Ma-gni-fi-ques !

L'équipe de France a donné un bel exemple de courage en battant la Hongrie, vice-championne olympique en titre, 32 à 29 après prolongation, à l'issue d'une partie pourtant bien mal entamée, dimanche à Zagreb.

Trop sûres d'elles, trop relâchées après cinquante minutes de domination, les Hongroises ont baissé de rythme en fin de partie, à l'inverse des Françaises qui grâce à un retour désespéré ont décroché leur premier titre de championnes du monde après avoir échoué contre la Norvège en finale du Mondial 1999.

Les 26 arrêts de Palinger

Cette première finale, il y a quatre ans, avait donné lieu elle aussi à une prolongation. Mais désormais plus expérimentées avec une médaille de bronze de l'Euro 2002 dans leur palmarès, les joueuses d'Olivier Krumbholz ont cru jusqu'au bout à ce titre, le troisième du handball français après ceux obtenus par l'équipe masculine en 1995 et 2001.

Malgré une gardienne hongroise, Katalin Palinger, en extase (26 arrêts) et une Bojana Radulovics difficilement arrêtable (13 buts), elle est la meilleure marqueuse du Mondial, les Françaises ont tenu le choc avec les moyens du bord.

Des moyens d'abord limités, notamment dans le secteur offensif, où elles n'ont mis que peu de buts en attaque placée, avant cette défense tout terrain ordonnée en fin de match par le sélectionneur français qui offrait plusieurs balles de contre et ce penalty réussi par l'arrière de Viborg (1re div. danoise) Leïla Lejeune qui changeait la face du Championnat du monde.

Des billets pour Athènes

Le pêché d'orgueil a de nouveau puni les Hongroises qui avaient laissé échapper le titre olympique il y a trois ans à Sydney de la même manière, alors qu'elles menaient devant le Danemark. Vice-championne du monde en 1995 derrière la Corée du Sud, la Hongrie n'est plus remontée sur la première marche du podium d'un Mondial depuis 1965, année où elle avait devancé l'ex-Yougoslavie. Elle avait encore décroché l'argent en 1982, devancée cette fois par l'URSS.

Les deux finalistes, ainsi que la Corée du Sud, médaillée de bronze, l'Ukraine et l'Espagne, vont se retrouver l'été prochain à Athènes pour les jeux Olympiques en compagnie des champions continentaux.

A Zagreb (Dom Sportova), la France bat la Hongrie 32 à 29 a.p. (mi-temps: 8-1) (fin du temps réglementaire: 28-28)

Arbitres: MM. Arnaldsson et Vidarsson (ISL) - Spectateurs: 15.000 environ

Gardiennes de but: Nicolas, Dudziak

Marqueuses: Vogein (3), Lejeune (4 dont 2 pen.), Delerce (1), Jacques (5), Myaro (2), Pecqueux-Rolland (4), Cano (4), Wendling (1), Korfanty (4), Tervel (4)

Gardiennes de but: Sirina, Palinger

Marqueuses: Ferling (3), Kirsner (1), Radulovics (13 dont 6 pen.), Pigniczki (2), Farkas (1), Görbicz (4), Lovasz (2), Kulcsar (3)

Les 5 premières sélections sont qualifiées pour les J.O. d'Athènes 2004

1. France, 2. Hongrie, 3. Corée du sud, 4. Ukraine, 5. Espagne, 6. Norvège, 7. Russie, 8. Slovénie, 9. Serbie-Monténégro, 10. Roumanie, 11. Autriche, 12. Allemagne, 13. Danemark, 14. Croatie, 15. République tchèque, 16. Japon, 17. Angola, 18. Tunisie, 19. Chine, 20. Brésil, 21. Côte d'Ivoire, 22. Argentine, 23. Australie, 24. Uruguay

MEILLEURE JOUEUSE DU MONDIAL

Valérie Nicolas (FRA)