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Grand Prix de Russie - La délivrance à Sotchi ? Cette 100e victoire qu'Hamilton a un mal fou à aller chercher

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 25/09/2021 à 21:50 GMT+2

GRAND PRIX DE RUSSIE - Lewis Hamilton (Mercedes) n'a plus gagné depuis sa victoire polémique à Silverstone, le 18 juillet dernier. Depuis quatre courses, une éternité à son échelle, il n'arrive pas à décrocher cette centième victoire qui aurait été une formalité en d'autres temps. Il a des chances de mettre fin à cette disette à Sotchi, mais ce n'est quand même pas gagné en partant 4e...

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Italie 2021

Crédit: Getty Images

Un signe de déclin ? N'allons pas jusque-là. Une chose est sûre, en revanche : Lewis Hamilton ne maîtrise plus son destin comme il en avait l'habitude ces dernières années. La faute à qui ? A Max Verstappen et Red Bull bien sûr !
Depuis la domination de Mercedes sous l'ère turbo hybride, en 2014, le Britannique n'a perdu qu'un seul championnat, en 2016. En s'inclinant sur un coup de dé - la casse de son moteur en Malaisie - face à son coéquipier Nico Rosberg, malgré un rush final de quatre pole positions et quatre victoires.
Sebastian Vettel et sa Ferrari lui avaient bien donné du fil à retordre de début 2017 à mi-2018, mais il avait fini par prendre le dessus, mué par une sorte de force irrésistible. Mais cette année, tout a changé et le Néerlandais lui impose une réalité bien différente. La Mercedes n'a pas bien digéré la restriction des appuis aérodynamiques au niveau du fond plat arrière l'hiver dernier, et la machine de Milton Keynes s'avère plus polyvalente.
Pour preuve, LH44 attend désespérément depuis désormais quatre meetings de signer sa centième victoire en Grand Prix. Un cap qui il n'y a pas si longtemps aurait été une formalité. En 2017, il avait ainsi fait tomber avec une facilité déconcertante le record de pole positions de Michael Schumacher (69), au cours d'une campagne marquée par 12 positions de pointe. En 2020, il avait effacé encore plus aisément le record de victoires de l'Allemand (91) au cœur d'une série de cinq succès ; dans une saison à 11 victoires sur 17 possibles.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Russie 2021

Stopper l'hémorragie

Mais voilà, les séries ne sont plus ce qu'elles étaient pour le septuple champion du monde, qui n'en est plus à cumuler les succès mais à compter ses échecs à répétition. Et la période qu'il vit est assez symptomatique. Il reste sur quatre revers logiques : au Hungaroring, il a consommé son échec tactique en s'élançant seul sur la grille en pneus "intermédiaire" sur une piste s'asséchant, à Spa il n'aurait sans doute rien pu faire avec ses réglages mixtes contre le setup "tout pluie" de Max Verstappen, à Zandvoort il a continuellement subi et à Monza il n'était pas certain de rattraper Daniel Ricciardo (McLaren), lorsque que MV33, son nouvel ennemi préféré, l'a embarqué dans les graviers.
Etrange aussi de réaliser qu'il doit sa dernière victoire au coup de tampon donné à la Red Bull n°33 à Silverstone. Et qu'il n'a gagné qu'une des dix courses disputées depuis son succès en Espagne, sur le circuit de Montmelo. Enfin neuf si l'on tient compte de la mascarade belge.
C'est un fait, Lewis Hamilton tarde à stopper l'hémorragie et ce n'est pas très rassurant pour lui de constater que la dernière fois qu'il a laissé échapper quatre victoires de suite, c'était en 2016, l'année du titre de Nico Rosberg. Cette saison-là, il avait même traversé deux séquences de cinq échecs.

Une consigne serait la pire des choses

Cette saison, Max Verstappen et son coéquipier de Red Bull, Sergio Pérez, lui ont déjà infligé une telle abstinence, de Monaco à Spielberg (2), et Sotchi est donc sa dernière chance d'éviter un affront du même ordre.
Alors, Lewis Hamilton peut-il s'en sortir ce dimanche ? Evidemment, oui. Les planètes sont même alignées comme rarement. Max Verstappen va partir du fond de grille suite à l'installation de son quatrième moteur Honda et l'écurie Mercedes est tout simplement invaincue depuis la création du Grand Prix de Russie : sept victoires pour autant d'éditions, assorties de quatre doublés et cinq pole positions. Sans compter l'assurance donnée par son patron, Toto Wolff, de mettre au pas si besoin Valtteri Bottas, comme en 2018.
Contesté aussi dans l'exercice du tour unique, "seulement" quatre fois le plus rapide en qualification en 2021, Lewis Hamilton a même perdu les pédales samedi en Q3 quand la meute s'est ruée sur les "slicks". Un challenge habituellement taillé pour lui qui l'a jeté deux fois dans un mur par trop de précipitation. Pas de quoi restaurer son autorité mise à mal. Au moins ne devrait-il pas avoir besoin de l'aide de Valtteri Bottas, et réussir à doubler Lando Norris (McLaren), Carlos Sainz (Ferrari) et George Russell (Williams) pour l'emporter donnerait un relief certain à sa centième victoire.
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