L'avenir de la F1

Deux ans après la retraite de David Coulthard, l'Ecosse va retrouver un pilote de F1 en la personne de Paul di Resta. Le cousin de Dario Franchitti, champion Indycar en titre, sera assurément l'une des attractions de l'année 2011. A 24 ans, il accède (enfin) à la Formule 1 après quatre saisons à végéter en DTM. Cette expérience lui a toutefois permis d'étoffer son palmarès avec un titre de champion en 2010. Un palmarès ouvert en 2006 avec un titre en F3 Euro Series face à un certain Sebastian Vettel. La même année, il remporte les prestigieux Masters de Zandvoort. Mais faute de budget suffisant pour accéder à l'échelon supérieur, Di Resta est obligé d'accepter l'offre de Mercedes de le placer en DTM. Dans le giron du constructeur allemand, l'Ecossais fait ses armes et se voit justement récompenser par des tests F1. En décembre 2009, Force India, motorisée par Mercedes, lui offre trois nouveaux jours d'essais avant de lui confier le rôle de pilote de réserve en 2010. Aux côtés de Sutil et Liuzzi, il effectue alors cinq séances d'essais libres le vendredi des Grands Prix avant de se voir offrir la place de l'Italien en 2011.

A 26 ans, Pastor Maldonado n'est plus un inconnu du paddock. En quatre saisons de GP2 Series, il a eu tout le loisir de découvrir les coulisses de la F1. Et son arrivée chez Williams n'est pas du qu'aux seuls dollars de PDVSA, le sponsor titre de l'équipe en 2011. Avec six victoires en 2010, Maldonado a démontré qu'il était au-dessus du plateau en remportant six course longues d'affilée entre la Turquie et la Belgique. Mais ce titre acquis à 25 ans ne doit pas faire oublier ses trois premières saisons poussives dans l'antichambre de la F1. Pour sa première saison en GP2 Series en 2007, il intègre le Trident Racing, décroche une victoire à Monaco, mais se casse la clavicule. En 2008, il repart au combat avec Piquet Sports, décroche une nouvelle victoire en Belgique cette fois-ci, mais ne parvient pas à faire mieux que 5e au final. En 2009, il intègre une troisième équipe en trois ans avec ART, décroche deux nouveaux succès mais est éclipsé par son équipier Nico Hülkenberg. La quatrième tentative sera la bonne avec Rapax en 2010. Et en 2011, ironie du sort, c'est chez Williams, à la place de son ancien équipier chez ART, qu'il débutera en F1.

A seulement 21 ans, Pérez est le plus jeune des quatre nouveaux du plateau. Sa nationalité mexicaine, tout comme celle de Telmex, principal sponsor de son équipe Sauber, lui collent une étiquette de pilote payant. Mais la société de l'homme le plus riche du monde, Carlos Slim, finance depuis longtemps la carrière de Pérez. Dès 2004 en fait, lorsque le jeune mexicain débute dans le championnat Skip Barber National aux États-Unis. Après une saison d'apprentissage, il débarque en Europe dans le championnat allemand de Formule BMW. Quatorzième pour sa première saison, il grimpe jusqu'à la 6e place l'année suivante avant de filer en Grande Bretagne en 2007 où il survole le championnat de F3 Britannique National Class. En 2008, il monte un échelon supplémentaire en disputant le grand championnat de F3 Britannique qu'il conclut à la 4e place, avec 4 victoires au compteur. La progression du jeune mexicain se poursuit alors en GP2 Asia Series et GP2 Series. Pour sa première saison, il termine à la 12 place de la main series avant de finir vice-champion l'année dernière avec le team Addax. Cette performance lui offre un baquet au sein de l'équipe Sauber en 2011.

Un Belge en F1, cela ne s'était pas vu depuis longtemps. Depuis 1994 en fait et les deux Grands Prix de Philippe Adams avec Team Lotus. L'année d'avant, Thierry Boutsen avait disputé une dizaine de courses avec Jordan. Mais depuis, plus rien. Fin 2009, Bertrand Baguette, alors auréolé de son titre en Formule Renault 3.5 Series, avait été pressenti pour intégrer une des nouvelles écuries. C'est finalement Jérôme D'Ambrosio qui aura le privilège de représenter la Belgique en F1 cette saison. Membre de la structure Gravity Sport dirigée par Eric Boullier, D'Ambrosio a eu tout le loisir de se familiariser avec la F1 en 2010 en tant que pilote de réserve de l'écurie Renault. En parallèle, il effectue une troisième saison de GP2 Series avec des résultats en dents de scies. Au sein de Dams, il signe une victoire mais se fait également prendre un temps sa place par Romain Grosjean en cours de saison. Malgré cela, Boullier parvient à convaincre Virgin de l'essayer lors des vendredis de quatre Grands Prix. Avec quelques sponsors de plus, le Belge est finalement titularisé pour 2011.