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Aston Martin, pied de nez à Ferrari, Pérez : L'arrivée de Vettel chez Racing Point en 5 questions

Julien Pereira

Mis à jour 10/09/2020 à 19:00 GMT+2

SAISON 2021 – Sebastian Vettel in, Sergio Pérez out. L'arrivée du quadruple champion du monde allemand chez Racing Point, future Aston Martin, pose plusieurs questions. Etait-ce la bonne solution, pour l'écurie comme pour le pilote ? Pourquoi cette officialisation a-t-elle tardé ? Tentatives de réponse.

Sebastian Vettel (Ferrari) au pas de course sur la grille du Grand Prix d'Italie, à Monza, le 6 septembre 2020

Crédit: Getty Images

Pourquoi Racing Point mise sur Vettel ?

Pour une raison simple : quand on est capable de faire monter un quadruple champion du monde dans sa voiture, on ne le laisse pas sur le bord de la route. Sebastian Vettel a probablement laissé ses meilleures années derrière lui mais son bagage technique est bien chargé.
Les bonnes et mauvaises expériences qu'il a vécues chez Ferrari, notamment sur l'aspect technique, permettront à Racing Point d'éviter certains écueils : après avoir copié certains concepts aérodynamiques et plusieurs pièces de Mercedes, l'écurie a vécu dans la polémique en première partie de saison. Elle n'aura pas la même marge de manœuvre en 2022, lorsque la nouvelle réglementation entrera en vigueur.
On peut d'ailleurs se demander si elle aura intérêt à garder les yeux sur la copie du voisin, alors qu'elle deviendra Aston Martin la saison prochaine. La firme veut renforcer son image de marque grâce à la F1. Cela réclame peut-être une forme d'émancipation.
Sur le plan marketing, Vettel sera d'ailleurs un atout. Au contraire de Lewis Hamilton, son envergure n'est pas internationale mais en Allemagne, il était devenu plus populaire que Michael Schumacher lors de ses années de domination. Derrière la Grande-Bretagne, l'Allemagne est, de loin, le marché le plus juteux pour Aston Martin.

Mettre Pérez à la porte pour installer Vettel, est-ce si injuste que cela ?

C'est un simple reflet de ce qu'est la F1 aujourd'hui. Sergio Pérez a sauvé l'écurie avant qu'elle ne soit rachetée par le consortium mené par le milliardaire Lawrence Stroll, père du pilote Lance. Par la régularité de ses résultats (5 podiums entre 2014 et 2018) mais aussi et surtout par le budget de ses sponsors, notamment les très puissants Telmex et Telcel. Sans cela, difficile de dire s'il serait encore sur la grille de nos jours, même si son agressivité et ses talents de gestionnaire de pneumatiques ont largement fait grimper sa cote.
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Sergio Pérez (Racing Point) lors du Grand Prix de Belgique 2020

Crédit: Getty Images

À cela, rappelons tout de même que Sebastian Vettel est toujours capable de faire des miracles. Il l'a démontré à Barcelone en masquant la bouillie stratégique de Ferrari avec un relais d'une trentaine de tours sur des pneus "tendre" usés. Et que Lance Stroll, tout pilote imparfait qu'il soit, réussit une première partie de saison correcte, ponctuée par un podium à Monza. Et Pérez l'avait dit lui-même : à la place de Lawrence Stroll, il n'aurait jamais songé à mettre son fils à la porte.

Pourquoi l'officialisation est-elle intervenue si tard ?

Il y avait des problématiques contractuelles à résoudre. Pérez avait signé un nouveau contrat de trois ans en août 2019 en faveur de Racing Point, soit jusqu'en 2022. Helmut Marko, conseiller de Red Bull et membre influent du paddock, avait révélé à nos confrères de la chaîne allemande RTL qu'il s'agissait en réalité d'un bail à options devant être levées chaque année.
L'écurie avait acté sa décision depuis plusieurs semaines mais pour des questions éthiques, elle n'a pas souhaité l'officialiser durant la période de quatorzaine du pilote, privé des deux Grands Prix disputés à Silverstone après avoir été testé positif à la Covid-19.
Quelques jours après le podium de Stroll en Italie, l'occasion était idéale. Elle était belle aussi pour Sebastian Vettel. Mis à la porte avant même le début de saison, l'Allemand s'offre un rebond au moment où Ferrari est plongée dans une crise profonde... et juste avant le millième Grand Prix de F1 de la Scuderia.

Vettel avec Aston Martin... et après ?

L'Allemand a signé un contrat pour 2021 "et au-delà" comme l'a révélé Racing Point elle-même. Autrement dit, le quadruple champion du monde ne s'est fermé aucune porte en vue de nouveaux mouvements du marché et d'un éventuel chamboulement de la hiérarchie des constructeurs à l'entame de la nouvelle ère.
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Sebastian Vettel (Ferrari) rejoint la grille de départ du Grand Prix d'Italie, à Monza, le 6 septembre 2020

Crédit: Getty Images

Pérez va-t-il rebondir ?

Il y a de la place chez Alfa : Kimi Räikkönen et Antonio Giovinazzi n'ont toujours pas de contrat. Mick Schumacher et Nico Hülkenberg sont des candidats. L'Allemand postule aussi pour un baquet chez Haas mais l'écurie américaine aurait tort de ne pas étudier la situation de Pérez.
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