Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Formule 1 - Max Verstappen (Red Bull) : "On voulait gagner avec style, on l'a fait"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 24/10/2022 à 09:11 GMT+2

GRAND PRIX DES ETATS-UNIS D'AMERIQUE - Son plus sérieux rival, Carlos Sainz (Ferrari), contraint à l'abandon d'entrée, Max Verstappen (Red Bull) contrôlait en tête lorsqu'un arrêt au stand interminable l'a rétrogradé au troisième rang, en seconde partie de course à Austin. Le Néerlandais s'est alors engagé dans une remontée qu'il affectionne pour coiffer Lewis Hamilton (Mercedes) sur le fil.

"Avec sa Red Bull, Verstappen peut tout écraser et battre le record de victoires sur une saison"

Max Verstappen n'en a pas assez. Il lui faut toutes ! "Il reste encore trois chances", a-t-il rappelé à son équipe à la radio, dimanche, après sa 13e victoire saisonnière, un record qu'il partage désormais avec Michael Schumacher (2004) et Sebastian Vettel (2013). Et comme si ça ne suffisait pas, son succès a automatiquement donné le titre mondial Constructeurs 2022 à Red Bull. Un moment fort, 24 heures après la mort de Dietrich Mateschitz, le fondateur et copropriétaire de la marque de boisson énergisante à l'origine de la success story de l'équipe autrichienne en Formule 1.
"On veut dédier cette victoire à Dietrich, a-t-il expliqué, à chaud. Tout ce qu'on pouvait faire était de gagner. Après les arrêts, ça n'était pas bien engagé mais j'ai tout donné pour revenir. C'est génial de gagner le titre Constructeurs ici. On voulait le faire avec style."

La même punition au n°1 depuis 2016

"Max Verstappen tu es champion, nous sommes champion !, a crié Christian Horner à son pilote, à l'arrivée. Merci Monsieur Mateschitz pour tout ce que vous avez fait pour nous, pour ce team. Ce titre est pour vous." "Cette saison est sensationnelle. Vous méritez ce titre", a répondu le Néerlandais.
Red Bull Racing a donc remporté les deux titres pour la cinquième fois de son histoire et la première depuis 2013. Et encore une fois, rien ou si peu ne semblait pouvoir arrêter le team de Milton Keynes et son pilote-roi. Ce dernier avait opéré des remontées victorieuses des 10e et 14e places à Budapest et à Spa, et dimanche, Austin a été une nouvelle occasion de le voir le à l'œuvre.
Car ce ne fut pas facile. On l'a même cru en situation d'échec après une entame impeccable. Et implacable, puisqu'au départ il a prolongé le calvaire statistique des poleman à Austin. Car 2016 reste le dernière édition où un pilote en tête de grille a pu conserver son bien.
A Silverstone, il s'était déjà joué de Carlos Sainz (Ferrari) et il a recommencé dès le coup d'envoi. L'Espagnol percuté par George Russell (Mercedes), "Super Max" a même pu prendre la direction des opérations en se bagarrant contre un adversaire peu commun. "C'est très piégeur, très venteux", a-t-il signalé au 5e tour. Puis de nouveau au 10e. Mais sans mentir, il savait qu'il en serait ainsi depuis vendredi.

"J'étais en colère"

Et puis, au 14e tour, on a senti que c'était un peu l'ennui à bord lorsque son ingénieur est venu aux nouvelles. "Rien de spécial", lui a-t-il répondu. Mais de l'ennui à la catastrophe, il n'y avait qu'un pas. Red Bull Racing ne l'avait pas encore expérimenté avec lui cette année et a rappelé à tous qu'un grain de sable pouvait toujours gripper la belle machine.
Le Hollandais était un confortable leader lorsque tout a basculé lors d'un arrêt au stand de 11"1, au 36e des 56 tours, à cause d'un pistolet pneumatique récalcitrant. "Magnifique !", a-t-il lancé, sur le ton de l'ironie. "J'étais en colère, a-t-il avoué sur Canal+. C'était une erreur non nécessaire. Bien sûr, je sais qu'ils ne l'ont pas fait exprès. Par chance, on a pu revenir." Son ingénieur, Gianpiero Lambiase, a alors dû le calmer pour le remobiliser. Et comme presque toujours, ça a fonctionné.
Renvoyé en piste en troisième position, derrière le préretraité Sebastian Vettel (Aston Martin) et Lewis Hamilton (Mercedes), le double champion du monde en titre a bataillé avec la détermination qu'on lui connaît pour repasser l'Allemand au 42e tour, et le Britannique huit boucles plus tard, en se jetant à l'intérieur au freinage du virage n°12. Même avec des pneus "medium" face aux "dur" de l'Anglais, ce ne fut pas aisé, et il a pris ses trois jokers de dépassements de limite de piste autorisé pour se détacher, et finir avec cinq secondes d'avance.

Du mal à semer Hamilton

"Cela a été une course trépidante, a-t-il commenté pour Canal+. J'ai pris un très bon départ, bien sûr, j'avais un bon rythme, je gérais mon avance. C'est serré, et Mercedes était plus près. Avec notre arrêt raté, on s'est rendu les choses plus difficile. Je suis sorti des stands derrière Charles et j'ai détruit mes pneus en me bagarrant avec lui. La voiture était un peu lente, mais au final on y est arrivé. Avec le DRS, j'ai pu attaquer, dépasser Lewis. Le DRS est très puissant ici. Dès que j'ai pu sortir de sa zone DRS, j'ai pu m'échapper. Mais avant ça, je n'y arrivais."
Max Verstappen a donc un objectif personnel à remplir d'ici la fin de saison, consistant à gagner à Mexico, Sao Paulo et Abou Dabi. Et un plus collectif visant à assurer la deuxième place au championnat du monde des pilotes à son coéquipier Sergio Pérez, qui l'a reperdue dimanche au profit de Charles Leclerc. La question étant de savoir s'il soutiendra le Mexicain jusqu'à lui offrir un succès pour service rendu. Rien n'est moins sûr.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article