Alpine - Otmar Szafnauer enrage après le départ de Fernando Alonso : "C'est le capitalisme dans sa version la plus pure"

Il a beau avoir de l'expérience, Otmar Szafnauer l'assure : "Je n'avais jamais vécu ça". "Ça", c'est ce lundi noir vécu par Alpine, avec le départ surprise de Fernando Alonso vers Aston Martin alors que tout semblait ficelé pour une prolongation, suivi d'un refus d'Oscar Piastri de prendre la relève la saison prochaine. Bref, pour l'écurie française, c'est le grand flou et le directeur de l'écurie n'a pas encore toutes les réponses à ses questions, notamment celle qui concerne l'identité du pilote qui accompagnera Esteban Ocon l'année prochaine.

Dans l'affaire, le dirigeant regrette que les paroles de ses pilotes n'aient pas été tenues. "Je crois que c'est le capitalisme dans sa version la plus pure, a-t-il lâché à El Confidencial ce dimanche au moment de revenir sur le départ surprise d'Alonso. Rien n'est sûr jusqu'à la signature. On a eu beaucoup d'échanges avec Fernando, on voulait qu'il reste, apparemment il a aussi eu ces conversations avec Aston Martin". Mais l'estime qu'il porte au champion du monde espagnol adoucit quelque peu sa vision des choses. Pour le jeune Australien, en revanche…

"Malheureusement, Alonso a signé chez Aston Martin et je comprends pourquoi. Mais, pour Piastri, je ne comprends pas". Couvé par l'écurie française depuis des années, le jeune prodige s'est étonné sur les réseaux sociaux d'avoir été désigné comme pilote pour l'année 2023 alors qu'il n'a encore rien signé selon lui. "Je ne conduirai pas pour Alpine la saison prochaine", a-t-il même avancé. Une position que ne partage pas Szafnauer, qui confirme que des recours légaux sont étudiés par Alpine tandis que l'Australien semble proche de s'engager chez McLaren.

"Notre plan stratégique est très bon et Piastri le connaît, avance le dirigeant d'Alpine. Il est même meilleur que celui de McLaren. On est devant eux au championnat et on espère l'être à la fin. […] Dans notre futur, sur ce plan des 100 courses sur lequel nous travaillons, je crois qu'il y a de la place pour Piastri. En plus, on l'a appuyé. Il devrait avoir un peu de loyauté après tout ce que nous avons investi, littéralement des millions et des millions d'euros, pour le préparer". Visiblement, là encore, le capitalisme a eu raison de la fidélité…