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F1 - Sergio Pérez et Charles Leclerc frustrés par les consignes non respectées chez Red Bull-Max Verstappen et Ferrari

Alexandre Coiquil

Mis à jour 14/11/2022 à 01:58 GMT+1

GRAND PRIX DE SAO PAULO - Bonne ambiance chez Red Bull. Septième de la course, après une mauvaise fin de course, Sergio Pérez a également dû avaler le mauvais coup joué par Red Bull et Max Verstappen. Après avoir pacté de laisser passer son coéquipier en cas d'échec pour la 4e place, Verstappen n'a pas tenu parole. Même cas chez Ferrari, avec Charles Leclerc, frustré par une promesse non-tenue.

Max Verstappen et Sergio Pérez

Crédit: Getty Images

Les championnats pilotes et constructeurs sont déjà joués. Mais la soif de vaincre, d'être le plus haut possible, est plus forte que tout pour les pilotes. On en a eu un nouvel exemple avec la course à distance que se sont livré Sergio Pérez et Charles Leclerc pour la 2e place à Interlagos. Depuis le titre de Max Verstappen, les deux hommes ont mis cet objectif tout en haut de leur "to do list".
Alors que le Mexicain avait 6 points d'avance sur le Monégasque avant le Grand Prix de Sao Paulo (284 contre 278 points), les deux hommes vont voyager à Abu Dhabi en étant à égalité parfaite au classement avec 290 unités chacun. Au classement, avantage Leclerc grâce au nombre de victoires (3 contre 2).
Leclerc a bouclé la course à la 4e place après une remontée fantastique depuis le fond de grille après sa sortie de piste au 7e tour. Longtemps en lice pour le podium, Pérez a lui payé cher la stratégie de chausser des pneus mediums pour son dernier relais. Comme un symbole, les deux hommes ont fini juste derrière leurs coéquipiers et leurs équipes n'ont pas échangé les positions alors que cela avait été pacté.
Pérez : "Max a montré qui il était vraiment"
Direction Red Bull. Passé aux stands après son accrochage avec Lewis Hamilton au même 7e tour, Verstappen a passé sa course à remonter, non sans difficultés, le peloton. Revenu à portée du top 4-5 grâce à la voiture de sécurité, le Batave a profité des soucis de Pérez pour le passer au 67e tour sur décision de l'équipe. La mission du double champion du monde était de passer Fernando Alonso et Charles Leclerc afin de priver le Monégasque de gros points.
Echanger les positions en cas d'échec de MV1 dans sa quête. Telle a été la consigne passée chez Red Bull. Claire et nette pour tout le monde. Sauf que Pérez n'a jamais revu la couleur de cette 6e place et des 8 points qui vont avec. Malgré son échec, Verstappen a conservé le 6e strapontin. Ce qui a rendu fou furieux le Mexicain.
"Merci les gars pour ça, merci", a lâché Pérez, furax. "Je suis désolé Checo. On va débriefer ça après la course", a répondu Christian Horner. Puis, Pérez a commis un crime de lèse-majesté. "Max a montré qui il était vraiment." Ambiance, ambiance. Le "Checo est une légende" de Super Max à Abu Dhabi l'année dernière semble bien loin.
Calmé, Pérez s'est présenté au micro de Canal + pour débriefer sa course. S'il a été plus diplomate, son incompréhension était toujours aussi importante. "Je suis surpris. On m'a demandé de le laisser passer pour qu'il aille chercher Charles. Mais il devait me rendre la position, je suis très surpris."
Et puis, l'ancien de McLaren, Force India et Racing Point est passé chez ESPN et DAZN. Pour du plus croustillant. "Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, surtout après tout ce que j'ai fait pour lui. Je n'ai pas compris les raisons qui l'ont poussé à faire ça. Je pense que s'il a deux titres de champion du monde, c'est grâce à moi." Max Verstappen a ensuite assuré à Canal+ qu'il avait "volontairement désobéi" mais qu'il s'était "expliqué devant Perez", promettant de l'aider au dernier Grand Prix.

Leclerc encore frustré par Ferrari

L'ambiance n'était guère mieux chez les Rouges. Charles Leclerc a vécu la même frustration que Pérez. Après sa remontée folle de la dernière à la 4e place, le Monégasque a demandé deux fois - après la reprise voiture de sécurité du 60e tour - que la Scuderia change les positions. Et là aussi, rien du tout.
Furax, mais en capacité de se contenir, CL16 l'a joué pacifique devant le micro de Canal +. Mais le dérapage verbal n'est pas passé loin, c'est dire le flegme du pilote Ferrari. "Non, mais on s'était dit ça avant la course, donc je ne m'attends pas à ça... Mais c'est comme ça. Les conditions étaient particulières... voilà."
Relancé sur la présence d'Alonso juste derrière lui, une menace soulignée par Ferrari pendant le final du Grand Prix, Leclerc a pris sur lui pour ne pas gâcher ce qui a été une belle journée de course de sa part.
"Encore une fois, je n'ai pas envie de... Il (Sainz) a fait une très belle course, il a eu des problèmes aussi. On méritait tous les deux cette place. Il était devant moi, l'équipe a décidé de ne pas faire le "swap" (le changement de places). C'est comme ça. (...) Donc, voilà, on a limité la casse sur une course qui n'était pas facile. Ma frustration sur la chaleur du moment a été là, maintenant il va falloir penser à Abu Dhabi et essayer de ramener le plus de points possibles."
Carlos Sainz, lui, a donné une autre version de l'affaire. L'Espagnol a expliqué à Canal + qu'il n'avait jamais reçu de message radio lui demandant de laisser passer Leclerc. Le final de la saison risque d'être tendu chez Ferrari.
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