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"Une bataille géniale"

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/05/2006 à 22:00 GMT+2

Franck Montagny a connu un duel plutôt agité avec Tiago Monteiro mais il a enfin vu le drapeau à damier en F1. 16e à Monaco, une performance encourageante pour le pilote français de Super Aguri qui sera sur plusieurs fronts, en juin.

A quoi pensiez-vous sur la grille de départ de Monaco ?
Franck Montagny : J'étais très concentré. Ma seule pensée, mon seul objectif c'était de faire un bon départ et surtout d'aller au bout des 78 tours, pour voir enfin le drapeau à damier.
Et le fait de savoir qu'il y avait deux Ferrari derrière vous, vous a-t-il troublé ou mis une pression supplémentaire ?
FKM : Non. Et puis il n'y en avait qu'une (rire). Mais je savais que la deuxième allait revenir très vite... Quoiqu'il en soit, je sais que pendant les courses je me dois d'être vigilant en ayant un oeil sur mes rétros. Nous sommes nettement moins rapides que les autres et je sais que je vais être doublé par les autres concurrents.
Mais à Monaco, c'est encore plus stressant qu'ailleurs, non ?
FKM : Je me suis appliqué à piloter proprement. M'effacer au mieux quand les commissaires me présentaient le drapeau bleu. Je ne voulais pas être impliqué dans une quelconque polémique... Vous vous souvenez sans doute de Bernoldi bloquant Coulthard (en 2002)... Mais sincèrement être dépassé est quelque chose que j'ai parfaitement intégré désormais.
Qu'allez-vous retenir de ce grand prix ?
FKM : J'ai été au bout. C'est mon premier drapeau à damier. Je retiens aussi cette bataille pendant 40 tours avec Tiago Monteiro. Ça c'était génial... Mais bon, jamais je n'avais été dépassé de la sorte (Ndlr : Monteiro a tout simplement poussé Montagny, par l'arrière de façon virulente, pour doubler). C'était un dépassement particulier (rire)...
Et votre analyse de cette course avec la Super Aguri ?
FKM : Ce ne fut pas facile. Le train arrière de la voiture est terriblement nerveux, il faut donc être sur ses gardes en permanence. La direction assistée fonctionne mal, l'assistance est vraiment très faible, alors les bras sont sollicités à plein. Et puis le volant date de 2002, il n'est pas très ergonomique. Il me faut donc prendre tous ces paramètres en compte pour avoir la maîtrise de la monoplace. J'ai fini la course avec les mains écorchées. C'était une grosse difficulté.
Le fait d'avoir été confirmé pour trois courses en arrivant en Principauté, vous a-t-il soulagé ?
FKM : Non, je ne dirai pas soulagé. Je prends cela comme du bonus. J'y vois aussi une forme de reconnaissance du travail effectué avec l'écurie, que je remercie encore de la confiance accordée. Moi mon objectif est de trouver la performance au volant de cette voiture. Je m'implique dans un travail de fond pour faire progresser la voiture. Je donne le meilleur de moi-même pour que l'équipe en tire bénéfice.
Justement, comment vous sentez-vous chez Super Aguri ?
FKM : Nos relations sont vraiment excellentes. C'est génial, franchement. J'ai affaire à une équipe de passionnés où travail et abnégation sont des leitmotivs. Vous savez, cette écurie a été composée en décembre dernier, seulement. Chacun y déploie beaucoup de courage. Je m'y sens bien.
Et après trois grands prix, les choses ont-elles bougé pour vous ?
FKM : Oui un peu. Je sens de l'engouement, la presse s'intéresse à moi, j'ai du support et j'en suis très heureux. Mais tout ne va pas changer du jour au lendemain.
Quel est votre programme dans les prochains jours ?
FKM : Je fais mon paquetage et je prépare mon déménagement. Ensuite, je vais en Angleterre, à l'usine, pour préparer la prochaine course. Mais je dois aussi me rendre au Mans pour rejoindre l'équipe Pescarolo et préparer les 24 heures. Au programme, roulage et puis qualifications, aussi. Et on se retrouvera à Silverstone, pour le Grand Prix de Grande Bretagne.
Le Mans est un autre bel objectif ?
FKM : Forcément, et le fait d'être dans une équipe de pointe est particulièrement motivant.
Un bon résultat au Mans peut-il avoir des répercussions pour la suite en F1 ?
FKM : On peut le penser. Mais je n'aurai pas le temps de trop gamberger, car j'enchaînerai ensuite les GP du Canada et des Etats-Unis. Le programme de juin est super chargé, ça va à 200 km/h. C'est une vraie source de motivation.
Imaginez-vous piloter la nouvelle Super Aguri à Magny-Cours, au Grand Prix de France ?
FKM : Ce n'est pas de certitude. Mais je bosse pour faire progresser l'écurie et donner le meilleur de moi-même. Evidemment, piloter à Magny-Cours avec la nouvelle voiture serait fantastique ! On verra... Vous savez bien que je suis d'un naturel optimiste.
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