"Je suis en mission"

Depuis son retour en 2010, Michael Schumacher (Mercedes) a souvent été interrogé sur ses capacités à gagner un 8e titre mondial. Et à chaque fois, il répond la même chose : non, il n'est pas revenu pour faire de la figuration et oui, il va tout faire pour redevenir N°1 mondial. Dans un entretien au magazine F1 Racing, le pilote allemand a réitéré avec force et conviction cette volonté. A la question sur sa capacité à y parvenir, il répond : "Absolument." "Regardez, nous sommes engagés sur un projet de trois ans, poursuit-il. Clairement, nous ne sommes pas à notre niveau pour le moment. Mais nous mettons beaucoup d'efforts pour revenir au plus haut niveau. Nous sommes optimistes quant à nos chances d'y parvenir."

Un discours optimiste qui fait écho à une fin de saison 2010 encourageante. Et aux propos de son équipe, Mercedes, qui se montre confiante à l'orée de cette nouvelle année. "Je suis persuadé que nous pouvons remporter des victoires cette saison et que nous serons en mesure de nous battre pour le titre. Je l'espère, ajoute-t-il. Je suis ici en mission et je veux réussir. Je veux être performant et je vais tout faire pour être à 100 pour cent."

Pour son retour après trois ans d'inactivité, le septuple champion du monde n'a pas connu la réussite escomptée. Mais pour lui, cela n'a rien d'étonnant. "Dans l'histoire de la F1, est-ce que ça arrive souvent qu'un pilote qui fait son retour sur les circuits, gagne dès sa première année ? Rarement", admet-il encore. Alain Prost a bien réussi un retour victorieux en 1993 avec Williams mais "le professeur" ne s'était arrêté qu'un an. L'exemple de Niki Lauda est davantage comparable avec celui de Schumacher. Retiré des circuits pendant deux saisons (1980 et 1981), l'Autrichien avait repris du service en 1982 avec McLaren mais a du attendre 1984 pour remporter son 3e titre mondial. Deux ans de disette pour Lauda. Schumacher en a déjà connu une et semble prêt à en connaître une deuxième s'il le faut. "Si ce n'est pas pour 2011, alors je réussirai dans ma dernière année de contrat", conclut-il pragmatiquement.