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MotoGP - Fabio Quartararo (Yamaha) : "J'ai perdu le championnat, je suis triste"

Julien Pereira

Mis à jour 08/11/2020 à 21:00 GMT+1

GRAND PRIX D'EUROPE - Triste mais fataliste. Après avoir vu ses derniers espoirs de titre s'envoler dans une chute, ce dimanche, à Cheste, Fabio Quartararo (Yamaha Petronas SRT) a admis avoir pris un coup sur la tête. Même si, dans les conditions qui sont les siennes depuis quelques semaines, décrocher la timbale ressemblait déjà à une mission impossible.

Fabio Quartararo (Yamaha Petronas SRT) juste avant le départ du Grand Prix d'Europe, le 8 novembre 2020

Crédit: Getty Images

Il y a deux semaines, il avait vécu la pire course de sa saison. Ce dimanche, Fabio Quartararo (Yamaha Petronas SRT) a carrément bouclé un week-end entier à jeter à la poubelle. 14e du Grand Prix d'Europe au terme d'une épreuve où rien ne lui aura été favorable, le Français a vécu un nouveau cauchemar qui, cette fois, a eu les conséquences tant redoutées : le titre s'est envolé.
Même s'il peut encore mathématiquement combler les 37 points qui le séparent de Joan Mir, vainqueur du jour et probable successeur de Marc Marquez au palmarès, Quartararo a d'ores et déjà tourné la page. "J'ai perdu le championnat aujourd'hui, je suis très triste, a-t-il avoué après la course. Même si ce n'est pas fini et qu'on va essayer d'assurer la deuxième place." Infiniment moins excitant, le défi n'en est pas moins relevé : Alex Rins, coéquipier du leader du Mondial, a empoché 65 points sur 75 possibles lors des trois derniers Grand Prix.

Une chute inévitable

"El Diablo", lui, n'en a cumulé que 10 sur la même période. "C'est difficile d'accepter ces résultats, a-t-il avoué. Ils sont tellement irréguliers..." Comme tous les autres pilotes, le prodige niçois avait compris bien assez tôt que la constance serait la clé d'une saison raccourcie et délestée du meilleur pilote du monde, Marc Marquez.
À deux courses du baisser de rideau, le bilan provisoire ne dit pas autre chose : Mir ne s'était jamais imposé avant ce dimanche mais il a déjà une main et quelques doigts sur le trophée. Avec trois succès, Quartararo a de grandes chances de rester le pilote ayant engrangé le plus de succès saisonniers mais il peut encore être bouté hors du Top 5 du Mondial.
Le talent n'a jamais suffi à faire un champion du monde. Dimanche comme trop souvent depuis son doublé à Jérez, le pilote de 21 ans a dû lutter contre trop d'éléments sur lesquels il n'avait aucun pouvoir. À commencer par la réussite. Sur le Ricardo Tormo, par exemple, il n'a rien pu faire pour éviter la chute qui l'a définitivement écarté du titre. "Aleix [Espargaro] est tombé juste devant moi, a expliqué Quartararo. J'ai dû freiner un peu plus fort et logiquement, il s'est passé ce qui s'était déjà passé à Silverstone" l'année dernière, où il avait perdu le contrôle en voulant éviter Alex Rins.
Je ne peux rien faire de plus
Rarement accompagné de petits coups de pouce du destin cette saison, le Niçois n'a pas été aidé, non plus, par un constructeur empêtré dans une crise qui dure depuis plusieurs années. Même au cours d'une saison plus ouverte que jamais, Yamaha n'a pas été capable de fournir un matériel compétitif à ses pilotes pour retrouver les résultats qui étaient les siens à l'époque où Rossi et Lorenzo jouaient le titre. D'ailleurs, la firme aux diapasons n'a placé aucune moto dans le Top 10, à Cheste. Tout sauf un hasard.
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Fabio Quartararo (Yamaha Petronas SRT) lors du Grand Prix d'Europe, le 8 novembre 2020

Crédit: Getty Images

"Aujourd'hui, on avait le rythme pour se battre pour la cinquième, sixième ou septième place au mieux, a analysé le pilote tricolore. Mais dans cette position-là, j'aurais sûrement eu des problèmes de pneu avant, comme en Aragon. J'aurais donc terminé comme Franco [Morbidelli]". L'Italien s'est classé 11e. Trois rangs devant son coéquipier et deux devant Maverick Viñales, parti de la voie des stands après avoir épuisé son quota de moteurs. Valentino Rossi, lui, s'est retrouvé à l'arrêt en plein milieu de la piste après une nouvelle panne.
Ce constat permet encore d'accorder du crédit au discours du Français qui n'a cessé de répéter, ces dernières semaines, avoir perdu sur sa machine le feeling et le confort qui étaient les siens la saison dernière au moment de ses plus belles luttes avec Marc Marquez. Maintenant que l'illusion du titre s'est dissipée, place au fatalisme : "Je suis vraiment déçu mais c'est comme ça. Je ne peux rien faire de plus."
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