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Luc Steins croit en son PSG pour le Final Four de la Ligue des Champions : "Au Final Four, tout est remis à zéro"

François-Xavier Rallet

Mis à jour 17/06/2023 à 12:09 GMT+2

Luc Steins dispute son deuxième Final Four de Ligue des Champions avec le PSG ce week-end à Cologne après celui de 2021. Opposé à Kielce en demi-finale, le demi-centre parisien touche du doigt le titre qui manque au club parisien. Mais pour le Néerlandais, tout ce qu’a fait Paris cette saison ne compte plus avant d’affronter le club polonais et d’anciens coéquipiers samedi (18h). Entretien.

Steins : "Kielce ? Il y a toujours des faiblesses, on prépare ça à l'entraînement"

Luc, c’est votre deuxième Final Four avec Paris après celui de 2021. Vous aviez raté celui de 2020 en raison du Covid. Est-ce la bonne année pour Paris ?
Luc Steins : J’espère bien… On va tout faire pour. Ce Final Four 2023 se présente mieux que celui de 2021 pour pas mal de raisons. On aura nos supporters avec nous. La salle va être pleine. C’est une expérience complètement différente que la dernière fois. Là, on est tourné vers ce premier match contre Kielce (samedi 18h sur Eurosport) et on verra celui de dimanche seulement après.
Vous en avez fait du chemin depuis votre arrivée dans la capitale en 2020…
L.S. : Quand je suis arrivé à Paris (ndlr, il avait été prêté par Toulouse en novembre 2020), j’ai signé un contrat de six mois et j’étais sûr de disputer un Final Four. C’est pour ça que j’ai voulu jouer ici. Jouer un Final Four, c’est extraordinaire. Je n’ai pas pu jouer le premier. Mais je veux gagner cette Ligue des champions avec Paris. On n’a jamais été aussi proche de le faire. Le championnat, la Coupe de France, c’est bien, mais rien n’est plus fort qu’une Coupe d’Europe. C’est un trophée qui manque au palmarès du club depuis longtemps. C’est notre objectif numéro un.
On doit être content de notre chemin jusque-là, mais ça ne signifie rien encore. Tout est remis en question.
Comment jugez-vous la saison du PSG en Ligue des champions ?
L.S. : C’est un peu l’opposé de la saison dernière où on avait tout gagné en championnat. Cette saison, on a connu nos meilleurs résultats en Ligue des champions et ç’a été plus difficile en Liqui Moli Starligue. Ce n’était pas simple de finir premier de notre groupe et on l’a fait. On a pu avoir un peu de repos entre la phase de poules et les quarts car on n’avait pas de huitièmes à jouer. Cette respiration nous a fait beaucoup de bien et on est arrivé dans de très bonnes dispositions contre Kiel. On doit être content de notre chemin jusque-là, mais ça ne signifie rien encore. Tout est remis en question. Au Final Four, tout est remis à zéro.
Il y a quelques jours, vous avez décroché votre 10e titre de champion de France. Un poids en moins à supporter avant Cologne…
L.S. : C’est exactement ça. Le championnat a été compliqué cette saison. C’est bien que ça soit derrière nous et qu’on ait encore décroché ce titre. Ça nous a donné de la confiance pour préparer ce week-end en Allemagne.
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Luc Steins lors d'un match de Ligue des Champions contre Kiel en 2022-2023

Crédit: Imago

Samedi, en demi-finale, se présente un gros morceau, Kielce…
L.S. : C’est une équipe très complète qui n’a pas beaucoup de points faibles, avec des joueurs extraordinaires, avec plusieurs grandes stars sur chaque poste. Ils peuvent faire tourner leur effectif sans que ça affaiblisse leur équipe. Mais il y a toujours une possibilité de les faire vaciller. On a préparé ce duel avec sérieux ces derniers jours. Mais il faudra qu’on joue notre meilleur handball si on veut les éliminer.
Vous allez retrouver d’anciens coéquipiers : Dylan Nahi et Benoît Kounkoud. Vous leur avez envoyé des messages avant le match de samedi pour leur mettre la pression ?
L.S. : (rires) Oui, on n'a pas mal échangé, c’est vrai. On est en contact, notamment sur Instagram. Je leur ai envoyé un message pour les féliciter après leur titre de champion de Pologne. On a discuté un peu. Ils aiment bien m’envoyer des vidéos marrantes sur de petits joueurs de handball. Ils me charrient. Ça me fait plaisir de pouvoir encore discuter avec eux.
Vous avez pris de leurs nouvelles quand l’avenir de Kielce était incertain, avec notamment ces problèmes financiers ?
L.S. : On en a discuté au Championnat du monde en janvier. La situation de leur club était incertaine. Et c’est bien qu’ils aient trouvé de nouveaux sponsors (ndlr, Kielce a aussi vendu Nedim Remili à Veszprém). La situation est plus stable aujourd’hui. Et c’est bien comme ça car Kielce est un grand club avec un super projet. Ça fait toujours plaisir de jouer là-bas dans une salle pleine avec une ambiance folle. C’est important pour la Ligue des champions d’avoir ce genre de clubs.
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"Paris verra Cologne" : comment le PSG s'est hissé jusqu'au Final Four

Il y a eu des rumeurs qui vous envoyaient en Pologne il y a quelques mois. Etaient-elles fondées ?
L.S. : J’ai effectivement été en contact avec Kielce. Il y a eu de vraies discussions. C’était une période où il se passait pas mal de choses dans ma vie privée. Finalement, j’ai décidé de prolonger avec Paris et j’en suis très content. Je suis heureux ici.
On a de très grands joueurs, mais il y a un PSG avec Elohim et un PSG sans lui.
Vous semblez avoir de plus en plus de poids au sein de cette équipe du PSG…
L.S. : S’il s’agit de tactique, je prends parfois la parole. J’en ai besoin. Mais ce sont souvent des discussions en petit comité à deux, à trois, rarement en groupe. C’est parfois compliqué de me faire comprendre car je ne suis pas français (il sourit). Mais on trouve des petites expressions, des signes pour déclencher certains mouvements en attaque. Il y a d’autres leaders sur le terrain et dans le vestiaire. Luka (Karabatic) notamment car c’est le capitaine. Avant, c’était Nikola qui prenait souvent la parole. Mais si un joueur veut s’exprimer, il est écouté. Il y a pas mal d’échanges entre nous. Tout le monde peut dire ce qu’il a sur le cœur. C’est ce que j’aime beaucoup dans ce club. C’est une grande force.
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Steins : "Barcelone, c'est l'équipe à battre, ils ont gagné tous les matches de la saison"

Elohim Prandi s’est fracturé la main gauche contre Nantes. Paris va-t-il devoir faire sans lui ?
L.S. : On ne sait pas. Mais on est réaliste, on a besoin de tout le monde à Cologne. On a de très grands joueurs, mais il y a un PSG avec Elohim et un PSG sans lui. On est évidemment meilleur avec. Cette saison, il a explosé. Il a été très important pour nous dans des moments difficiles. Il est capable de faire la différence tout seul. On espère qu’il pourra jouer à Cologne.
Le grand favori de ce Final Four, ça reste Barcelone, selon vous ?
L.S. : C’est difficile de dégager un favori. A Cologne, il y a quatre des meilleures équipes du monde. Si on s’appuie sur la saison de Ligue des champions, c’est vrai que Barcelone a été impressionnant. Ils ont gagné tous leurs matches je crois (ndlr, 15 victoires et un nul). Ça sera l’équipe à battre. Mais avant de penser au Barça, on va déjà essayer de battre Kielce (il sourit).
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