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Les raisons de la colère

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ParEurosport

Publié 28/08/2004 à 14:10 GMT+2

Olivier Krumbholz aura bien du mal à digérer la défaite des Bleues contre les Coréennes, en demi-finale, vendredi. L'entraîneur français est très remonté contre la plupart de ses joueuses... mais aussi contre lui-même.

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Crédit: Eurosport

"Le coach n'est pas content de son équipe, mais de lui non plus". Olivier Krumbholz n'a pas tardé à planter le décor vendredi soir après la défaite de ses Bleues, aux portes de la finale olympique. Plus furieux que déçu, le sélectionneur français s'en voulait de ne pas avoir ajusté suffisamment tôt son coaching, pour répondre aux errements de ses joueuses, notamment en début de seconde période.
"Je n'ai pas bien managé, j'ai commencé la défense haute trop tard", alors que les Sud-Coréennes avaient déjà pris le large après un début de seconde période catastrophique pour les Bleues. De même, il a voulu économiser Myriam Korfanty qui était "un peu touchée à une cuisse". Résultat: "je l'ai faite entrer trop tard", reconnaît-il.
"Beaucoup trop fébriles"
"Nous ne sommes pas passés loin, mais nous sommes partis de trop loin", estime Krumbholz, regrettant que l'équipe ait "pataugé en début de seconde période", laissant les adversaires prendre le large au tableau d'affichage -4 buts encaissés en deux minutes, pas un seul de marqué- pour ne plus jamais les rattraper.
Et pourtant, les Tricolores terminaient le match en trombe pour échouer à un but de l'égalisation. "On a eu une balle pour égaliser, et ç'aurait été plus facile si les arbitres avaient sorti la Coréenne qui fait faute sur Korfanty. Ils sont deux et ils sont les seuls à ne pas voir la faute...", fulminait Krumbholz, préférant couper court aux questions concernant l'arbitrage.
D'autant que, outre les mauvais choix tactiques et l'arbitrage, il peut aussi en vouloir aux joueuses, du moins à certaines d'entre elles. "Dans la ligne arrière, il y avait beaucoup trop de gens fébriles. Tout le monde n'était pas là. Certaines sont fébriles à 27-28 ans, d'autres ne se sont pas lâchées. Celles qui n'ont pas l'habitude de se faire violence ne l'ont pas fait", a-t-il souligné, en colère.
"Ça passera ou ça cassera"
Leïla Lejeune et Stéphanie Cano, la capitaine, sont deux des rares à surnager. "Stéphanie a porté l'équipe à bout de bras ", tandis que Lejeune avait apporté un début de solution grâce à ses "débordements tranchants." L'absence de la gardienne titulaire Valérie Nicolas a peut-être pesé, mais Krumbholz a tenu à ne pas accabler sa doublure Joanne Dudziak. "Comme les angles étaient grands, elle devait faire des choix..." et inévitablement ce n'étaient pas toujours les bons, a-t-il plaidé.
En revanche, avant le match pour la médaille de bronze samedi, certaines joueuses s'apprêtaient à passer un mauvais quart d'heure, Krumbholz ayant décidé de s'entretenir individuellement avec quelques-unes d'entre elles. Et si le discours de choc ne fonctionne pas, la France jouera la médaille de bronze "avec les irréductibles." "On verra, ça passera ou ça cassera", a-t-il conclu dépité, semblant s'en remettre au sort.
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