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Bonus-malus : Rififi chez Ferrari, jubilation chez Mercedes

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 30/09/2019 à 08:30 GMT+2

GRAND PRIX DE RUSSIE - Ferrari avait un doublé tout fait à portée de main dimanche mais Sebastian Vettel a jeté un froid en refusant de respecter l'accord passé avec Charles Leclerc. Mercedes était à l'affût et une panne sur la voiture de l'Allemand a déclenché une réaction en chaîne qui a conduit Lewis Hamilton à la victoire.

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Russie 2019

Crédit: Getty Images

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Les autorités russes ont démenti le projet de déménagement du Grand Prix à Saint-Pétersbourg, et c'est peut-être dommage. Depuis 2014, Sotchi n'a fourni aucune course mémorable. L'édition 2019 ne restera pas non plus dans les esprits, si ce n'est par ce nouvel épisode de la guerre des egos chez Ferrari.

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

On ne peut pas dire qu'il a eu de la chance. Avant même la qualification, le scenario qui l'a conduit à la victoire était celui sur lequel comptait Mercedes ce dimanche. Le seul envisageable. Le leadership jugé impossible au virage n°2 après le départ, les "medium" étaient le seul contre-pied possible dans l'espoir de mettre en échec Ferrari. A condition d'avoir une voiture de sécurité. Même virtuelle.
Le quintuple champion du monde avait fait un super tour samedi pour séparer les Ferrari sur la grille. Ce qui avait mené la Scuderia à échafauder un plan qui n'a fait que la diviser.
Le Britannique a eu l'énorme mérite de s'accrocher aux Ferrari, avec des pneus moins performants qu'il devait faire tenir plus longtemps.
Ce 9e succès de la saison arrive à point nommé pour estomper cette impression de déliquescence, ce sentiment qu'il serait titré sans souffle. Mais il en a encore.

Le puni : Sebastian Vettel (Ferrari)

Il est rare de voir une équipe prendre une telle mesure de rétorsion pour museler un pilote. L'Allemand avait aidé une fois Charles Leclerc, en route vers son premier succès, à Spa. A la lumière de ce qui est arrivé à Sotchi, il ne l'avait pas fait d'aussi bonne grâce qu'il le prétendait. Un deuxième coup de main était sûrement de trop pour lui…
Et ce n'est pas la première fois que le quadruple champion du monde ne respecte pas la parole donnée. Mais il n'est pas chez Red Bull, où il était surprotégé, où son coéquipier était Mark Webber. Il a fait quelque chose contre son équipe et l'institution est plus grande que lui. Attention à la récidive…

Les perdants : Ferrari

La Scuderia investit une énergie folle depuis le début de l'année à vouloir absolument arbitrer le duel entre ses étalons. D'un côté une star établie déclinante, de l'autre une valeur qui monte en flèche. Et entre ce choc des ambitions, des principes de management à géométrie variable, appliqués de façons maladroites. Leclerc n'avait pas donné l'aspi à Vettel en Q3 à Monza, il a été "pardonné" avec une victoire. Le Monégasque pensait qu'il existait naturellement un principe de priorité de rentrée stand, il est tombé de haut à Singapour, de la 1re marche du podium surtout.
Mais quand quelque chose d'important est finalement discuté, entendu, ça ne fonctionne pas non plus. Sotchi l'a montré. Le patron Mattia Binotto avance une différence d'interprétation sur la phase d'aspiration au départ. S'il y a toujours matière à interprétation, c'est que la Scuderia perd son temps à définir des règles qu'une petite dose de mauvaise foi suffit à faire voler en éclats.

Le bonus : McLaren

En voyant Carlos Sainz - 6e et "meilleur des autres" - sur le point de taxer Lewis Hamilton au départ, on s'est demandé si McLaren n'avait pas fait l'erreur de lâcher le Renault pour le Mercedes en 2021. Une chose est sûre, Woking retrouve son standing. Les points s'accumulent, la quatrième place se rapproche…

Le malus : Williams

Grove sur la pente glissante. Après le premier abandon, à Singapour, le premier double abandon. Seules Renault (deux fois), Haas et McLaren avaient eu ce triste privilège cette saison.

Le chiffre : 7

Percuté par Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo), Romain Grosjean (Haas) a essuyé son 7e abandon de la saison.

La déclaration : Romain Grosjean (Haas)

J'ai fait un départ moyen. Ça allait au virage n°3, et au n°4 j'ai été balancé en l'air. J'avais juste envie de mettre des coups de poing dans les murs. Se faire sortir dès le premier tour est très dur. J'ai quand même l'impression que les premiers tours, en ce moment, c'est un peu agressif.
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