Honda, écurie d'Etat ?

Il y avait eu "Ligier écurie d'Etat" du temps de la "Mitterrandie". L'équipe était sous perfusion étatique ; des entreprises nationales étaient poussées au sponsoring et l'appellation faisait bondir Guy Ligier, fondateur-ami du président. Mais elle réjouissait les sarcastiques à qui ce mélange des genres échappaient, parmi lesquelles les Britanniques.

Ces derniers sont pourtant aujourd'hui suspendus à une solution de cet acabit douteux, puisqu'ils avancent la notion d'appartenance à l'industrie automobile pour justifier une demande de financement au gouvernement de sa gracieuse Majesté. La Formule 1 n'est pas à proprement parler une affaire industrielle mais 750 emplois sont en danger à Brackley depuis la mise en vente de l'équipe Honda Racing, le 5 décembre dernier. Et le temps presse : le Japon n'assurera les salaires que jusqu'à fin mars.

Le gouvernement britannique va débloquer 2,5 milliards d'euros pour soutenir l'activité automobile en ces temps de crise, et les actuels dirigeants britanniques de Honda Racing se verrait bien faire partie des récipiendaires. Il n'a "pas de raison qui empêche Honda de solliciter ces aides", a déclaré un représentant du ministère du Travail et de l'Entreprise.

Le championnat du monde débute le 27 mars en Australie. Les tout prochains jours diront s'il ne s'agit que d'une lueur d'espoir.