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Quartararo après son dépassement sur Miller en Autriche : "Je ne sais pas si c'était beau à la télé..."

Julien Pereira

Mis à jour 22/08/2022 à 00:37 GMT+2

GRAND PRIX D'AUTRICHE - À Spielberg, Fabio Quartararo (Yamaha) a fait bien plus que limiter la casse face aux redoutables Ducati. Si le Français a fini deuxième derrière Francesco Bagnaia, c'est aussi et surtout parce qu'il a réussi un dépassement sensationnel sur Jack Miller, en fin de course, dans la nouvelle chicane. Un condensé de réflexion, d'instinct et de technique.

Fabio Quartararo (Yamaha) après le Grand Prix d'Autriche, le 21 août 2022

Crédit: Getty Images

Lorsqu'il rentrera chez lui, en Andorre, après ce treizième Grand Prix de l'année, Fabio Quartararo n'aura "qu'un" trophée de deuxième à ranger dans son armoire. Mais il aura aussi et surtout un souvenir immatériel à conserver dans sa collection personnelle. Ce dimanche, en Autriche, le Français n'aurait peut-être jamais terminé dans le sillage de Francesco Bagnaia sans un dépassement d'anthologie sur Jack Miller en fin de course.
Il fallait une bonne dose de confiance, d'agilité et - disons-le - de culot, pour réussir cette manoeuvre, à ce moment-là du Grand Prix et surtout à cet endroit. Le Français a réussi son coup dans la toute nouvelle chicane, créée afin de réduire la vitesse et le danger au virage N.3. Et il n'a pas choisi ce passage au hasard. D'abord parce que sur ce circuit, trouver une zone où il est aisé de dépasser les surpuissantes Ducati revient à chercher une aiguille dans une botte de foin.
Et puis il y a l'instinct du pilote. À la 25e des 28 boucles, Quartararo a saisi ce que personne d'autre n'avait remarqué. "Dans ce tour, il a freiné un tout petit peu plus tôt qu'avant et moi, un tout petit peu plus tard, a-t-il raconté en conférence de presse. Je me suis donc dit : "Ok, je dois tenter quelque chose." Ce n'était pourtant pas gagné.
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Jack Miller (Ducati) et Fabio Quartararo (Yamaha) dans le parc fermé après le Grand Prix d'Autriche, le 21 août 2022

Crédit: Getty Images

Si la piste y est large, les possibilités sont extrêmement restreintes. Un écart trop important après le passage du 2A, et vous êtes certains de perdre énormément de vitesse à la sortie du 2B. "Au début du week-end, et même samedi, j'étais persuadé qu'il était impossible d'y dépasser", a confirmé le Niçois après coup.

Quartararo noté "10/10" par Miller

Mais faire la course, c'est aussi être capable de pénétrer dans le casque de celui qui vous précède. "Je me suis dit qu'il n'attendrait pas une manœuvre à cet endroit", a avoué le pilote Yamaha. Réponse de la "victime" : "Honnêtement, j'ai été surpris de la vitesse avec laquelle il m'a dépassé", a admis Jack Miller.
Car pour que l'intention soit bonne, il fallait que l'exécution le soit aussi. Et ce fut le cas. Car grâce à une précision de pilotage et à un mouvement de corps parfait, "El Diablo" s'est engouffré sur l'élan, a pris la corde et conservé l'avantage. "C'était impressionnant, a salué le pilote Ducati. C'est un 10/10". Un petit bijou dont on se souviendra forcément en fin de saison, surtout s'il y a un titre au bout.
Car au-delà de son esthétisme, la manœuvre symbolise aussi la faculté du Français à résister à l'armada Ducati, constructeur le plus performant sur ce circuit en particulier, sur la saison en général. "Sincèrement, je pense que c'est l'un de mes plus beaux dépassements, a confirmé Quartararo au micro de Canal+. Je ne sais pas si c'était beau à la télé mais en tout cas, sur la moto, c'était très agressif." Sur ce point, tous ceux qui ont pu admirer ce chef-d'œuvre devant le petit écran pourront le rassurer.
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