L'Europe prend les devants

L'histoire se répète maintenant depuis 1993. Comme lors des six dernières éditions, l'Europe a pris l'avantage à l'issue de la session d'ouverture de la Ryder Cup. Tout avait pourtant bien commencé pour les Etats-Unis qui ont remporté le premier point grâce à Tiger Woods et Jim Furyk, vainqueurs de Colin Montgomerie et Padraig Harrington pour un trou. Les deux Britanniques ont payé cher leur passage à vide entre le trou 8 et le trou 13, période durant laquelle ils sont passé d'un avantage d'un coup à un déficit de trois coups. "Nous avons gâché trop d'opportunités. Nous aurions pu avoir deux coups d'avance à ce moment-là. Au lieu de cela, on en a eu trois de retard", a reconnu Harrington.

Menée, l'Europe a pu compter, comme souvent par le passé, sur un duo espagnol pour se refaire une santé. Si Seve Ballesteros n'est plus là, Jose Maria Olazabal a trouvé en Sergio Garcia un partenaire digne de son illustre prédécesseur. Auteur de six birdies, Garcia a dégoûté à lui tout seul la paire composée par David Toms et Brett Wetterich, battue 3 et 2. "Notre secret pour gagner aujourd'hui, c'était Sergio", a sobrement déclaré Olazabal.

Menés à l'entame du 16e trou, Paul Casey et Robert Karlsson sont finalement parvenus à arracher le match nul face à J.J. Henry et Stuart Cink. Du coup, il a fallu attendre la fin de la dernière partie pour savoir qui allait prendre les devants à l'issue des quatre balles. Choisis par Ian Woosnam pour bénéficier des deux wild-cards de l'équipe européenne, Lee Westwood et Darren Clarke ont remercié leur capitaine de la meilleure des façons en dominant la paire composée par Phil Mickelson et Chris Di Marco. Après avoir pris l'avantage sur un birdie de Clarke au 16, les deux Britanniques ont su conserver leur avance pour permettre à l'Europe de mener 2,5 à 1,5 avant les premiers foursomes.

Déjà auteur d'une grande performance sur les quatre balles, Sergio Garcia s'est encore montré intraitable sur les foursomes. Associé à Luke Donald pour former un double déjà victorieux sur cet exercice en 2004, l'Espagnol a largement contribué à apporter un nouveau point à son équipe face à la paire composée par Tiger Woods et Jim Furyk. Menés dès le premier trou, les Américains se sont battus pour revenir à hauteur de leurs adversaires sur le 14. La partie s'est finalement jouée sur les deux derniers trous. Relégués à un coup après le 17, les Américains ont perdu toutes chances d'égaliser sur un coup d'approche dans l'eau de Furyk.

Les autres rencontres n'ont pas connu de vainqueurs. Malgré deux coups d'avance à trois trous de la fin, Padraig Harrington et Paul McGinley ne sont pas parvenus à prendre le dessus sur Chad Campbell et Zach Johnson, auteurs d'un finish remarquable avec trois birdies. Les deux Américains ont preuve d'une grande combativité pour arracher un demi-point qui semblait perdu, profitant aussi d'un drive dans le bunker de Harrington sur le 18.

Longtemps en tête, David Howell et Henrik Stenson ont connu à peu près le même sort face à Stuart Cink et David Toms. A égalité à l'entame du dernier trou, les deux équipes ont eu chacune le putt de la victoire au bout du club mais, dans les deux cas, la balle n'a fait que flirter avec le trou et les deux formations n'ont pas pu se départager. La dernière rencontre aurait pu sourire aux Américains, avec une belle occasion de birdie manquée par Chris DiMarco sur le 18. Derrière, Colin Montgomerie n'a pas tremblé malgré un putt pas évident pour le par, permettant aux Européens d'empocher un nouveau demi-point et de mener 5-3 à l'issue de la première journée.