Suzuka : les déclarations

Michael Schumacher (Ferrari, 8e et champion du monde) : "Je ne peux pas traduire mon émotion. Et puis, après tant de victoires, obtenir ce titre sur une huitième place, cela me fait bizarre. Nous avons vécu une saison très dure. Notamment cette dernière épreuve. Sans doute la course la plus difficile de ma carrière. Pour moi, depuis 2000 quand j'ai gagné ce premier championnat avec Ferrari, cela a toujours été mon principal objectif. Et tout, depuis, n'a été que plaisir. Je pense que ce sera encore le cas dans les années qui viennent."

Les records de Schumacher

Rubens Barrichello (Ferrari, vainqueur) : "Etre pour la 4e année consécutive avec Ferrari et gagner le Championnat, gagner cette dernière course sur un circuit réputé "de pilote" me rend vraiment fier. Quand Montoya m'a passé, ma voiture était louvoyante, très difficile à contrôler. C'était difficile et je priais pour qu'il ne pleuve pas. Et pourtant, j'aime vraiment conduire sur le mouillé. Mais là, cela aurait été notre pire ennemi. Je me suis battu tout le temps en espérant qu'il ne pleuvrait pas. Il me fallait garder ma concentration et j'ai attaqué jusqu'à la fin parce que je savais que si jamais il pleuvait, au bout de trois tours j'allais perdre trois secondes au tour".

Luca di Montezemo (Ferrari, président) : "Schumacher est le plus grand pilote de Formule 1, il a gagné plus que quiconque et il l'a fait à une époque où les marges sont particulièrement réduites et se chiffrent à quelques centièmes."

Jean Todt (Ferrari, directeur de la gestion sportive) : "Un jour historique. Nous avons gagné les deux championnats et écris une autre page de l'histoire de ce sport. Aucun team n'avait gagné cinq titres Constructeurs à la suite et aucun pilote n'avait inscrit 6 fois son nom au palmarès. Enzo Ferrari aurait été fier de ce que nous avons accompli."

Les records de Ferrari

Ross Brawn (Ferrari, directeur technique et directeur de course) : "Nous voulions que Michael soit dans les points juste pour être sûrs. Nous n'avons pas passé Ralf au 2e pit stop car il a mis moins d'essence mais y sommes parvenus au 3e. C'était serré et dur. Je pense que je deviens trop vieux pour ces excitations ! Mais avec Michael, vous avez toujours une chance. Nous avons été chanceux dans l'incident à la chicane avec Da Matta, qui a dû freiner plus tôt et Michael l'a presque heurté. Un rêve devient réalité. Je suis tellement fier de faire partie de Ferrari. Maintenant, on va faire du karaoké!"

Kimi Räikkönen (McLaren, 2e et vice-champion du monde 2003) : "Evidement, je suis un peu déçu de ne pas gagner le Championnat, mais nous avions besoin d'un peu de chance pour le faire, et bien que nous étions près, nous ne l'étions pas suffisamment. Au moins avons nous luttés jusqu'à la dernière épreuve. J'ai lutté contre la voiture avec mes deux derniers sets mais continué d'attaqué fort jusqu'au tout dernier tour car vous ne savez jamais ce qu'il peut arriver en course, mais ce n'étais pas assez."

David Coulthard (McLaren, 3e) : "J'ai attaqué autant que possible dans ma stratégie à trois arrêts. 3e, c'était le mieux que je pouvais faire. La course n'a pas été excitante pour moi. Je n'ai été impliqué dans aucune bagarre. Félicitations à Kimi pour sa deuxième place au championnat."

Ron Dennis (McLaren, directeur) : "C'est le résultat combiné des 16 courses qui a décidé du championnat mais nous avons été capables de nous battre jusqu'au tout dernier moment."

Norbert Haug (Mercedes Motorsport, vice-président) : "Félicitations à Michael Schumacher pour son 6e titre. Au moins ne peut-il pas dire que nous avons facilité la tâche."

Jenson Button (BAR, 4e) : "C'est incroyable!. On était venu pour récolter deux points et on repart avec huit ! Nous méritons vraiment cette 5e place (Constructeurs). C'était sympa de mener à nouveau pour la deuxième course de suite. Je voudrais remercier Honda pour leur fantastique moteur de course."

BAR dans le club des cinq

Takuma Sato (BAR, 6e) : "J'en ai la chair de poule. J'ai gagné deux places au départ, passé Wilson et Webber (Jaguar), ce qui était important pour le team. J'ai eu une bagarre serrée avec Michael (Schumacher) à la chicane, mais j'étais sur la trajectoire."

David Richards (BAR, directeur) : "C'est tout simplement fantastique ! Avoir ce résultat sur le circuit de Honda, avec Taku disputant sa première course pour nous, c'est formidable. Jenson a fait l'une de ses meilleures courses, pilotant avec une réelle maturité, et a montré qu'il avait le rythme des top teams. Nous avions d'excellents réglages de course et une stratégie d'essence parfaite (2 pit stops)."

Jarno Trulli (Renault, 5e) : "Une course fantastique pour moi : nous ne nous attendions pas à marquer des points, et si je n"avais pas eu du trafic après mon deuxième arrêt, j"aurais pu terminer 4e. Je souhaite remercier l"écurie, qui m"a donné une voiture magnifique ce week-end. Les vrais dégâts ont été fait hier : la pole était là s"il n"avait pas plu."

Fernando Alonso (Renault, abandon 17e tour - moteur) : "C'est une grosse déception d'abandonner : je luttais pour la victoire, et nous allions probablement faire un arrêt de moins que Rubens. Nous avons eu une saison superbe, mais nous avions la possibilité de gagner la dernière course : ça fait mal de la perdre."

Flavio Briatore (Renault F1 Team, directeur général) : "Les deux pilotes ont fait des courses admirables, surtout Jarno depuis le fond de la grille. Renault et toute l'équipe ont passé une année fantastique. L'hiver sera consacré au travail, et nous devrions être encore plus forts à Melbourne au mois de mars."

Pat Symonds (Renault, directeur exécutif de l'ingénierie) : "Jarno a fait une course splendide aujourd'hui et, depuis la 19e place, terminer 5e dans une course qui a vu très peu d'abandons, c'est magnifique. S'il n'avait pas été un peu malchanceux avec le trafic, il aurait pu être 4e. Fernando a aligné des tours impressionnants tôt dans la course, et il a pu suivre le rythme de Barrichello qui était, nous le savions, sur une stratégie à trois arrêts. Nous avons rallongé le deuxième relais pour nous offrir la possibilité de basculer sur deux arrêts, et de battre la Ferrari de cette manière."

Juan Pablo Montoya (Williams, abandon) : "C'est vraiment dommage car notre voiture était fiable cette saison. Mon départ avait été bon, la piste était un peu humide et j'ai pu passer Rubens Barrichello dans le premier tour, dès ma deuxième tentative. J'ai ensuite adopté mon rythme et j'étais satisfait car la voiture marchait bien et nous avions une bonne stratégie. Et puis, la malchance, j'ai perdu la pression hydraulique. Dans un sens, heureusement que je n'étais plus en course pour le titre parce que, abandonner dans la dernière épreuve ainsi aurait été très dur à accepter. Quand on regarde la saison, je suis très, très heureux du boulot que j'ai fait. Depuis l'an dernier j'ai appris, j'ai mûri".