Reverra-t-on Räikkönen ?

C'est un secret de Polichinelle, Nico Rosberg sera le N.1 de Mercedes en 2010, et pour Kimi Räikkönen tout est déjà entendu concernant le second baquet de la MGP01 : "Je sens qu'ils aligneront deux pilotes allemands, maintenant que Mercedes est impliqué", a-t-il soufflé jeudi, à formula1.com, ajoutant : "J'ai décidé de prendre une année sabbatique."

En effet, le champion du monde 2007 trentenaire craint que Nick Heifeld ait déjà signé pour Stuttgart. Les propos tenus par l'ex-sociétaire de BMW depuis le GP d'Abou Dhabi ne sont d'ailleurs pas faits pour le rassurer : "Je suis sûr d'être sur la grille en 2010". Le natif de Moenchenglabach parlait-il de l'option Renault ? Non, car lors de ce week-end, Timo Glock (Toyota) s'est présenté le vendredi soir à la porte du Losange pour signer son contrat. Il n'était pas non plus question de Toyota, qui essayait de discuter avec… Kimi Räikkönen. Pas plus de McLaren. Bref, "Quick Nick" parlait probablement de Brawn GP, futur Mercedes Grand Prix. Mercedes, la marque qui l'avait amené aux portes de la F1, en 2000, avant de le laisser tomber en lui préférant Kimi Räïkkönen pour la succession de Mika Häkkinen chez McLaren, en 2002. Depuis ces propos sibyllins, Heidfeld est muré dans le silence.

Ce qu'il faut aussi considérer aujourd'hui, c'est que Ross Brawn et Nick Fry, les deux comparses ex-Brawn GP, sont désormais postés du mauvais côté de la Manche pour savoir ce qui se trame réellement. Norbert Haug, vice-président de Mercedes-Benz Motorsport, est l'homme fort, l'ultime décideur. Seul et trop content de l'être après s'être soumis aux desiderata de Ron Dennis de 1995 à 2008 en matière de politique pilotes, et avoir ensuite composé avec son successeur Martin Whitmarsh, qu'il avait coopté. Ross Brawn a acté cette situation en déclarant, l'air malin croyait-il, qu'il serait bien surpris que Jenson Button rejoigne McLaren. Vingt-quatre heures à peine avant l'officialisation du champion du monde à Woking.

Dans l'impasse, Kimi Räikkönen a concédé que l'un de ses managers, Steve Robertson, se renseigne auprès de Mercedes. Un peu naïvement, car l'autre camp n'a lui a jamais manifesté un intérêt pressent. Qu'il ne s'agirait de parler que de 2011, il ne faudrait pas s'en étonner. "Je suis enclin à revenir" et "je ne reviendra en 2011 que s'uil y a une voiture compétitive disponible", a-t-il assuré. Mais il se découvrira peut-être d'ici là des rivaux qu'il ne soupçonne pas. Pour avoir laissé s'échapper Michael Schumacher au début des années 90, Mercedes ne répétera pas l'erreur avec Nico Hülkenberg, si d'aventure le jeune surdoué Allemand, protégé de Willi Weber, montre très vite d'étonnantes capacités chez Williams.