Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

F1 - Opposé à une réduction drastique des budgets, Ferrari menace de claquer la porte

ParAFP

Mis à jour 23/04/2020 à 19:01 GMT+2

SAISON 2020 - Opposé à une réduction drastique du budget des écuries en réponse à la crise du coronavirus, le patron de l'écurie Ferrari, Mattia Binotto, a laissé la porte ouverte à un départ de la Scuderia de la Formule 1 si une telle décision était prise.

Mattia Binotto (Ferrari) lors des tests à Montmelo le 20 février 2020

Crédit: Getty Images

Ferrari remet un coup de pression. Fermement opposé à une réduction encore plus importante des budgets des écuries, évoquée pour atténuer les conséquences de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, la Scuderia a fait savoir, via le patron de son écurie Mattia Binotto, qu'elle était prête à se retirer en cas de nouvelle coupe.
"Le niveau de 145 millions de dollars [135 millions d'euros, NDLR] est déjà une demande nouvelle et exigeante comparé à ce qui avait été fixé en juin [175 millions de dollars, soit 160 millions d'euros, maximum de dépenses annuelles à partir de 2021, NLDR]. Cela ne peut pas être obtenu sans d'importants sacrifices, particulièrement en termes de ressources humaines", estime Binotto, interrogé par le quotidien britannique The Guardian.

L'objectif ? 100 millions de dollars de budget

"Si cela devait être encore abaissé, nous ne voudrions pas être mis en position de devoir considérer d'autres options pour déployer notre ADN de la course", menace-t-il à demi-mot. Suite à l'annulation ou au report des neuf premiers Grands Prix de 2020, des discussions sont en cours pour abaisser le plafond budgétaire annuel prévu pour les équipes à partir de 2021, afin de préserver les plus petites d'importantes pertes de revenus commerciaux cette année.
picture

Mattia Binotto

Crédit: Getty Images

McLaren, notamment appelle à descendre jusqu'à 100 millions de dollars, soit 90 millions d'euros. Binotto plaide contre "réduire les coûts de manière linéaire", arguant que les écuries connaissent des situations différentes selon leur taille, leur organisation, leur géographie ou encore si elles fournissent des pièces à des équipes clientes.

Le modèle MotoGP, option favorisée par Ferrari et Red Bull

L'ingénieur italien dit s'inquiéter des conséquences de décisions prises "à la va-vite (...) sans en évaluer clairement les conséquences". "La F1 doit être le pinacle des sports mécaniques en termes de technologie et de performance, dit-il. Elle doit être attractive pour les constructeurs et les sponsors qui veulent être liés à la plus prestigieuse des catégories. Si nous limitions excessivement les coûts, nous risquons d'en réduire considérablement le niveau."
picture

Mattia Binotto, patron de l'écurie Ferrari, et son homologue chez Red Bull, Christian Horner

Crédit: Getty Images

A l'instar du patron de Red Bull Christian Horner, plutôt que de réduire les coûts, Binotto propose que les grosses écuries fournissent à court terme leurs monoplaces aux plus petites. "Ca ne serait pas un sacrilège, sachant que c'est arrivé par le passé en F1 et que c'est le cas aujourd'hui dans des séries comme le MotoGP", poursuit-il. Seule équipe à avoir participé à toutes les saisons de F1 depuis 1950, Ferrari utilise régulièrement son statut de monument du sport pour faire entendre ses positions.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité