On refait le Grand Prix : Le triomphe de Dovizioso, le show de Petrucci, la bonne affaire de Viñales

ParStéphane Vrignaud

Mis à jour 05/06/2017 à 16:58 GMT+2

GRAND PRIX D'ITALIE - Rare d'avoir autant de contents à l'arrivée d'une course. Le Mugello a réussi cet amalgame avec Andrea Dovizioso (Ducati Team), Maverick Viñales (Yamaha Factory) et Danilo Petrucci (Ducati Pramac) dimanche.

Andrea Dovizioso (Ducati Team) et Maverick Viñales (Yamaha Factory) au Grand Prix d'Italie 2017

Crédit: Getty Images

La note : 4/5

En souffrance, Valentino Rossi a dépassé la douleur pour offrir trois tours en tête à son public. Son coéquipier Maverick Viñales l'a relayé et là, on s'est dit que c'était fini... C'était sans compter la fabuleuse détermination d'Andrea Dovizioso. Un parfait scenario pour écrire une belle page d'Histoire au Mugello et la première grandiose d'un Italien sur une moto italienne dans son Grand Prix national.

Rossi et Viñales ont tout essayé mais Dovizioso était irrésistible

Grand Prix de Saint-Marin

L'armada Ducati mate la concurrence, Quartararo seulement huitième

03/09/2022 à 15:11

Comment Andrea Dovizioso (Ducati Team) a gagné

Année après année, la Desmosedici arrive au Mugello avec le statut d'arme absolue mais seul Casey Stoner en avait fait la brillante démonstration, en 2009. Andrea Dovizioso a été extraordinaire car il a éclipsé ses coéquipiers, Jorge Lorenzo et Michele Pirro. Avec une sacrée maîtrise quand on voit les effrayants guidonnages de sa Desmosedici à 340km/h.

Le grand moment de solitude: le guidonnage de Dovizioso à 340 km/h (et il n'est pas tombé !)

En prime, il s'installe au deuxième rang du championnat du monde. Même s'il ne doit pas trop rêver, vu le comportement de diva de la belle de Borgo Panigale, d'un circuit à l'autre.

L'Italie espérait Rossi, elle a eu Dovizioso et Ducati !

Le grand battu : Marc Marquez (Honda HRC)

Sixième à 5"8… Vu comme ça, il n'y aurait pas de quoi s'alarmer mais l'Espagnol n'a jamais existé ce week-end, sur le chrono comme en rythme de course. "J'ai démarré sur un gros rythme car je savais que les premiers tours étaient importants. J'ai donc essayé de me battre. Au début, j'en ai été capable, mais après un moment j'ai commencé à galérer avec mon pneu avant dans les virages. Et j'étais aussi repris dans les lignes droites par les autres", a expliqué #MM93. "Nous avons choisi le 'medium' à l'avant car je savais qu'avec le 'dur', que je sentais mieux, nous n'aurions pas fini la course. En fait, avec l'avant asymétrique (le 'medium'), la gomme est plus dure sur le côté droit que le 'dur', et Mugello sollicite plus le côté droit. Mais à un certain point, j'ai commencé à trop galérer et j'ai décidé de rester à la place sans risquer de chuter."

En souplesse comme en exploitation pneumatique, la RC213V de 2017 n'est pas un cadeau...

L'attaquant : Danilo Petrucci (Ducati Pramac)

L'Italien a joué crânement sa carte au guidon d'une machine qui sert à Ducati à tester des pièces de développement en conditions réelles. Il ne s'en est pas servi uniquement pour la puissance : ses batailles livrées à Valentino Rossi (Yamaha Factory) pour passer P3 au 14e tour puis à son coéquipier Maverick Viñales pour P2, une position qu'il a occupée du 15e au 19e tour, ont montré qu'il méritait le podium. Même à la place de qui vous savez !

Sa superbe performance est aussi relevée par la 9e place de Michele Pirro, au guidon d'une des trois Ducati officielles.

Le déçu : Jorge Lorenzo (Ducati Team)

L'Espagnol a roulé un court moment en leader avant de sombrer. Quatrième pilote de la marque derrière l'expérimentale de "Petrux" et la "satellite" de Bautista, ça fait beaucoup.

Le performer : Alvaro Bautista (Ducati Aspar)

Danilo Petrucci déjà cité, l'Espagnol du team Aspar a sa place ici car il fait un beau numéro pour finir P5, à seulement 5"8. Il avait aussi eu une fulgurance en Argentine et on espère qu'il va trouver plus de régularité.

Le Top 5 de la course

1-Andrea Dovizioso (Ducati Team), 2-Maverick Viñales (Yamaha Factory), 3-Danilo Petrucci (Ducati Pramac), 4-Valentino Rossi (Yamaha Factory), 5-Alvaro Bautista (Ducati Aspar)

On aurait aimé : Voir Zarco dans le coup

Depuis son abandon au Qatar, le pilote Tech3 était sur une courbe ascendante et les supporters français en ont pris un petit coup sur la tête en le voyant pour la première fois en retrait. Une place sur les deux premières lignes lui auraient sans doute permis de faire le trublion au départ, mais le plan à suivre était à l'opposé de ce qu'il nous avait montré.

Mine de rien, ça a fonctionné puisqu'il a contrôlé Jorge Lorenzo pour préserver sa P7. Et quand on voit que son coéquipier Jonas Folger a fini P13 à 28"1, on se dit que ses 9 points valent cher.

Zarco : "J'ai eu un peu plus de difficultés en début de course"

L'enseignement du Grand Prix : Viñales est en "mode championnat"

Pas de doute : #MV25 n'a pas fait de folie pour déloger Andrea Dovizioso de la 1re place, et quelques séquences de guidonnage l'ont probablement aussi raisonné. Surtout, sa joie dans le tour de formation était celle du grand gagnant du jour, à défaut d'en être le vainqueur. +7 sur Rossi, c'est finalement plus que s'il avait patronné un doublé Yamaha. C'est certain, Maverick Viñales sait compter !

Viñales : "Dovizioso était trop fort"

Le galérien : Loris Baz (Ducati Avintia)

Baz : "J'ai complètement explosé, un gros jour 'sans'"

Le tweet "bon prince"

"Je pardonne bien sûr Dani Pedrosa et il a dit qu'il était désolé. Ça va. Je l'ai fait avant et je le referai probablement encore dans ma carrière… ! A la prochaine."