Sotchi 2014 - Demandez le programme : toutes derrière Shiffrin

La cicatrice de Vancouver ne sera jamais vraiment refermée. Même Quatre ans après être arrivée au Canada avec une pancarte de grande favorite et avoir chuté, Ophélie David est une nouvelle fois tombée. Mais bien plus près du podium qu'il y a quatre ans. La Française de 37 ans a vu ses rêves s'estomper en finale en se retrouvant par terre après la mi-parcours. David termine quatrième de la finale, derrière les deux Canadiennes Marielle Thompson et Kelsey Serwa, qui prennent respectivement l'or et l'argent. La Suédoise Anna Holmlund décroche le bronze.

A la joie de jeudi et le fantastique triplé des garçons a donc succédé une immense désillusion. Ophélie David, qui a décroché 7 globes de cristal consécutifs (2004-2010), compte 54 podiums en Coupe du monde et 3 médailles mondiales (1 titre) n'aura donc jamais de médaille olympique. Un véritable crève-coeur. Jusqu'à cette finale où elle est restée en embuscade, la Française avait clairement fait le job, réalisant le deuxième temps des qualifications, remportant ses autres runs, à part la demi-finale où elle avait géré, rapidement assurée de passer en finale.

Le Canada a logiquement conservé son titre en battant dans une finale à sens unique les miraculés britanniques (9-3). Passée par un barrage remporté avec deux points dans la dernière manche contre la Norvège, la Grande-Bretagne a remis ça en demi-finale face à la Suède mais n'a pas pu rivaliser face aux grandes favorites. La Suède a remporté le match pour la troisième place en battant la Chine (6-4) en prolongation. Suédois et Chinois étaient à égalité 4-4 à l'issue de la 10e et dernière manche, mais la Suède a fait la différence dans l'extra-end. La quatrième place de la Chine est son meilleur résultat sur la scène mondiale.

Incapables de glaner la moindre médaille sur les épreuves individuelles, les Françaises espéraient relever la tête sur le relais disputé ce vendredi. C'est raté. La première relayeuse, Marie-Laure Brunet, a été contrainte à l’abandon juste après son premier tir. Victime d’un malaise, la Tricolore, qui avait vomi avant le départ, s’est écroulée dans la neige avant d'être évacuée sur une civière, entraînant l’abandon de son équipe. Sans la France, ce relais dames a vu l'Ukraine décrocher le titre olympique, le premier de son histoire en biathlon. En dépit d'une petite frayeur de Valj Semerenko sur le debout lors du troisième relais et d'un retour d'Olga Vilukhina juste avant le dernier tir, les Ukrainiennes sont parvenues à conserver quelques secondes d'avance sur la ligne, devant la Russie et la Norvège.

Comme attendu, Mikaela Shiffrin, leader de la spécialité à la Coupe du monde, a dominé la première manche du slalom dames à Rosa Khoutor. Et Nastasia Noens reste dans le coup. Très propre, Shiffrin a devancé Maria Hoefl-Riesch de +0"49 et Tina Maze de +0"67 et a pris date pour un premier succès olympique dans sa jeune carrière. Après son titre lors du slalom des Mondiaux de Schladming en 2013, elle compléterait son palmarès du titre le plus recherché à 18 ans seulement. Sa principale rivale, l'Autrichienne Marlies Schild s'est manquée et pointe au 6e rang à +1"34. Frida Hansdotter est sortie lors de cette première manche. Nastasia Noens, partie en 8e positon, a parfaitement profité de dossard et des conditions de piste (remplie d'eau et rapidement détériorée) pour venir se placer à la 5e place à +1"19 du temps de référence de Shiffrin. Partie à la faute sur le bas du tracé, la Niçoise est passée à côté d'une meilleure performance. Elle pointe à +0"52 de Maze et du podium avant la seconde manche (17h15) et devrait jouer une médaille.

Eliminer la Russie, chez elle, a été vain pour la Finlande puisque la Suède l'a sortie en demi-finale vendredi, au terme d’un match à rebondissements (2-1). Les Finlandais ont pris le dessus dans la deuxième période grâce à Olli Jokinen, mais n’ont gardé cet avantage que cinq minutes avec l’égalisation de Loui Eriksson. Erik Karlsson a été l’auteur du but décisif en supériorité numérique à la 37e minute. Grâce à 25 arrêts sur 26 tirs d’Henrik Lundqvist, les champions du monde en titre ont tenu dans les 20 dernières minutes et se sont imposés comme en finale des JO 2006 face à leur meilleur ennemi. Ils attendent désormais de connaître leur adversaire, à l’issue du choc entre Canada et Etats-Unis (18h00).

Victor An, titré sur le 1000m et vice-champion du monde sur la distance, s’avance avec une grosse pancarte sur le dos. Sur ce 500m, il retrouvera notamment son meilleur ennemi Sjinkie Knegt, Néerlandais au sang chaud. Les Coréens et les Chinois, emmenés par Wenhao Liang, sont de sérieux prétendants. A l’instar du Canadien Charles Hamelin, en or sur le 1500m et tenant du titre, les Français Sébastien Lepape et Thibaut Fauconnet ont été sortis dès les séries.

En l’absence de la Chinoise Meng Wang, titrée aux Mondiaux 2013 et aux Jeux 2010, les prétendantes au podium sont nombreuses. La Néerlandaise Jorien Ter Mors et la Britannique Elise Christie, médaillées mondiales, ou la Coréenne Seung-Hi Park, bronzée à Vancouver, devraient être au rendez-vous. La Chinoise Jianrou Li et l’Italienne Arianna Fontana ont terminé aux deux premières places du 500m la semaine passée et sont qualifiées, tout comme la Française Véronique Pierron.

Sans les champions olympiques et du monde canadiens, la Russie et les Pays-Bas font figure de favoris. Ils étaient en argent et en bronze aux Mondiaux 2013. Chinois, Américains et Kazakhs sont aussi engagés en finale A.