu un moment pour le faire", a déclaré l'Australien, qui aurait aimé gagner plus tôt. La classe totale.

L'Allemand de Ferrari a été pénalisé de 3 places sur la grille du Grand Prix du Japon pour son accident évitable avec Nico Rosberg au départ.

Romain Grosjean (Haas) a abandonné sur rupture de frein et Esteban Ocon (Manor) a fini 16e et dernier classé après deux pénalités pour excès de vitesse dans les stands.

"Sebastian est dingue… Il est rentré dans Rosberg comme un idiot" . Max Verstappen dans toute sa pondération…

Oui ! L'Allemand avait écopé de 5 secondes à Hockenheim pour avoir emmené tranquillement mais fermement Max Verstappen (Red Bull) en hors-piste sur un dépassement. Son coup dans la Ferrari n'était pas prémédité mais Derek Warwick, l'ex-pilote conseiller des commissaires fédéraux, a jugé que c'était "too much". Il a voulu montrer que l'infraction était plus sérieuse. Mais comme au Grand Prix d'Allemagne, l'Allemand n'en a pas souffert à l'arrivée.

Pour la deuxième fois, Mercedes a manqué l'occasion de remporter une 10e victoire de suite pour égaler Mclaren (1988). La première fois, les pilotes de la firme à l'Etoile avaient craqué ensemble, au Grand Prix d'Espagne, cette saison.

Rosberg creuse l'écart en tête, Räikkönen repasse Vettel à la 4e place.

1-Rosberg 288 pts, 2-Hamilton 265 pts, 3-Ricciardo 204 pts, 4-Räikkönen 160 pts, 5-Vettel 153 pts