Grand Prix du Japon, premiers essais : Nico Rosberg (Mercedes) devant Lewis Hamilton (Mercedes)

La quête a commencé pour Nico Rosberg et Lewis Hamilton (Mercedes). Celle d'une victoire qui assurerait à l'un comme l'autre de repartir du circuit nippon en numéro un mondial. Accessoirement celle d'une première tout-court à Suzuka, où ils n'ont jamais connu la joie du vainqueur. L'Allemand n'y compte aucun podium et le Britannique n'en a qu'un seul à son actif, en 2009. Toutefois, on peut rappeler son triomphe au Japon en 2007, à Fuji. Et question pole position, Hamilton en a deux à son actif au pays du Soleil levant, mais encore une fois à Fuji. Bref, les duettistes à l'Etoile se sont aussi lancés vendredi dans la course à leur première pole position à Suzuka.

A l'issue des 90 minutes que comptaient les essais libres 1 de la 15e manche du Mondial, disputées par des conditions clémentes (27°C sur la piste, 32°C dans l'air) loin de la pluie diluvienne de jeudi et de la menace du typhon Phanfone, c'est Rosberg qui a le mieux entamé ses travaux, avec une rotation en 1'35"461, à la 52e minute, en pneus "dur". Il a ainsi laissé son coéquipier à 0"151.

Fernando Alonso (Ferrari) s'est fait remarquer par le troisième chrono, à 0"576 les W05, mais pas seulement. On l'a vu tout sourire dans son stand, distribuer du raisin. Une façon de décontracter l'atmosphère alors qu'il négocie âprement son avenir en coulisses avec son directeur, Marco Mattiacci.

Valtteri Bottas, quatrième, a glissé sa Williams devant la seconde F14 T, pilotée par Kimi Räikkönen (Ferrari).

Et puis, l'attraction de cette session était évidemment Max Verstappen (Toro Rosso), qui à 17 ans et 3 jours est devenu le plus jeune pilote admis à rouler dans un meeting. Le Néerlandais a fait bonne figure, avec le 12e chrono, à 0"443 de son partenaire d'équipe 2015, Daniil Kvyat.

En revanche, la Fédération internationale de l'automobile a sûrement tort d'attribuer des autorisations de tourner sans superlicence, même le vendredi. L'Espagnol Roberto Merhi, qui tente de supplanter Kamui Kobayashi chez Caterham, n'avait pas convaincu à Spa-Francorchamps. Sur le circuit le plus technique de la saison, il a eu beaucoup de mal à rester sur l'asphalte et a commis un tête-à-queue en revenant trop vite en piste. Mais sa rivale Marussia a aussi connu ses problèmes de crédibilité. Elle devait louer le volant de Max Chilton à Will Stevens. Une opération finalement annulée à la dernière minute.