MotoGP – Fabio Quartararo (Yamaha Factory) frustré par sa cinquième place lors des qualifications du GP d’Autriche

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 20/08/2022 à 19:19 GMT+2

GRAND PRIX D’AUTRICHE - Le titre est encore loin d’être joué et la démonstration de force de Ducati lors des qualifications, samedi, invite à la plus grande des prudences. Cinquième sur la ligne, Fabio Quartararo devra se défaire de quatre montures de la firme transalpine, dont celle de Francesco Bagnaia, qui s’avance peu à peu comme la menace numéro 1 du Niçois pour la défense de sa couronne.

Fabio Quartararo (Yamaha Factory) dans son box des essais libres du Grand Prix d'Autriche, le 19/08/2022

Crédit: Getty Images

Fabio Quartararo est sous pression. Le champion du monde en titre, engagé dans la défense de sa couronne, voit poindre avec une inquiétude non feinte le retour d’un Pecco Bagnaia de nouveau irrésistible sur sa Ducati (vainqueur des deux derniers Grands Prix). Cinquième lors des qualifications du Grand Prix d’Autriche, "El Diablo" a une nouvelle fois souffert face aux hommes en rouge. Cette fois, ils sont même quatre pilotes du constructeur de Bologne devant le Français sur la grille. Autant dire que la mission s’annonce une énième fois périlleuse.
Cela empire toujours lors des qualifications
Une deuxième ligne sur un circuit de Spielberg historiquement favorable aux Ducati : le résultat n’est pas si négatif pour Quartararo, du moins sur le papier. En se penchant sur le fond, on ne peut que partager le constat mitigé du Niçois. "Je ne pouvais pas faire mieux que ça, c’est un peu frustrant, a-t-il confié après la séance. Vendredi, on est proche, et cela empire toujours lors des qualifications."
Un schéma qui se répète depuis quelques mois. Le Français (23 ans) n’a signé qu’une pole cette saison (en Indonésie), et cela fait désormais onze qualifs de rang que ça dure. Côté face, Quartararo n’a pas vitalement besoin de partir en tête de grille pour s’imposer, preuve en est ses trois succès cette saison. Mais entre une deuxième et une cinquième place au départ, surtout sur le Red Bull Ring, tracé donnant des ailes aux machines Ducati, et avec quatre montures de la firme de Borgo Panigale à chasser, la donne n'est clairement pas la même.
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Fabio Quartararo lors du Grand Prix d'Autriche

Crédit: Imago

Ce sera une longue course et tout peut arriver
"Ce sera 28 tours, c’est une longue course et tout peut arriver, positive le Niçois. Le premier tour sera crucial, j’ai quatre Ducati devant et une derrière moi (Johann Zarco, 6e). Je ne peux certainement pas toutes les dépasser en même temps, mais le départ devra être bien fait." La mise en action, un temps une tare du Français, a souvent permis au champion du monde en titre de s’éviter quelques longs tours derrière les échappements de ses rivaux, sans possibilité de déborder des montures plus véloces que la sienne.
Reste que le circuit de Spielberg a perdu en vitesse, avec l'introduction d’une chicane dans le but d’éviter des accidents. Concernant cette dernière, le pilote officiel Yamaha se montre prudent : "La chicane ? Espérons que personne ne fasse des choses étranges. On essaiera de faire du mieux que nous pouvons." Pragmatique, Quartararo sait que le plus dur commence, et ce dès demain.
Plus que le nombre d'opposants, la seule présence de Pecco Bagnaia suffit à rompre l’impassibilité de Quartararo. Le Piémontais a repris plus de quarante points au Niçois lors des deux dernières sorties, et ne pointe plus qu’à 49 unités du leader. Avec encore huit Grands Prix à disputer, le sort de la cuvée 2022 est encore loin d’être prononcé. Même échaudé par un gadin lors de la FP4, le Transalpin a manqué d’un rien la pole, alors qu’il s’est lancé dans l’affaire seulement sept minutes avant la fin de la Q2. Il faudra définitivement compter sur Bagnaia pour le titre en fin de saison.
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