Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Bonus-malus : Leclerc condamné, Mercedes coupable, Giovinazzi historique

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 13/10/2019 à 14:31 GMT+2

GRAND PRIX DE SINGAPOUR - Ferrari a justifié sans vraiment convaincre la faveur accordée à Sebastian Vettel de s'arrêter avant Charles Leclerc, ce qui a offert la victoire à l'Allemand dimanche. Mercedes a brillé par son indécision sans sauver les apparences. Antonio Giovinazzi ? Il a remonté le temps pour Alfa Romeo.

Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix de Singapour 2019

Crédit: Getty Images

Note : 1/5

Rien de pouvait sauver Singapour cette année... Après l'artifice des undercuts, s'accrocher à des interventions de la voiture de sécurité pour espérer que quelque chose se passe enfin fut totalement dérisoire. Les stats sur les changements de positions dans le groupe de tête sur des restarts ont comme souvent été d'une grande pauvreté.

Le vainqueur : Sebastian Vettel (Ferrari)

Une stratégie déroulée curieusement à l'envers par Ferrari... Une semaine après le lancement de l'entreprise "reconstruction" de Sebastian Vettel par le président de la Scuderia himself, Louis Camilleri..., c'est une victoire qui tombe sacrément bien. "Tout est pardonné", avait annoncé Mattia Binotto à Charles Leclerc, dans son tour d'honneur à Monza. Sebastian Vettel n'avait pas digéré le service de l'aspiration non rendu en Q3. Il avait eu raison de se sentir floué. Retour express d'ascenseur et belle coïncidence.
picture

Sebastian Vettel vainqueur à Singapour

Crédit: Eurosport

Le piégé : Charles Leclerc (Ferrari)

Faut-il être naïf ? Il est arrivé à la Scuderia de choisir son vainqueur sans l'admettre, et pas plus tard que l'an dernier. Était-elle obligée de la faire à l'envers au Monégasque en faisant rentrer Sebastian Vettel en premier ? Ce dernier était sous la menace de Verstappen, soit, mais c'est assez gênant de réaliser qu'elle a privé Leclerc d'une victoire, en le sacrifiant purement. Le Monégasque était tout aussi menacé, par Hamilton, et la priorité n'était-elle pas de le protéger d'abord après une splendide qualification ?
Là où l'argument demeure faible, c'est que Leclerc a appliqué le plan à la lettre dans son premier relais. S'il n'avait pas roulé aussi lentement (et c'était nécessaire pour éviter des problèmes de pneus en fin de grand prix), Vettel n'aurait jamais eu Verstappen si près derrière lui. C'est donc comme ça que Leclerc a été remercié...

Les perdants : Mercedes

La firme à l'Etoile a tout perdu dans le 20e tour, lorsque Sebastian Vettel (Ferrari) et Max Verstappen (Red Bull) sont rentrés pour un undercut sur Lewis Hamilton. Ensuite, il y eut l'attente illusoire... Toto Wolff et toute son équipe ont tout manqué et se sont flagellés mais, à leur décharge, Ferrari a précisé que l'effet de l'undercut ("dur" neufs contre "tendre" usés) avait été d'une ampleur inattendue. A ce fiasco s'est ajouté le malaise de l'ordre donné à Valtteri Bottas de ralentir pour permettre à son coéquipier de sauver la 4e place.

L'attaquant : Pierre Gasly (Toro Rosso)

Helmut Marko doit être content, il a retrouvé le pilote incisif de la saison passée. Le dépassement du Normand sur Kevin Magnussen (Haas) à l'extérieur du n°14 faut l'un des moments réjouissants de sa course.
Une huitième place était à la clé mais il ne faut pas sauter de joie pour autant : Alexander Albon reste le favori au second baquet de la Red Bull 2020.

Les battants : Williams

L'écurie britannique a enregistré son premier abandon de la saison (avec George Russell) mais son pit crew continue de faire un boulot impeccable. Il a signé le pit stop le plus rapide pour la quatrième fois de suite.

Le bonus : Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo)

Les quatre tours menés par Antonio Giovinazzi sont ses premiers en carrière. Les premiers aussi pour Alfa Romeo depuis ceux d'Andrea de Cesaris en tête du Grand Prix de Belgique 1983.

Le malus : Renault

Deux points de Nico Hülkenberg, c'est vraiment mal payé pour le Losange ! Parti 20e, Daniel Ricciardo a remonté jusqu'à la 3e place puis il a malheureusement trouvé Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) sur sa route.
"C'est évidemment la question 'Et si ?' qui prédomine aujourd’hui, a avoué Cyril Abiteboul, le directeur d'équipe. Après avoir affiché un bon rythme tout le week-end, en qualification et en course, les deux points de Nico paraissent bien maigres même s’il s’est retrouvé dernier au premier tour après la touchette avec Carlos (Sainz). La course a été marquée par de nombreux incidents dont nous n’avions pas besoin. La remontée de Daniel après sa disqualification était remarquable sur un circuit comme celui-ci. Un contact l’a renvoyé au point de départ. Cela illustre une nouvelle fois l’importance des positions sur la grille."

Le chiffre : 142

Lewis Hamilton devient co-détenteur du record de Grands Prix (142) passés en leader avec Michael Schumacher.

La déclaration : Sebastian Vettel (Ferrari)

Je ne pense pas qu'il y avait quelque chose qui clochait. Ce n'était donc pas comme si nous manquions de vitesse ou quelque chose comme ça. Dernièrement, je pense qu'il n'y avait rien qui allait mal de manière générale. Les choses ne se mettaient peut-être pas en place comme il le fallait et, de toute évidence, j'ai merdé à Monza. J'ai commis une erreur mais en dehors de ça... Je suis là depuis assez longtemps pour savoir que le vent tourne.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité