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Grand Prix du Japon - "Moteur de GP2 ! GP2 !" : en pleine course, Alonso décide d'humilier Honda

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 27/09/2015 à 17:10 GMT+2

FORMULE 1 - Au cours d'un nouveau Grand Prix frustrant, Fernando Alonso (McLaren) a dénoncé l'impuissance de Honda. Un véritable coup de poing pour le motoriste. Sur ses terres.

Fernando ALonso (McLaren) au Grand Prix du Japon 2015

Crédit: AFP

A chaque saison, sa phrase culte. Si on cherchait encore celle de cette année, on peut considérer l'avoir trouvée, dimanche. Au 28e des 53e tours du Grand Prix du Japon, la 14e manche du Mondial, elle est arrivée comme un missile de la radio de bord d'un Fernando Alonso (McLaren) exaspéré, avalé comme une proie sans défense par un Max Verstappen (Toro Rosso) poussé par un Renault déjà pas le plus pimpant de la pit lane.
Depuis le début de la course, l'Espagnol se battait avec une certaine bravoure pour défendre sa 9e place de la convoitise de Daniil Kvyat (Red Bull) et Max Verstappen.
Pilote établi de 34 ans incapable de lutter matériellement contre un teenager de 17 ans qui n'a même pas le permis de conduire, l'as des Asturies a craqué suite à la perte de la 10e place.
"Moteur de GP2 ! GP2 ! Argh !", a-t-il lâché dans un cri de rage. Avant d'en repasser une couche, 11 boucles plus tard en vociférant "Il faut voir les pilotes avec lesquels on se bat ! Incroyable !"

Le chef du projet Honda F1 sur un siège éjectable

Sur n'importe quel autre circuit, le coup aurait déjà été rude pour Honda. Mais là, à Suzuka, circuit de sa propriété, le motoriste de McLaren a vécu ça comme une humiliation.
A l'arrivée, Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren, a souhaité dédramatiser en parlant d'un "commentaire" dans le feu de l'action. A chaud, mais pas tant que ça. En vérité, l'Espagnol savait ce qu'il faisait, il attendait la première occasion pour dénoncer les progrès insuffisants de Honda cette saison. Une gestion attentiste aussi de la part du chef de projet F1, Yasuhisa Arai, qui refuse depuis des semaines sinon des mois de recruter en externe pour avancer plus vite. Selon la rumeur, McLaren demande sa tête depuis un moment.
"C'est clair que c'est un message pour Honda", a admis Eric Boullier sur Canal+, "surtout qu'il y a tous les gens du Conseil d'administration qui sont là."
"Ces commentaires étaient inutiles et peu constructifs. Ce qu'il y a à faire, c'est faire en sorte que le projet prenne son envol", a poursuivi le bras droit de Ron Dennis. "Lors des deux semaines entre Singapour et le Japon, on a passé beaucoup de temps en réunion avec Honda, et je pense qu'on a aujourd'hui une idée bien claire de ce qui va se passer à moyen terme." Sibyllin, il n'a pas voulu en dire plus.
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