MotoGP - Johann Zarco sur le podium du GP d'Italie après une superbe remontée, Bagnaia encore vainqueur

Nul n’est prophète en son pays. Sauf peut-être Francesco Bagnaia (Ducati). Le champion du monde de MotoGP en titre a dominé de la tête et des épaules la course disputée au Mugello, remportant sa deuxième victoire de suite sur le circuit italien et empochant son troisième succès de la saison 2023. Déjà vainqueur de la course sprint la veille, il profite de la huitième place assez anonyme de Marco Bezzecchi (VR46) pour porter son avance à 21 points au classement des pilotes. Le grand animateur du GP aura été Johan Zarco (Pramac).

Le Français, très mal parti, s'est fendu d’une remontée d’attaquant pour signer un nouveau podium, juste derrière son coéquipier Jorge Martin. À noter, enfin, les chutes des deux frères Marquez, qui étaient pourtant bien dans le top 5 au moment où tout leur a échappé.

La pole, le record de la piste, la course sprint, le GP : à domicile, Francesco Bagnaia a fait le plein et ne pouvait pas rêver mieux. Le pilote italien s’attendait peut-être à une bataille âpre face à Marco Bezzecchi, son principal rival pour le titre, ou encore face à Marc Marquez, avec qui il s’était écharpé durant la qualification.

Mais il n’en fut rien. Car le premier n’a jamais pesé pendant les 23 tours de la course, tandis que le deuxième a perdu l’avant de sa Honda au quinzième virage, synonyme d'abandon rageant pour le team Honda. Bagnaia a donc vécu un Grand Prix tranquille, même s’il lui a fallu répliquer après le départ canon de Jack Miller (KTM), en tête au premier virage.

Une fois la première place sécurisée, Bagnaia n’avait plus qu’à rouler comme un seigneur, devant un Jorge Martin qui a tenté tant bien que mal de maintenir la pression. Le pilote Pramac n’a jamais réussi à faire la jonction, et il a maintenu l’illusion d’un duel grâce à son choix de partir avec un pneu plus tendre à l’arrière.

Sur la deuxième partie de la course, il n’avait plus assez de performance dans ses gommes pour venir inquiéter Bagnaia, trop serein devant les tifosi pour commettre la moindre erreur. Le voilà confortablement installé en tête du classement après six manches, le tout avec une confiance immense dans l’optique de conserver sa couronne.

Johan Zarco, parti neuvième, a bien failli tout perdre au départ. Douzième au premier pointage, il a encore dû sortir le bleu de chauffe pour nous offrir une remontée rapide. Il a croqué ses adversaires un à un jusqu’à se retrouver aux portes du top 5. Son ascension a été aidée par l’erreur de Marc Marquez, puis par celle d’Alex Marquez (Gresini), qui a fini dans les graviers comme son frère après être rentré trop vite dans le virage numéro 2.

Le Français a quand même dû s’employer pour passer Luca Marini (VR46). Tout s’est joué au 18e tour avec la meilleure passe d’arme du week-end. Zarco en est sorti vainqueur, et il ne lui aura manqué que quelques tours pour remonter sur son coéquipier et signer mieux qu’une troisième place. Qu’importe, c’est un 19e podium en MotoGP pour lui.

Fabio Quartararo (Yamaha), de son côté, n’a fait aucun miracle et sa course a été à l’image de son week-end, voire de son début de saison : un calvaire. Le Champion du monde 2021 termine onzième, juste derrière son coéquipier Franco Morbidelli. Et il a traversé le GP comme une ombre, sans aucun coup d’éclat.