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Grand Prix de Turquie - Deux moteurs remplacés, un gagnant au championnat : Max Verstappen (Red Bull)

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 10/10/2021 à 21:28 GMT+2

GRAND PRIX DE TURQUIE - Non, Max Verstappen (Red Bull) ne s'est pas fait croquer par Lewis Hamilton (Mercedes) dimanche. En assurant la deuxième place derrière Vallteri Bottas (Mercedes), le Néerlandais a aussi bénéficié du travail de sape de son collègue Sergio Pérez (Red Bull) pour limiter son rival britannique à une cinquième place qui lui redonner les commandes du championnat.

Max Verstappen, sur le podium du GP de Turquie

Crédit: Getty Images

Red Bull sort donc finalement gagnant face à Mercedes du jeu des remplacements stratégiques de moteurs des dernières semaines. En montant un nouveau groupe propulseur soumis à une relégation en fond de grille en Russie il y a deux semaines, Max Verstappen avait abandonné sept points au vainqueur Lewis Hamilton. Dimanche en Turquie, l'équipe autrichienne a permis à son pilote néerlandais de récupérer huit points sur le Britannique, pénalisé de dix places pour l'installation de son quatrième V6, vendredi.
Max Verstappen n'a pas gagné, il a roulé du début à la fin derrière le poleman et vainqueur, Valtteri Bottas (Mercedes), mais il est bien le grand gagnant de ce déplacement à Istanbul. Deuxième à 14 secondes du Finlandais, il vient de laisser passer trois courses sans en remporter une, mais il a repris les commandes au Championnat du monde.
Avec 262,5 points au compteur, il devance de six longueurs son rival anglais, seulement cinquième dimanche pour s'être entêté à rester en piste avec ses pneus "intermédiaire" du départ, dont il pensait profiter de l'usure - ils étaient lisses sur leur partie intérieure - pour supplanter ses ultimes rivaux sur une piste s'asséchant.
Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Turquie 2021

"On ne pouvait pas vraiment attaquer"

MV33 n'est pas réputé pour sa patience mais il en a fait preuve à l'occasion de cette seizième manche du Mondial pour aller chercher ses 18 points. Sur une piste passée de mouillée à humide au cours des 58 tours, avec seulement une trajectoire sèche par endroits sur la fin, le Batave a confié avoir passé son temps à préserver son capital pneumatique.
"Ce n'était pas simple aujourd'hui, a-t-il résumé au micro de David Coulthard, 13 fois vainqueurs en Formule 1 et vice-champion du monde en 2001. Il y avait peu de grip, la piste était très grasse, il fallait gérer les pneus tout au long de la course. On ne pouvait pas vraiment attaquer. Il semble que Valtteri avait plus de rythme, il a peut-être mieux géré ses pneus aussi. Je suis heureux de terminer deuxième parce que dans ces conditions, c'est facile de commettre des erreurs. Je suis très heureux de ce résultat."
C'est vrai, la course a manqué terriblement d'action devant, et a tourné autour des échanges aigres-doux à la radio entre Lewis Hamilton et son ingénieur, Peter Bonnington. Mais pour Max Verstappen, ça n'a pas ressemblé à une promenade. "Est-ce que cela a été dur de rester éveillé ? Non, le plus difficile a été de gérer les pneus, a-t-il martelé. Il fallait leur permettre de faire un certain nombre de tours avant de rentrer." En évitant de surchauffer et de développer du grainage.
Pas obnubilé par son retour en tête du championnat, il a redit sa conviction que son duel avec Lewis Hamilton irait à son terme. "Cela a été serré toute la saison et ça va le rester. Une belle bataille nous attend avec Mercedes. Jusqu'ici, la saison a été belle", a-t-il conclu.
Max Verstappen (Red Bull) et Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix de Turquie 2021

"Une course plutôt intense"

Mais pour une fois, il ne faut pas parler que de Max Verstappen dans cette histoire. Sergio Pérez a joué comme rarement son rôle de coéquipier modèle en opposant une résistance de forcené à Lewis Hamilton, ce qui a contribué à user les pneus de la W12 n°44. Entre la fin du 34e tour et le début du 35e, le chassé-croisé a été haletant et Checo n'a pas lâché. Et c'est même à partir de là que Lewis Hamilton a commencé à perdre les pédales.
"Ce fut une course plutôt intense, a commenté Checo, qui a aussi eu raison d'un Charles Leclerc (Ferrari) en détresse pneumatique au 51e passage, pour le gain de la troisième place. Sur le premier relais, il a fallu se battre avec lui et les pneus se sont bien comportés. Nous ne savions pas vraiment ce qui se passait avec les pneus. C'était une course comme il peut y en avoir, où il fallait être patient, attaquer au bout moment. C'était très dur de les gérer, ils ne faisant que perdre en performance, on ne savait pas ce qu'ils allaient devenir dans les tours suivants."
Et de saluer son adversaire malheureux de la principauté : "Charles est un très grand pilote. C'est agréable de se battre contre lui."
Déjà sur le podium turc l'an dernier, Sergio Pérez a empêché Lewis Hamilton de prendre deux points de plus dimanche. Deux points précieux pour Max Verstappen et Red Bull au championnat du monde des constructeurs, qui continue d'y croire malgré un retard de 36 points sur Mercedes.
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