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Jeux Olympiques : Record, leaders au rendez-vous et belles promesses, le judo bleu a brillé de mille feux à Tokyo 2020

Raphaël Brosse

Mis à jour 31/07/2021 à 18:10 GMT+2

TOKYO 2020 - La superbe victoire obtenue face au Japon, samedi en finale de l’épreuve par équipes mixtes, a permis aux judokas français de conclure cette édition des Jeux en apothéose. Pour les Bleus, qui ont récolté pas moins de huit médailles en une semaine - un record -, le bilan est évidemment très positif. Avec d’éclatantes confirmations, de belles promesses… et quelques axes de progression.

Guillaume Chaine, Romane Dicko, Sarah-Léonie Cysique, Axel Clerget, Teddy Riner et Clarisse Agbegnenou (France) / Tokyo 2020

Crédit: Getty Images

C’était la cerise sur un gâteau déjà délicieux, le bouquet final d’un feu d’artifice très réussi. Un point d’orgue en forme de point d’exclamation. Samedi, sur le tapis du Nippon Budokan, la France a remporté l’épreuve par équipes mixtes aux dépens du Japon, dominé en son royaume. Cette finale, historique (première apparition au programme olympique), restera dans les mémoires. Mais, plus globalement, c’est le bilan des judokas tricolores, sur les terres originelles de leur discipline qu’il faudra retenir.

Agbegnenou a assumé, Riner a fini en beauté

D’un point de vue purement comptable, c’est simple : avec huit médailles récoltées en une semaine, la délégation française bat son record de podiums en une édition des JO (sept, à Barcelone et Londres). La tenue de ce nouveau tournoi par équipes a bien aidé, il est vrai, et invite à la nuance. Néanmoins, cette médaille d’or n’aurait été qu’un lot de consolation si les épreuves individuelles avaient viré à la déroute, comme à Athènes (une seule médaille, d’argent). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’a pas été le cas.
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Cinq duels pour un triomphe retentissant : le résumé du sacre bleu

Tout d’abord parce que les leaders du groupe France ont répondu présent. À commencer par Clarisse Agbegnenou (-63kg), qui n’a été perturbée ni par son statut de grande favorite, ni par son rôle de porte-drapeau et a conquis le titre tant convoité en patronne. Pour Teddy Riner (+100kg), la situation est certes différente. Le Guadeloupéen était logiquement venu pour l’or, il repart avec du bronze. Mais ce n’est pas rien, eu égard à sa préparation contrariée notamment. Et la formidable victoire collective, lors de laquelle il s’est comporté en taulier, pèse forcément dans la balance.
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Une journée en or : le chemin d'Agbegnenou vers son sacre olympique

Débuts prometteurs et vivier de talents

Bien sûr, certains s’attarderont sur le fait que seules deux de ces huit médailles sont du plus précieux métal. En occultant une donnée essentielle, en l’occurrence que dix des quatorze Bleus engagés disputaient là leurs premiers Jeux. Amandine Buchard (-52kg), Sarah-Léonie Cysique (-57kg) et Madeleine Malonga (-78kg), argentées, ont donc signé des débuts olympiques remarqués. Elles espéraient sans doute mieux, mais l’avenir leur appartient. Comme, d’ailleurs, à Luka Mkheidze (-60kg) et Romane Dicko (+78kg), en bronze.
Rien ne garantit cependant que ces combattantes et combattants seront encore là d’ici trois ans, dans l’Arena Champ de Mars, au moment de lancer les épreuves de judo de Paris 2024. Car ce qui fait la force de l’équipe de France, c’est la profondeur de son vivier de talents, dans lequel le staff puise allègrement pour façonner les grands champions de demain. Dans certaines catégories, la concurrence est telle qu’elle interdit tout relâchement. Elle pousse les meilleurs à se sublimer, les plus jeunes à se surpasser. Et elle tire tout le monde vers le haut.
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Douché en quart, bronzé au final : la journée de Riner

Préparer Paris avec ambition

Un bémol doit toutefois être apposé, dans la mesure où ce constat prévaut surtout pour les dames. Celles-ci ont en effet glané cinq des sept médailles individuelles à Tokyo. Chez les messieurs, la période actuelle est plus compliquée, a fortiori dans les catégories à très forte densité sur le circuit mondial (-66kg, -73kg, -81kg). Hormis Mkheidze et Riner, tous ont été éliminés avant les repêchages. Il n’y avait même aucun représentant qualifié pour ces JO en -81kg, ce qui symbolise on ne peut mieux les rares carences du moment.
Pays hôte, la France aura, quoi qu’il arrive, un représentant par catégorie en 2024. Avec, à n’en pas douter, de très hautes ambitions. L’objectif que Larbi Benboudaoud (directeur de la haute performance) fixera à sa troupe sera certainement très élevé. Les performances réalisées à Tokyo ont prouvé que la voie empruntée était la bonne. Il reste maintenant à insister, pour grimper encore plus haut.
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Scène de liesse à Tokyo : l'équipe de France (Guillaume Chaine, Axel Clerget, Teddy Riner, Romane Dicko, Sarah-Léonie Cysique, Clarisse Agbegnenou) est championne olympique de judo par équipes lors des JO de Tokyo 2020 - 31/07/2021

Crédit: Getty Images

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