Paris 2024 | Tony Estanguet : "Si on nous avait dit qu'on en serait là, on aurait signé tout de suite"

A huit mois de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, le patron du Comité d'organisation, s'est présenté devant la presse pour dresser le bilan de l'année écoulée, des chantiers en cours et de ceux à venir. En un mot, l'ancien sportif a misé sur l'optimisme puisque rares sont les points noirs à enrayer la mécanique.

Paris 2024

Crédit: Getty Images

Tony Estanguet a pris l'habitude depuis qu'il est le Président du Comité d'organisation des Jeux Olympiques de Paralympiques de Paris 2024 de rencontrer la presse, quelques jours avant Noël. Le triple champion olympique de canoë n'a pas enfilé les atours du Père Noël mais il n'avait que des bonnes nouvelles à la bouche ce mercredi matin au siège du COJO, énumérant les réussites et se voulant rassurant sur les quelques points bloquants, comme la tour des juges à Teahupo’o ou les transports.
Dans 219 jours, les Jeux Olympiques reviendront à Paris (26 juillet-11 août), cent ans après l'édition de 2024. Dans 252, la France accueillera pour la première fois les Jeux Paralympiques (28 août-8 septembre) sur son sol. Comme chaque année, Tony Estanguet s'est prêté au jeu du bilan de passage. A huit mois du grand lancement, tout se fait plus précis, les enjeux plus importants et les difficultés plus importantes à gérer. Pendant une quarantaine de minutes en solo, le patron du COJO a répété à quel point tout allait bien.

7,6 millions de billets vendus

Prenez l'avancement des infrastructures olympiques par exemple. Qu'importe que le plan prévisionnel prévoyait 89% de chantiers terminés et que l'organisation en compte 84% au 31 décembre prochain. Estanguet rassure : "On a la garantie que l'ensemble des infrastructures nécessaires pour organiser les Jeux de Paris 2024 seront livrées". Un soulagement pour une organisation qui n'a pas manqué de rappeler le pessimisme ambiant de ce côté-là il y a quelques années.
Le budget, qui a évolué sans grever les comptes de l'Etat en s'appuyant, dixit Estanguet "à 96% sur de l'argent privé", les volontaires (au nombre de 45 000), la billetterie, tous ces sujets sont autant d'occasions de se réjouir. Ainsi, 7,6 millions des billets ont par exemple trouvé preneurs sur les quelque 11 millions en vente. Sur le reste, l'organisation préfère mettre l'accent sur les tournois de football, où des milliers de places à 30 euros sont encore disponibles. Par ailleurs, la plateforme de revente sera opérationnelle fin avril.
Du côté des Jeux Paralympiques, on ne s'inquiète pas non plus d'une billetterie qui tarde à réellement décoller, misant comme les éditions précédentes sur une accélération pendant la période des JO, quelques semaines avant la cérémonie d'ouverture à la Concorde.
Paris 2024 regarde devant et dans les prochaines semaines, elle aura de quoi se réjouir avec pêle-mêle, les tenues des athlètes français révélées, le design des médailles présenté au public, l'arrivée de la flamme olympique à Marseille et donc dans l'Hexagone ou encore des épreuves de test qui serviront à valider et affiner les protocoles prévus sur les sites des épreuves.

Tahiti scruté, les transports font douter

En mai, Tahiti sera scruté puisqu'une épreuve viendra valider le choix de la construction d'une nouvelle tour pour l'épreuve de surf. Véritable poil à gratter du COJO, cette question a encore connu des rebondissements ces derniers jours même si Tony Estanguet implore les différents acteurs à aller de l'avant. Même chose pour les transports qui ne semblent pas outre-mesure inquiéter du côté de Paris 2024 malgré les alertes lancées ces dernières semaines par différents acteurs.
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Les JO, les transports et... Le juste prix ?

Crédit: Imago

"On sera prêt pour les Jeux sur le plan des transports" martèle Tony Estanguet qui a aussi rappelé que le comité d'organisation invitait d'ores et déjà les entreprises parisiennes et franciliennes à anticiper cette période qui s'annonce difficile dans des transports en commun qui souffrent déjà au quotidien, à huit mois des Jeux Olympiques et que l'on imagine aisément surchargés pendant la quinzaine, mais aussi pendant les Paralympiques où il sera moins question de congés pour les travailleurs.
Mais l'heure donc n'est pas au doute, ni à la sinistrose. Pour mettre en marche toutes les forces qui feront les Jeux Olympiques, Tony Estanguet et ses équipes ont besoin de sourires, qui sont d'ailleurs loin d'être feints. "S'il y a quelques années, on nous avait dit qu'on en serait là, on aurait signé. Tout de suite", a résumé le triple champion olympique. Oui, Paris 2024 a jusqu'ici plutôt réussi son marathon. Reste à ne pas manquer le sprint final.
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