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Gros moyens, titre dans trois ans et recrutement : les plans de Renault pour l'avenir

ParAFP

Publié 30/06/2018 à 12:50 GMT+2

Cyril Abiteboul, directeur général de Renault F1, aimerait éviter de se lancer dans une course à l'armement pour réduire l'écart qui le sépare encore de Mercedes, Ferrari et Red Bull, mais assure à l'AFP, en marge du GP d'Autriche, avoir "complètement les moyens financiers de le faire". Même si les objectifs ont déjà pris un an de retard sur les annonces faites plus tôt dans la saison.

Nico Hulkenberg (Renault) - Tests Montmelo 2018

Crédit: Getty Images

Eprouvez-vous un soulagement après la fin actée du partenariat avec Red Bull ?
Cyril Abiteboul : Non, ce n'est pas un soulagement. C'est quelque chose qui est cohérent pour permettre à Red Bull de revenir à un statut d'écurie usine, qu'on ne pouvait plus lui proposer. C'était simplement accepter de couper le cordon ombilical qui nous rattachait à notre passé de motoriste. Il faut maintenant qu'on se tourne pleinement vers notre projet. C'est le bon moment, on y est prêt. C'est un message très clair, qu'on a envoyé en externe mais aussi en interne à Viry et Enstone (usines moteur et châssis de Renault F1, Ndlr).
Quelles sont vos relations avec McLaren ?
C. A. : Ils se concentrent actuellement sur leur propre fonctionnement interne. On souhaite qu'ils travaillent sur la partie châssis, nous on sait faire notre métier de motoriste, même si tout n'est pas encore parfait. On est engagé ensemble jusqu'en 2020. Quand on aura plus de visibilité sur le règlement pour 2021, on pourra commencer à discuter de la suite et peut-être même réfléchir à des collaborations un peu différentes parce qu'ils sont très forts dans des aspects où on ne l'est pas autant.
On est parfaitement en ligne sur le plan de marche
Quelles sont les prochaines étapes pour votre écurie ?
C. A. : La suite, c'est d'être en capacité de gagner des courses en 2020 et le titre en 2021, et d'ici là obtenir des podiums. Pour l'instant on est parfaitement en ligne sur le plan de marche pour 2016, 2017 et 2018. Les prochaines étapes vont être les plus difficiles, surtout quand on regarde l'écart entre nous et le Top Teams. Cela dit quelque chose sur notre progression et aussi sur la Formule 1 telle qu'elle est structurée aujourd'hui. C'est pour cela qu'on doit travailler sur nous-mêmes avant tout, mais aussi sur l'évolution de notre sport. Mon avis est forcément biaisé mais si une équipe comme Renault avec ses moyens, son sérieux et son passé n'est pas capable de rejoindre les "Top Teams", ce n'est absolument pas sain pour la Formule 1. On est donc tout à fait aligné avec les objectifs des propriétaires, Liberty Media. Tout le monde est d'accord là-dessus.
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Carlos Sainz (Renault) au Grand Prix d'Espagne 2018

Crédit: Getty Images

Sauf Ferrari et Mercedes, qui s'opposent notamment à la limitation des budgets.
C. A. : C'est normal, ils sont en position de défense, nous en challenger. Ils ont intérêt à maintenir le statu quo aussi longtemps que possible, nous à bouleverser les règles du jeu. On peut s'adapter aux deux situations et atteindre nos objectifs si le statu quo demeure : ça nous prendra juste un peu plus de temps et nécessitera qu'on continue de grossir. On va être 700 à Enstone à la fin de l'année. Aujourd'hui Mercedes s'appuie sur plus de 900 personnes, peut-être qu'on devra les imiter. Renault, avec Mitsubishi et Nissan, fait partie de la première alliance au monde, on a totalement les moyens financiers de le faire. Notre chiffre d'affaires est 40 fois supérieur à celui de Red Bull. Après à la question de savoir si on en a envie, la réponse est non. Cela n'a pas tellement de sens. On aimerait que la F1 évolue de manière à ce qu'on n'ait pas besoin de grossir autant, que ce sport ait l'intelligence de se transformer.
Ocon ? Une option parmi d'autres
Carlos Sainz est prêté par Red Bull, quelles conséquences peuvent avoir pour lui votre divorce ?
C. A. : On va être extrêmement attentif sur la situation de Ricciardo, dont la décision influencera en grande partie le marché des pilotes, et donc les conséquences collatérales que cela peut avoir pour Carlos. On ne va pas attendre éternellement que Ricciardo et Red Bull se décident. Soit les choses peuvent se mettre en place rapidement avec Carlos, et ce serait une option extrêmement sérieuse pour l'année prochaine, au vu de ses performances, soit nous envisagerons des options alternatives. La progression de notre voiture que tout le monde constate est aussi observée par des pilotes qui ont envie de conduire pour nous.
Tenter de recruter Esteban Ocon (Force India) est-il envisageable ?
C. A. : C'est une option parmi d'autres. Mais aujourd'hui c'est un pilote qui est sous contrat. A notre retour en 2016, beaucoup de pilotes avaient un engagement de longue durée, notamment Esteban qui est dans une filière (celle de Mercedes, Ndlr). On a raté un embranchement avec lui, il faudra être attentif si un autre se présente.
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