MotoGP | "Survivor" Johann Zarco sur le podium après des contacts et un crash juste devant lui
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Mis à jour 15/05/2023 à 13:31 GMT+2
Un de plus. Troisième du Grand Prix de France ce dimanche, Johann Zarco (Ducati Pramac) s'est offert un 17e podium en MotoGP, un troisième au Mans. Celui-ci fut particulièrement méritoire puisque le pilote tricolore, parti de loin, a su éviter tous les écueils et survécu à une course chaotique. Le public manceau, nombreux, a eu un rôle à jouer dans sa folle remontée.
Johann Zarco (Ducati-Pramac) sur le podium du Grand Prix de France
Crédit: Getty Images
Johann Zarco échangerait certainement quelques-uns de ses nombreux podiums contre une victoire en MotoGP. Mais pas sûr qu'il mette celui acquis ce dimanche au Mans dans la balance. Parce que c'est en France, parce que c'est en compagnie de son coéquipier Jorge Martin. Mais aussi et surtout parce que c'est un résultat décroché au bout d'une course chaotique et d'une nouvelle performance remarquable.
On savait que le double champion du monde Moto2 était un grand spécialiste des fins de course. Mais à voir les difficultés qu'il a rencontrées en début d'épreuve, on imaginait difficilement qu'il puisse faire des miracles. Élancé depuis le 9e emplacement sur la grille, le Français a une première fois été éjecté de la trajectoire, de manière musclée, par un Alex Marquez un peu trop ambitieux avant La Chapelle. "Il est rentré très fort, j'ai senti que ça ne le ferait pas et du coup, je me suis écarté, a-t-il commenté sur Canal+. Il a fallu se rebagarrer."
Il fallait improviser...
Quelques instants plus tard, le pilote Pramac a commis un nouvel écart, alors qu'il était à la lutte avec un excellent Augusto Fernández. La loi de la jungle. "Il fallait improviser à chaque fois que quelqu'un arrivait un peu en perdition", a-t-il observé.
En plus d'un certain sens de l'improvisation, il fallait aussi énormément de sang-froid pour éviter Luca Marini et Alex Marquez, tous deux au sol, au beau milieu de la piste, à la sortie de la Dunlop dans le 6e tour. "C'était assez chaud à éviter, s'est souvenu Zarco. On se dit que ça fait des places de gagnées. Mais il faut maintenir le rythme."
Là, il restait effectivement une grosse vingtaine de tours à boucler et le pilote tricolore, remonté au cinquième rang, avait bien du mal à tenir le rythme imposé par les leaders. Mais devant lui, Jack Miller (KTM) a lui aussi fini par chuter tandis que son coéquipier Jorge Martin faisait perdre un temps fou à Marc Marquez en multipliant les tentatives de dépassement.
Porté par 117.000 spectateurs
"J'ai été proche du podium, a noté Zarco. Mais à 5 où 6 tours de la fin, j'ai eu un petit coup de mou. J'ai essayé de retrouver un peu de souffle pour repousser un peu et me rapprocher de Marc et Jorge. Jorge a mis beaucoup de pression à Marc, qui a perdu l'avant. Ça m'a assuré le podium."
Difficile de savoir dans quelle mesure les 117.000 spectateurs présents aux abords du circuit - ils étaient près de 279000 sur l'ensemble du week-end, un record - ont aidé le pilote de 32 ans dans sa quête d'un second souffle. Mais l'ambiance, déjà fantastique, a encore grimpé d'un ton lorsque le Français s'est rapproché des deux Espagnols.
"Le public, c'est vraiment un gros plus, a-t-il souligné. C'est assez unique d'avoir quasiment tout le public pour soi. Le podium, c'est exceptionnel. C'est toujours bon mais en France, c'est meilleur." Sur la boîte, "Jojo" a eu droit à une ovation bien méritée.
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