Vettel refuse d'y penser

Dimanche sur les coups de 9h30, heure française, Sebastian Vettel (Red Bull) pourrait devenir le plus jeune double champion du monde de l'histoire. Pour cela, le pilote allemand a besoin d'un point. Ou que Jenson Button (McLaren), seule pilote encore en lice pour le déloger, ne s'impose pas. Autant dire qu'il y a de fortes chances de voir le pilote Red Bull titré à l'arrivée du Grand Prix du Japon. Surtout que l'Allemand peut compter sur une monoplace fiable. Il n'a jamais abandonné en 14 courses et n'a jamais terminé au-delà de la 4e place. Pourtant, Vettel se refuse à tout triomphalisme précoce. "Je ne me concentre pas vraiment sur ce point (qui me manque)", lance-t-il.

Interrogé à de multiples reprises depuis le début du week-end sur le titre qui se rapproche, l'Allemand est resté droit dans ses bottes. Pas question pour lui de s'endormir samedi soir en pensant à la future consécration. "Je serai content de me réveiller et de réaliser une belle course dimanche, assure-t-il. Nous démarrons de la pole position. Donc pour atteindre ce que vous pensez, nous aurons besoin de faire de notre mieux. Mais je ne me concentre pas sur ce que vous dites. J'essaie de me concentrer sur le fait de réaliser une belle course, en faisant comme d'habitude, de manière à être aussi excité, aussi agressif et alerte que ce que je dois être habituellement, pour finir la course premier ou au meilleur rang possible. C'est cela que je recherche."

Auteur de la pole position - sa 12e en 15 courses - et vainqueur de neuf Grand Prix en 2011, Vettel pense avant tout à signer un succès pour les Japonais, sept mois après la catastrophe de Fukushima. "Nous ne pouvons pas faire grand chose mais si les fans peuvent voir un bon spectacle, un divertissement..., lâche-t-il. Quand on a quitté l'hôtel samedi matin, c'était plein de gens qui hurlaient. Ca fait du bien de faire partie de cela." Et s'il s'impose dimanche, il "redonner(a) le sourire" aux Japonais mais aussi à toute son équipe.