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MotoGP - De retour sur son circuit fétiche, Marc Marquez (Honda HRC) peut-il redevenir lui-même au Sachsenring ?

Julien Pereira

Mis à jour 18/06/2021 à 15:43 GMT+2

GRAND PRIX D'ALLEMAGNE - Le Sachsenring, c'est chez lui. Invaincu sur ce circuit depuis 2009, toutes catégories confondues, Marc Marquez retrouve ce week-end son tracé fétiche, quelques semaines après avoir fait son retour en MotoGP, et alors qu'il a cumulé les mauvais résultats. Peut-il en profiter pour s'y retrouver ?

Marc Marquez (Honda HRC) au Grand Prix de Catalogne, le 5 juin 2021

Crédit: Getty Images

La dernière fois que Marc Marquez a été battu au Sachsenring, l'équipe de France de football n'avait même pas encore vécu l'épisode le plus sombre de son histoire. Le champion d'Espagne qui, lui, sort difficilement de la période la plus difficile de sa carrière, retrouve ce week-end dans le cadre du Grand Prix d'Allemagne un circuit où il s'est toujours imposé depuis 2010, toutes catégories confondues. Évidemment, jamais sa série victorieuse en terre allemande n'avait été mise en danger comme elle semble l'être aujourd'hui. À moins que le sextuple champion du monde en profite, justement, pour enfin se rapprocher du niveau qui était le sien avant sa fracture de l'humérus.
Depuis qu'il a remonté sa Honda, jamais les conditions ne lui furent si favorables. Théâtre du premier Grand Prix disputé dans le sens anti-horaire cette saison, le Sachsenring est son jardin. Plus que n'importe quel autre circuit. Sept participations en MotoGP. Sept poles. Sept victoires. Par sa nature, ses dix virages à gauche, le tourniquet de Saxe est le terrain de jeu parfait pour Marquez et son style de pilotage, peaufiné au dirt track et ses tracés circulaires. Et s'il a toujours mis en exergue ses points forts, il pourrait aussi, cette année, masquer son point faible.

En Catalogne, sept tours qui ont tout changé

Son bras droit, meurtri par trois opérations en six mois, n'a pas encore retrouvé tout son volume ni toute son élasticité. Marquez en a souffert, techniquement et physiquement, lors de chacune des cinq épreuves qu'il a disputées depuis son retour (Portugal, Espagne, France, Italie, Catalogne.) En plus d'un temps de récupération plus long, le champion catalan va également bénéficier de la faible sollicitation de son côté le moins fort, avec seulement trois virages à droite.
D'autant que "La fourmi" s'est un peu retrouvée en Catalogne. En course, Marquez n'y a bouclé que sept tours avant de chuter, comme au Mugello et au Mans. Mais à la différence des deux épreuves précédentes, il a quitté le Grand Prix avec le sentiment d'avoir pu attaquer.
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Marc Marquez (Honda HRC) au Grand Prix d'Italie, le 30 mai 2021

Crédit: Getty Images

"J'ai apprécié, j'ai poussé, avait-il confié après avoir été interrogé sur les raisons de sa chute. J'étais Marc et pour moi, c'était les sept meilleurs tours de l'année. J'ai piloté comme je le voulais. [...] Peu importe où je suis, peu importe d'où je viens. Je me fiche de ce que les gens disent. C'était le moment pour prendre des risques. Brûler du carburant et user des pneus pour la 12e ou la 14e position, ce n'est pas moi."

Les défauts de la Honda maquillés ?

Il n'empêche, les performances de Marquez ne sont pas seulement limitées par son physique : elles le sont aussi par sa machine. Durant son absence de près de dix mois, l'Espagnol n'a pu conduire le développement de la RCV, comme il l'a pourtant toujours fait depuis 2014. Instable, particulièrement imprévisible, le prototype nippon est le moins compétitif du plateau. Et le retard sur les Yamaha et les Ducati est considérable.
Au lendemain du Grand Prix de Catalogne, lors d'un test, l'Espagnol ne s'est donc pas économisé pour tenter de trouver des pistes d'amélioration. Et repousser ses propres limites. Une pierre, deux coups. "Je suis détruit. Littéralement détruit, avait-il alors commenté. J'ai souffert mais j'avais besoin d'une journée comme celle-ci."
Bonne nouvelle pour le sextuple champion du monde : le Sachsenring n'est "pas le circuit fétiche" de Fabio Quartararo, leader du championnat. Il n'est pas propice, non plus, aux accélérations puissantes des Ducati, lancées aux deuxième, troisième et quatrième rangs du classement général. Autrefois terrain de domination de Marquez, le Sachsenring pourrait donc être, cette fois, celui de sa renaissance.
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