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Grand Prix des Etats-Unis - Bonus-malus : Le rêve américain pour Verstappen, le cauchemar pour les Français

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 25/10/2021 à 15:20 GMT+2

GRAND PRIX DES ETATS-UNIS D'AMERIQUE - Max Verstappen (Red Bull) s'est fait challenger par un Lewis Hamilton (Mercedes) décidément audacieux, dimanche à Austin. Mais c'est bien lui qui a eu le dernier mot et creusé encore un peu l'écart sur le Britannique au championnat. Ferrari également plus proche de la troisième place, les Tricolores ont en revanche connu un dimanche catastrophique.

Lewis Hamilton (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique 2021

Crédit: Getty Images

La note : 2/5

Doit-on se contenter d'un undercut en guise de changement de leader, et d'une course-poursuite inachevée pour classer cette course comme une réussite ? Dommage pour les 140 000 spectateurs, qui ont contribué à battre le record d'entrées sur trois jours (380.000). Juste pour eux, on aurait au moins aimé une ou deux attaques de Lewis Hamilton en fin de parcours.

Le vainqueur : Max Verstappen (Red Bull)

L'as de Red Bull est juste tombé sur plus fort que lui au départ, puis il a joué au voltigeur pour aller chercher sa huitième victoire de la saison. "Je pensais avoir fait un départ correct mais il (Hamilton) en a fait un très bon, a-t-il déclaré à Ziggo Sport. Il fallait oublier, mais rapidement j'ai vu que j'avais une bonne vitesse en 'medium'. Nous avons donc été très agressifs."
Le coup de génie de Red Bull Racing a été de parier sur un undercut, dont la marge s'est avérée spectaculaire : tout compris, MV33 a gagné 6 secondes lors des trois tours de plus de Hamilton en piste.
Le reste a été une gestion très intelligente du capital pneumatique, comme l'a souligné son patron Christian Horner. "A chaque fin de relais, il ne me restait vraiment tout juste ce qu'il me fallait de pneus. Ça a juste marché comme il fallait", a expliqué Max Verstappen.

Le battu : Lewis Hamilton (Mercedes)

Le Britannique a quand même une aptitude étonnante à créer de la diversité dans les courses. Il avait joué et perdu sa troisième place en Turquie sur un pari osé, il a remis ça proposant un plan d'arrêts décalés pour tenter de recroiser la route de Max Verstappen en fin d'épreuve. Malheureusement, le règlement actuel l'a freiné dans son élan.
12 points de retard, ce n'est pas la cote d'alerte mais la tendance reste inquiétante, d'autant que les prochains déplacements, à Mexico et Sao Paulo, ne s'annoncent pas favorables à la Mercedes.

Le fidèle lieutenant : Sergio Pérez (Red Bull)

Oui, à partir de deux fois de suite, c'est de la fidélité. Presque porté de Silverstone à Sotchi (16 points en 6 courses), le Mexicain se réveille en cette fin de championnat, et ça se voit. Resté sagement derrière son leader à la sortie du premier virage, il a encore gâché la stratégie de Lewis Hamilton en obligeant le pilote Mercedes à rentrer au 14e tour. Sans ça, le Britannique aurait prolongé son relais et créé un décalage plus important et peut-être décisif dans les derniers tours.

L'accusé à tort : Mick Schumacher (Haas)

L'Allemand n'est pas réputé pour faire de vagues dans le peloton il s'est fait charger un peu trop facilement par Max Verstappen, qui l'a accusé de l'avoir gêné à la fin de l'avant dernier tour. "Le fait est que je ne peux disparaître, a justifié le fils de Michael, le septuple champion du monde. Je faisais aussi ma course. J'essayais d'être le moins compliqué ou embêtant pour Max. Et le fait qu'il a pu utiliser son DRS a équilibré un peu ça." Tout s'est effectivement bien goupillé : "Schumi Jr" a donné l'aspi à la Red Bull à l'attaque du dernier tour. Ce dont MV33 a profité pour prendre ses distances avec Lewis Hamilton.

Le bonus : Ferrari

"Un bon paquet de points pour réduire l'écart", c'est ainsi que la Scuderia a résumé fort justement son tir groupé US. Les 12 points de Charles Leclerc (4e) et les 6 unités rapportées par Carlos Sainz (7e) la rapproche à 3,5 longueurs de McLaren, la troisième marque du Championnat du monde.

Le malus : Les Français

Zéro pointé pour Pierre Gasly (AlphaTauri) et Alpine. Le vainqueur du Grand Prix d'Italie, déjà pas sûr de défendre ses chances à cause du souci de capteur sur la grille, a abandonné au 16e tour suite à un problème de suspension. "Pour l'instant, nous n'en connaissons pas la cause réelle, nous allons donc devoir la chercher, a expliqué le Rouennais. C'est très frustrant parce que nous savons que chaque point compte à ce stade (dans la lutte pour la 5e place du championnat). Cela aurait été vraiment bien d'aller jusqu'à la fin de cette course, car l'atmosphère a été incroyable ce week-end, dès le début."
Quant à Alpine, les explications d'Esteban Ocon sur son retrait forcé ne sont vraiment pas claires. "On t'expliquera", lui a pourtant dit son ingénieur, lorsqu'il est rentré mettre pied à terre. Le champion du Grand Prix de Hongrie, 17e, butait sur Nicholas Latifi (Williams) quand il a été rappelé, laissant penser à un abandon visant à optimiser le kilométrage de son moteur.
Pas de doute en revanche pour le showman Fernando Alonso, pris dans des bagarres acharnées avec les Alfa Romeo, et contraint de lâcher prise à cause d'un aileron arrière endommagé.

Le tweet de la démesure

Le chiffre : 1 ou 2

La série continue : tous les vainqueurs à Austin depuis le retour de la F1 aux Etats-Unis d'Amérique en 2012 sont partis de la 1re ligne.

La déclaration : Helmut Marko (Red Bull)

"Comme je l'ai déjà dit, nous avons besoin de gagner dix courses si nous voulons remporter le titre cette année ; donc deux encore. Peut-être pourrons nous temporiser un peu sur les circuits du Moyen-Orient car ils ont des lignes droites indécentes où les Mercedes auront vraiment un avantage."
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