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Pilotes, management, budget… les 10 révélations sur le retour de Renault

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 04/02/2016 à 15:33 GMT+1

FORMULE 1 - La présentation de la saison 2016 - mais pas encore de la voiture - a permis de tout savoir ou presque sur le projet Renault F1. De l'ambition à l'organisation en passant par les moyens mis en œuvre.

Renault a marqué son retour en Formule 1 lors d'une présentation début février

Crédit: AFP

Un naming sans sponsor-titre

L'équipe s'appelle Renault Sport F1 Team. Elle est placée sous la direction de Cyril Abiteboul et devient la pièce maitresse de Renault Sport Racing, qui regroupe toutes les activités de compétition de la marque (F1, Formule E, etc) sous l'autorité de Jérôme Stroll (président). En revanche, on pensait qu'un sponsor titre, placé en tête du nom commercial de l'équipe, serait dévoilé. Il n'en est rien. Explications : Lotus n'en avait pas sous l'ère Genii et il n'a pas été possible d'en convaincre un. Le but est d'en avoir un en 2017.

Une livrée "noir premium"… qui va évoluer

Renault a repris le noir qui a rendu Lotus si populaire et a remplacé le lettrage or par du blanc. Avec des touches jaunes (l'une des couleurs de la marque) finalement discrètes. "Noir, c'est une couleur premium, qu'on attribue généralement à des constructeurs germaniques mais ça correspond à la montée en gamme (commerciale) de Renault", selon Cyril Abiteboul.
Le modèle montré mercredi n'est pas la R.S. 16 qui roulera lors des premiers tests, le 22 février à Montmelo. Il est possible que la livrée du premier GP (20 mars) soit un peu différente.
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Carlos Ghosn et les pilotes Renault 2016

Crédit: Eurosport

Des Top 3 réguliers d'ici trois ans : un objectif d'abord marketing

Carlos Ghosn, P-DG de l'Alliance Renault-Nissan, a ainsi expliqué le retour : "Quand l'équipe gagne c'est grâce à la voiture, quand on perd c'est à cause du moteur ; c'est quelque chose que nous avons expérimenté." "Nous allons être un joueur total", a-t-il repris. "Notre objectif, c'est le grand public dans les pays émergents, et la clé est la connaissance et la familiarité (avec la marque). Nous avons des problèmes (de notoriété) en Chine, en Inde, en Afrique, même au Moyen Orient. La F1 est payante dans ces pays à partir du moment où les gens vous voient comme capable de gagner." Le big boss souhaite donc "des podiums réguliers d'ici trois ans". "Très ambitieux" juge le directeur de la compétition, Frédéric Vasseur, qui note que "dans le passé, Mercedes, Red Bull et même Ferrari avec Jean Todt ont mis cinq ans à gagner."

Un budget pour faire les choses bien

C'est la véritable surprise et Carlos Ghosn le clame : le Losange "n'y va pas petit bras" face à Mercedes, Ferrari et Red Bull, qui ne regardent pas à la dépense. Carlos Ghosn a précisé que l'arrêt du programme LMP1 de Nissan n'avait pas été décidé pour dégager un budget supplémentaire. En avançant un budget de 300 millions d'euros, on n'est "pas loin de la vérité" selon Gérard Lopez. En fait, c'est le chiffre évoqué par Jérôme Stroll.

Frédéric Vasseur, le patron de la compétition

Officiellement "directeur de la compétition" (Racing Director), le manager français est un ingénieur de formation qui a gravi les échelons avec sa propre équipe et peut être vu comme le nouveau Ron Dennis. Il supervisera les antennes britannique et française. "Je passerai deux jours par semaine à Enstone (base châssis) et deux à Viry (base moteur) et cent jours par an sur les circuits (21 GP en 2016)." Aura-il le titre de team principal ? "On a un schéma un peu différent de ce qui peut exister ailleurs puisqu'aujourd'hui on se partage les rôles avec Cyril (Abiteboul, directeur général de Renault Sport Racing). L'appellation team principal n'est pour moi pas un sujet."

Enstone, une base presque à jour

La base châssis anglaise ne souffre pas de gros retard technologique mais de personnel pour la faire tourner, c'est pourquoi Renault a ouvert une importante campagne de recrutement. "Qu'est-ce qui manque par rapport à Mercedes et Ferrari ? Rien !", nous a assuré Gérard, Lopez, l'ancien copropriétaire, qui garde 10% de parts. "La soufflerie est à 60% soit le maximum permis, le CFD est 'up to date', les autoclaves à la taille maximale possible. Il n'y a pas de gros investissements à faire. On était 480 chez Lotus, et pour une équipe privée c'était bien, mais ce n'est pas assez pour un constructeur." Effectivement, Cyril Abiteboul a fixé pour objectif d'atteindre les 650 personnes à Enstone d'ici fin 2017.

Kevin Magnussen, un leader qui doit dissiper les doutes

Le Danois remplace Pastor Maldonado, dont le sponsor PDVSA n'a pas apporté l'argent promis. Il a été remercié cet hiver par McLaren après une saison 2014 que son patron, Ron Dennis, a jugé clairement décevante. On l'avait vu déployer un pilotage très défensif, souvent à la limite de la correction, et son recrutement est aujourd'hui un pari. "C'est mon rôle de manager de gérer les pilotes", explique Fred Vasseur. Je pense malgré tout qu'il a fait des résultats en course, et jeu égal avec Button en qualification. Et puis, débuter avec McLaren est très compliqué vu les attentes. Globalement, il a fait des choses qui me permettent de croire en lui."
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Kevin Magnussen et Jolyon Palmer seront les deux pilotes Renault pour la saison 2016

Crédit: AFP

Jolyon Palmer, un second qui doit faire ses preuves

Le Britannique a décroché le titre GP2 2014 après quatre ans dans la classe et a piloté la Lotus lors de plusieurs vendredis en 2015. Lotus l'avait signé pour 2016 et Renault a voulu respecter le deal. "Son niveau d'expérience n'est pas le même (que celui de Magnussen)", rappelle Fred Vasseur. La première saison, il est capable d'avoir des résultats convaincants. Le dernier exemple l'a prouvé (Verstappen)."

Esteban Ocon, un espoir français qui roulera certains vendredis

Pour son retour en 2002, Renaut avait un troisième pilote qui s'appelait Fernando Alonso. Si l'Espagnol était sous contrat avec le Losange (Briatore plus précisément), l'espoir français de 19 ans, champion de GP3 2015, reste sous contrat longue durée avec Mercedes (sa carrière est gérée par Toto Wolff), qui l'a juste prêté. Il sera pilote de réserve sur les 21 Grands Prix, et même mieux.
"Il fera quelques vendredis", annonce Fred Vasseur. "On décidera cette semaine de son programme et de la répartition des tests." Les résultats pousseront peut-être Renault à tenter de racheter son contrat. "Pour moi, il fait partie des deux-trois pilotes des dix prochaines années en F1", assure Vasseur, qui a lancé Rosberg, Hamilton, Hülkenberg. Entre autres.

Alain Prost, un simple ambassadeur

On sent le quadruple champion du monde guéri des affres de la conduite d'une écurie de F1 au quotidien. "Depuis le début, j'avais précisé que je ne souhaitais pas jouer un rôle opérationnel en F1", a-t-il précisé. "Après, ce que je ferai en backstage, c'est autre chose", a-t-il ajouté, à propos des conseils qu'il pourrait donner aux pilotes. A bientôt 61 ans, il va se cantonner à un rôle d'ambassadeur de la marque et à la codirection de son équipe de Formule E, e.dams.
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Alain Prost, pressé de questions lors de la présentation du projet Renault poru la saison 2016 de Formule 1

Crédit: AFP

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